Histoire des templiers

Histoire des templiers

Près de sept cents ans se sont écoulés depuis que les bûchers allumés par le Pape Clément V, ont dévoré le premier ordre militaire que la Religion eût institué pour la conservation de ses plus chers, de ses plus augustes monuments.

Dans ce long intervalle de temps, la vérité a été obscurcie, étouffée, et la voix des siècles est restée muette dans la crainte d’offenser de grands noms et un grand pouvoir, mais enfin leur innocence, attestée par les actes même ; de leur procès, n’est plus un problème et la Tragédie qui vient de consacrer ce grand événement par un grand spectacle, sera tout-à-la-fois un moment précieux pour la vertu opprimée et honorable pour les lettres.

Comment se fait-il que des hommes instruits puissent avancer aujourd’hui que la destruction de l’Ordre des Templiers est l’un des plus obscurs évènements de l’histoire moderne ? Et que par une assertion semblable ils remettent pour ainsi-dire en question l’innocence de tant d’illustres victimes ? Cet ordre possédait des richesses immenses, ces richesses allument la cupidité du monarque Je plus avare, qui se soit assis sur le trône de la France ; pour s’en emparer il faut imputer des crimes à ceux dont elles sont la propriété.

Pour dérober à la multitude l’horrible iniquité d’une semblable proscription, pour rendre des innocents suspects aux yeux d’un peuple crédule, il faut choisir de préférence des crimes dont l’action outrage directement les objets de son culte et heurte le plus sensiblement ses préjugés. Après avoir pris l’impiété pour motif de l’accusation, il faut prendre l’intérêt du ciel pour motif de la punition et rien de plus facile quand on a, comme Philippe le Bel dans sa dépendance, un pape dont l’opinion entraînera celle de tous les peuples. Qu’y a-t-il donc d’obscur dans mie semblable intrigue ? Et n’est-il pas un peu tard de chercher à jeter du louche sur des faits dont on ne doutait déjà plus au quatorzième siècle. Mais n’anticipons point sur les événements et procédons par ordre : cet ouvrage peut-être classé en trois parties :

  • la première, l’époque et l’origine des Templiers,
  • la seconde, leurs exploits,
  • la dernière leur fin déplorable.

Leur ordre ne subsista pas deux cents ans, il commença en 1118 et fut aboli en 1312. Il prit naissance à Jérusalem : quelques chevaliers hommes nobles et craignant dieu, se dévouèrent à son service, entre les mains du patriarche, et promirent de vivre perpétuellement dans la chasteté, l’obéissance et la pauvreté comme des chanoines.

Les deux principaux étaient Hugues des Païens et Geoffroi de Saint-Aldemar (Dupuy dit Geoffroi de St. Aumer et ajoute que les noms des sept autres fondateurs sont ignores), et comme ils n’avaient ni église, ni habitation certaine, le roi de Jérusalem, Baudouin II, leur donna un logement dans le palais qu’il avait près le temple ; de-là leur vint le nom de Templiers. Les chanoines du temple leur donnèrent une place près ce palais pour y bâtir les lieux réguliers ; le roi et les seigneurs, le patriarche et les prélats leur donnèrent quelque revenu de leurs domaines pour leur nourriture et leur vêtement. Leur première promesse et le premier devoir qui leur fut imposé par le patriarche et par les autres évêques, pour la rémission de leurs péchés, fut de garder les chemins contre les voleurs et les partisans, principalement pour la sûreté des pèlerins de la terre sainte, contre les infidèles, dans la Palestine.

On voit que les Templiers commencèrent d’une manière assez obscure.

Histoire des templiers dans L'ordre des TempliersLaon, Oratoire des Templiers

Au bout de dix. ans, ils n’étaient encore que neuf. Ce fut à cette époque. en 1128, que le cardinal Mathieu, évêque d’Albane et légat du pape en France, tint un concile à Troyes, où il appela St.-Bernard. Il n’est pas inutile de dire que le St. Abbé s’en excusa d’abord par une lettre où après avoir marqué qu’il avait été retenu par une fièvre aiguë, il ajoute : « C’est à nos amis à juger si cette cause de demeure est juste, eux qui sans admettre aucune excuse, veulent, sous prétexte d’obéissance , me traîner tous les jours de mon cloître dans les villes et trouvent mauvais que je leur dise avec l’épouse : j’ai ôté ma tuniqué, comment la reprendrai-je ? j’ai lavé mes pieds, comment les salirai-je ? Ces affaires pour lesquelles on veut interrompre mon silence, sont faciles ou non. Si elles sont faciles on peut les faire sans moi, si elles sont difficiles je ne puis les faire ; à moins qu’on ne me croit capable de ce qui est impossible aux autres. S’il est ainsi je suis le seul, ô mon dieu ! en qui votre jugement s’est trompe en appellant à la vie monastique un homme si nécessaire au monde, et sans qui les évêques ne peuvent traiter leurs affaires. » Il ne laissa pas de venir au concile qui se tint à Troyes, le 13 janvier 1128. Le légat Mathieu y présidait, puis Rainald, archevêque de Reims, Henri de Sens, et les évêques de Chartres, de Soissons, de Paris, de Troyes, d’Orléans , d’Auxerre, de Meaux, de Châlons, de Laon, de Beauvais, en tout treize. Il y avait aussi plusieurs abbés a ce concile : Rainald de Vezelai, qui la même année devint archevêque de Lyon, les abbés de Citeaux, de Pontigny, de Clairvaux (qui était St. Bernard) de trois fontaine , de St. Denis de Reims, de St. Etienne de Dijon et de Molesme. Il y avait deux docteurs fameux, Alberic de Reims et Fouger : entre les laïques, Thibault comte de Champagne (dont on a des poésies charmantes) le comte de Nevers et Hugues des païens, grand maître de la nouvelle milice du Temple, avec cinq de ses confrères.

Ces six templiers se présentèrent au concile de Troyes et y exposèrent autant que leur mémoire leur put fournir, l’observance qu’ils avaient commencé de garder en ce nouvel ordre militaire. Le concile jugea à propos de leur donner une règle par écrit, afin qu’elle fut plus fixé et mieux observée, et ordonna qu’elle serait dressée par l’autorité du pape et du patriarche de Jérusalem. On en donna la commission à St. Bernard et il la fit écrire par un nommé Jean de St. Michel.

Nous avons la règle qui porte ce nom, divisée en 72 articles, mais dont plusieurs ont été ajoutés depuis la multiplication de l’ordre et même longtemps après. Avec cette règle le pape Honorius et le patriarche Etienne leur ordonnèrent l’habit blanc : car jusques-là ils n’en avaient point de particulier. Voici les articles de leur règle qui paraissent les plus originaux :

« Les chevaliers du Temple entendront l’office divin tout entier, du jour et de la nuit ; mais quand leur service militaire les empêchera d’y assister, ils réciteront treize pater pour matines, sept pour chacune des petites heures et neuf pour vêpres. » « Pour chacun de leurs confrères morts, ils diront cent pater pendant sept jours, et pendant quarante jours on donnera à un pauvre la portion du mort. Ils mangeront gras trois fois la semaine, le dimanche, le mardi et le jeudi : les quatre autres jours ils feront maigre et le vendredi en viandes de carême, c’est-à-dire, sans œufs ni laitages. Chaque chevalier pourra avoir trois chevaux et un écuyer, ils ne chasseront ni à l’oiseau, ni autrement. »

Tels furent donc les commencements de l’ordre des Templiers, le premier de tous les ordre» militaires et c’est la première fois que l’on a essayé d’allier la vie monastique avec la profession des armes. Hugues des Païens et les autres templiers avaient été envoyés en Occident par le roi de Jérusalem et les seigneurs de son royaume, pour exciter les peuples à venir au secours de la terre sainte, principalement au siège de Damas qu’ils avaient résolu. Ils revinrent l’année suivante 1129, et amenèrent un grand nombre de chevaliers nobles.

Etienne, patriarche de Jérusalem, qui confirma la règle des Templiers, succéda cette année (1128) à Gormond qui assiégeant un château près de Sidon, gagna la maladie, dont il mourut, après avoir tenu le siège de Jérusalem environ dix ans. Etienne qui lui succéda, était du pays Char train, noble et parent du roi Baudouin ; quoiqu’il eût étudié dans sa jeunesse, il porta les armes et fut vicomte de Chartres : ensuite il se rendit moine à St.-Jean de la Vallée, en la même ville et eu fut abbé. Étant venu en pèlerinage à Jérusalem, il attendait l’occasion de repasser en France, quand il fut élu patriarche de Jérusalem d’un consentement unanime du clergé et du peuple. Il était de bonnes moeurs, mais haut, jaloux de ses droits et ferme dans ses résolutions : dès qu’il fut sacré, il commença à avoir des différents avec le roi, prétendant que la ville de Joppé lui appartenait et même Jérusalem depuis la prise d’Ascalon, mais sa mort termina promptement ces disputes, car il ne tint le siège de Jérusalem que deux ans.

On voit que l’ordre des Templiers commençait à se, rendre formidable, que le patriarche Etienne qui avait confirmé la règle de ces chevaliers, luttait déjà contre l’autorité du roi; premiers soupçons, premières craintes contre cet ordre militaire et religieux, que sera ce donc lorsqu’il réunira le pouvoir de la richesse à -elui de la religion et des armes ?

Huit ans après et vers l’an 1136, St. Bernard qui était un des plus savants hommes de son siècle, écrivit une exhortation aux Templiers, à la prière de Hugues, leur premier maître ; l’ordre s’était prodigieusement accru :

C’est, dit St. Bernard, un nouveau genre de milice inconnu aux siècles précédents où l’on joint les deux combats contre les ennemis corporels et contre les spirituels ; Il n’est pas rare de voir de braves guerriers, le monde est plein de moines, mais il est merveilleux d’avoir allié l’une et l’autre profession. Il dit ensuite que personne ne peut aller au combat avec plus de confiance que ceux qui sont assurés de remporter la victoire ou le martyre en mourant pour la cause de Dieu. Il marque que dans les combats ordinaires on met son âme en péril, si la cause de la guerre n’est juste et l’intention droite dans le guerrier et il n’approuve pas même la victoire de celui qui tue pour sauver sa vie. (J’ai peur que depuis St.Bernard il n’y ait beaucoup de gens damnés), mais il soutient que la guerre contre les infidèles est agréable à Dieu, ajoutant toutefois : il ne faudrait pas tuer les païens même, si on pouvait les empêcher par quelque autre moyen de trop insulter aux fidèles ou de les opprimer.

Cette opinion théologique de St.Bernard paraîtrait presque l’opinion d’un philosophe de ce siècle-ci, et je l’ai trouvée trop curieuse pour ne pas la citer.

Il décrit ainsi la vie des chevaliers du Temple : « ils obéissent parfaitement à leur supérieur; ils évitent toute superfluité dans la nourriture et le vêtement. Ils vivent en commun dans une société agréable, mais frugale, sans femmes ni enfants, sans posséder rien en propre, pas même leur volonté. »

(On voit qu’après 18 ans d’institution et devenus assez nombreux, les Templiers n’avaient pas encore mérité, de l’aveu de St.-Bernard, qu’on fit un proverbe de leur talent pour boire. Ils s’en rendirent peut-être dignes par la suite, mais quel est l’ordre devenu riche et puissant qui ne se soit livré aux plaisirs que procurent la richesse et le pouvoir ? Encore est-il permis d’examiner si cette espèce d’accusation ne date pas du procès de ces fameux chevaliers, et n’a pas été imaginée pour les rendre odieux.) St.Bernard continue :

« Ils ne sont jamais oisifs, ni répandus au dehors par curiosité, mais quand ils ne marchent point à la guerre, ce qui est rare, ils raccommodent leurs armes ou leurs habits, ou les mettent en ordre, ou font enfin ce que le maître leur ordonne. Une parole insolente, un ris immodéré , le moindre murmure ne demeure point sans correction. Ils détestent les échecs, les dez, la chasse et la fauconnerie ; ils rejettent avec horreur les bouffons, les charlatans, les chansons ridicules et les et spectacles. (On voit qu’ils n’étaient pas de notre siècle) Ils coupent leurs cheveux, se baignent rarement, sont pour l’ordinaire négligés, couverts dé poussière et brûlés du soleil. A l’approche du combat ils s’arment de foi au dedans et de fer au dehors, sans ornement sur eux ni sur leurs chevaux, ils se préparent à l’action avec toute sorte de soin et de prévoyance, mais quand il est temps, ils chargent vigoureusement l’ennemi sans craindre le nombre ni la fureur des barbares, se confiant non en leurs forces mais en la puissance du dieu des armées, ainsi ils joignent ensemble la douceur des moines et la valeur des soldats. Et ensuite : ce qui se passe à Jérusalem excite tous les peuples à y prendre part, et ce qu’il y a de plus consolant c’est que la plupart de ceux qui s’enrôlent à cette sainte milice étaient des scélérats , des impies, des ravisseurs, des sacrilèges, des homicides, des parjures, des adultères. Ainsi leur conversion produit deux biens, d’en délivrer leur pays et de secourir la terre sainte. »

On sait que l’ordre des Templiers n’est pas la première et la seule association illustre qui ait compté des bandits dans son sein, il suffit pour s’en convaincre de lire l’histoire Romaine de Rollin. Celte circonstance à part, il est difficile de trouver un plus intrépide apologiste des Templiers, que St. Bernard, dont le suffrage était d’un grand poids pour son siècle et peut l’être pour le nôtre.

Montrons notre impartialité et citons un <a title= »définition : trait (art du) » href= »http://patrimoine-de-france.com/references/trait-art-du.php »>trait des Templiers qui n’est pas à leur gloire. Vers l’an 1173, il y avait en Phénicie un prince des assassins qui témoignait être désabusé de la doctrine de Mahomet et vouloir embrasser la religion Chrétienne. Il envoya un des siens à Amauri III, roi de Jérusalem, lui faire des propositions secrètes dont la principale était : que si les Templiers qui avaient des châteaux près de son état, (on voit qu’en peu de temps ils avaient acquis de grands biens) voulaient remettre deux mille écus d’or que ses sujets leur payaient tous les ans comme une espèce de tribut et les traiter charitablement désormais, ils se feraient baptiser. Le roi Amauri reçut avec joie cette ambassade et leur accorda la décharge des deux mille écus, résolu d’indemniser lui même les Templiers s’il était besoin. Après donc avoir retenu long-temps l’envoyé du prince des assassins il le renvoya avec un de ses gardes pour le conduire. Mais quand il eut passé Tripoli, comme il était prêt à entrer sur les terres de son maître, il survint des Templiers l’épée à la main qui tuèrent cet envoyé sans aucun égard à la foi publique ni à la sauvegarde du roi.

Ce prince l’ayant appris, entra dans une furieuse colère et assembla les seigneurs qui furent tous d’avis de ne point négliger cette affaire : qu’il n’y allait pas seulement de l’autorité royale, mais de l’honneur du nom chrétien et de l’intérêt de l’église. On envoya donc deux seigneurs au maître des Templiers nommé Eudes de St.-Amand, pour lui demander satisfaction de cet attentat, que l’on disait avoir été commis par un certain frère Guillaume du Mesnil, borgne, méchant homme violent et emporté : mais qui l’avait fait avec la participation de ses confrères. Le maître du temple répondit qu’il avait mis le coupable en pénitence et qu’il l’enverrait au pape en cet état ; que cependant il défendait, de la part du pape, que personne ne fût assez hardi pour mettre la main sur ce religieux : à quoi, suivant son humeur hautaine, il ajouta plusieurs paroles insolentes. Ensuite le roi étant venu à Sidon, fit tirer par force de la maison des Templiers frère Guillaume du Mesnil qu’il mit en prison à Tyr; et cette affaire pensa renverser le royaume de Jérusalem, tant ce royaume était faible et les Templiers puissants.

Le roi Amauri se justifia auprès du prince des assassins, à qui il fit connaître son innocence ; mais la mort qui l’enleva peu de temps après ne lui permit pas d’exécuter le dessein qu’il avait de communiquer cette affaire avec tous les princes, pour réprimer les excès des Templiers et des Hospitaliers.

Il n’y avait pas soixante ans que ces religieux étaient institués et ils avaient tellement dégénéré, que les écrivains chrétiens et mahométans, d’ailleurs peu conformes en leurs jugements s’accordent à les dépeindre comme les plus méchants de tous les hommes. Dans leurs brigandages ils n’épargnaient pas plus les chrétiens que les infidèles avec lesquels ils ne gardaient ni traité ni parole.

Sans chercher à pallier ce crime atroce, faisons attention à ce que dit le vertueux abbé Fleuri, que les écrivains qui reprochent ce forfait et d’autres excès aux Templiers, sont peu conformes en leurs jugements ; songeons aux abus qu’entraîne toujours un nouveau pouvoir et voyons ce qu’étaient les assassins dont il est si souvent parlé dans nos histoires : c’était une secte de musulmans dont l’origine remontait jusqu’à l’an 298 de l’hégire, 891 de Jésus-Chrit. C’est alors qu’un prétendu prophète nommé Carmat, s’éleva en Arabie vers Coufa et attira un grand nombre de sectateurs, jeûnant, travaillant de ses mains, faisant la prière cinquante fois par jour. Il promettait d’établir un iman ou pontife de la famille d’Ali, prêchant la dévotion à ce prétendu saint, et la révolte contre les califes pour venger son sang. Il déchargea ses sectateurs des observances les plus pénibles de là religion, leur permettant de boire du vin, de manger toutes sortes de viandes, et par cette licence jointe à l’espérance du butin, il forma une armée immense et fit de grands ravages sur les terres du calife. Il mourut laissant douze principaux disciples en l’honneur des douze imans descendus d’Ali et eut plusieurs successeurs dont le fameux Abou-Taher, qui, après avoir ravagé les provinces avec une armée de cent mille hommes et enlevé les caravanes de pèlerins, prit la Mecque en 317, (929, ) fit égorger les pèlerins dans le temple, emporta la pierre noire qui était l’objet de leur dévotion et fit cesser le pèlerinage pendant douze ans. Depuis les Carmatiens étant devenus plus faibles, dissimulèrent leur religion, se mêlant avec les autres musulmans, ce qui les fit nommer Baténis, c’est-à-dire inconnus. Ils commencèrent à être désignés par ce nom et à se fortifier en Perse l’an 483, (1090. ) Hacen, leur chef, ayant été menacé par le sultan Gelaleddoulet, commanda à un de ses sujets, en présence de l’envoyé du sultan de se précipiter du haut d’une tour et à un autre de se tuer ; ce qu’il firent aussitôt. Alors Hacen dit à l’envoyé : dites à votre maître que j’ai soixante-dix mille hommes prêts à en faire autant. Les baténis ainsi cachés et déterminés à tout, commencèrent à attenter sur la vie des princes et en tuèrent plusieurs sans qu’on pût se garantir de leurs trahisons. Comme ils n’avaient ordinairement pour armes qu’un poignard , on les nomma hassissins dont nous avons fait le nom d’assassins. Nos historiens ont nommé leur chef le vieux de la Montagne, traduisant mot à mot le titre qu’on lui donnait en arabe.

Le juif Benjamain parle de ces assassins dans la relation de ses voyages qui finit en 1173. Il les place près le Mont-Liban et dit qu’ils se rendent terribles en tous lieux, parce qu’ils tuent les rois en trahison.

Ainsi les vengeurs des rois furent brûlés par ordre d’un roi ; nous le répétons nous ne cherchons point à excuser un crime qui sera regardé comme tel dans tous les temps, mais aux considérations énoncées ci-dessus ; songeons à l’époque et oublions s’il est possible, une perfidie renouvelée depuis, dans un siècle éclairé et se disant philosophique, pensons à cette nation qui entassa crimes sur crimes pour nous anéantir et qui, nouvelle Carthage, pourra subir un jour le châtiment dû à la foi Punique; revenons aux Templiers.

Nous glisserons sur leurs démêlés avec l’empereur Frideric, arrivés en l’an 1229. Cet empereur avait fait avec le sultan une trêve qui devait durer dix ans. Le Sultan livrait Jérusalem à l’empereur et à ses lieutenants pour en disposer et la fortifier à Sa volonté, etc. Cette trêve fut jurée de part et d’autre le 18 février ; mais Gerold, patriarche de Jérusalem, les Templiers et les Hospitaliers n’y prirent aucune part, la regardant comme honteuse et désavantageuse a la chrétienté. Frideric peu de temps après son entrée à Jérusalem, finit par s’embarquer en cachette et par se rendre en Italie où le pape lui faisait la guerre avec succès, et cette considération avait même hâté son traité avec le sultan.

Mathieu Paris, auteur du Temps , dit que Frideric n’était pas en sûreté en Palestine, que les Templiers et les Hospitaliers, encouragés par l’autorité du pape si hautement déclaré contre l’empereur, écrivirent au sultan d’Égypte que l’empereur avait résolu d’aller au fleuve du Jourdain en dévotion, marchant à pied avec peu de compagnie et qu’ainsi le sultan pourrait à son gré le prendre ou le tuer. Le sultan ayant reçu la lettre dont il connaissait le sceau, détesta la perfidie des chrétiens et particulièrement de ces religieux, et de l’avis de son conseil il envoya la lettre à l’empereur qui était déjà averti de la trahison, mais il ne pouvait la croire attendu la qualité des personnes. Il dissimula toutefois et ce fut la source de sa haine contre ces deux ordres militaires. Il est vrai qu’on chargeait plus les Templiers de cette trahison que les Hospitaliers.

Je ne saurais le dissimuler, j’ai peur que mes Templiers, quoiqu’ils défendissent leurs droits, n’aient été en cette occasions plus moines que militaires ; pour revenir à leur bravoure, passons aux Croisades c’est-à-dire à l’année 1249, et à la journée de la Massoure. Après que le comte de Poitiers fut arrivé à Damiette, Louis IX en partit le 20 novembre, résolu d’attaquer le Caire et marcha contre l’armée des Sarrazins, campée au lieu nommé la Massoure ou Mansoure. Il apprit en chemin la mort du sultan d’Egypte Mélicsaleh, fils de Camel arrivé le 11 de ce mois, mais elle fut tenue secrète attendant la venue de Tourancha son fils, qui était en Diarcbécre. Cependant les affaires furent gouvernées par Séjareldor veuve du sultan, et par l’émir Facardin qui eut le commandement des troupes. Les français vinrent devant la Massoure le 21 décembre mais ils ne purent en approcher a cause d’un canal tiré du Nil qui séparait les deux armées. Les français le nommaient le fleuve de Tanis, et les gens du pays Aschmoum. Comme il n’était pas guéable, les français commencèrent à faire une chaussée pour le traverser : mais les Sarrazins leur résistèrent vigoureusement, ruinant leurs travaux et brûlant leurs machines.

Enfin un arabe Bédouin ayant enseigne un gué aux français, ils passèrent le Tanis le 8 février 1250, et ayant surpris les ennemis dans leur camp, ils en tuèrent plusieurs, entre autres l’émir Facardin. Robert comte d’Artois passa plus avant contre l’ordre exprès du roi son frère et voulut sans différer attaquer la Massoure. Comme le maître du temple plus Sage et plus expérimenté s’efforçait de le retenir, le jeune prince lui répondit en colère : voilà l’esprit séditieux et la trahison des Templiers et des Hospitaliers. On a bien raison de dire que tout l’Orient serait conquis il y a longtemps, si ces prétendus religieux ne nous en empêchaient par leurs artifices : ils craignent de voir finir leur domination et leurs richesses, si ce pays était soumis aux chrétiens ; c’est pour cela qu’ils ont alliance avec les sarrasins, qu’ils trahissent les croisés et les font périr par le fer et par le poison ; Frideric n’a-t-il pas éprouvé leurs tronperies ?

Le maître du temple et celui de l’hôpital, outrés de ces reproches, suivirent le comte d’Artois, ils entrèrent dans la Massoure qu’ils trouvèrent ouverte, mais les sarrasins s’étant aperçus du petit nombre des français, revinrent sur leurs pas et les enveloppèrent dans cette place, en sorte que la plupart y périrent ; entre autres le comte d’Artois, avec plusieurs chevaliers des ordres militaires.

La témérité n’est pas le vrai courage, et si l’on ne peut blâmer la bravoure de Robert si naturelle aux français, on ne peut aussi disconvenir que les Templiers se conduisirent en cette occasion avec calme, réflexion et grandeur d’âme ; l’événement justifia leurs craintes et plusieurs d’entre eux se dévouèrent à une mort certaine pour éviter jusqu’au soupçon de lâcheté, selon nous ; voilà l’héroïsme.

Vers l’an 1258, il s’éleva une furieuse querelle entre les Templiers et les Hospitaliers de St. Jean de Jérusalem c’est à Acre qu’elle eut lieu. Ils se battirent avec tant d’animosité que les Templiers furent entièrement défaits, ensorte qu’à peine en resta-t-il un seul, mais aussi la plupart des Hospitaliers y périrent ; on n’avait jamais vu un tel massacre entre des chrétiens, encore moins entre des religieux. La nouvelle en étant venue deçà la mer, les Templiers s’assemblèrent promptement et par délibération commune, ils mandèrent par toutes leurs maisons, qu’après y avoir laissé ceux qui étaient nécessaires pour les garder, tous les chevaliers se rendissent promptement à Acre, tant pour y rétablir leurs maisons ruinées dans le pays, que pour tirer vengeance des Hospitaliers.

L’abbé de Fleury ne donne aucune raison de leur querelle, mais il est probable qu’ils ne se battirent pas sans motif avec autant d’acharnement . s’il est permis de plaisanter en pareille circonstance , nous dirons qu’en fait de combats tels qu’ils soient, on se bat assez souvent sans trop savoir pourquoi. Les plus grandes guerres ont quelquefois été suscitées par des motifs bien légers, et l’histoire des grands évènements par les petites causes, et plus volumineuse qu’on ne croit.

Ce que l’on sait un peu mieux c’est qu’en 1265 , Sissei, maréchal des Templiers, résista en face au pape Urbain, que l’avait destitué de sa charge ; Sissei prétendit que les papes n’avaient pas coutume de se mêler des affaires de leur ordre, c’est pourquoi il fut excommunié, dit l’abbé Fleur y et le pape Clément IV écrivit aux Templiers, leur faisant de grands reproches de leur ingratitude envers le St. Siège, qui leur avait donné tant de privilèges au préjudice des évêques mêmes.

Si c’est là la cause de la haine héréditaire du pape Clément V envers les Templiers, on peut s’écrier avec Virgile : Tantae ne animis caelestibus irae !

et dire en français avec Boileau:

Tant de fiel entre-t-il dans l’âme des dévots ?

 dans L'ordre des Templiersjacques de Molay

Depuis cette époque jusqu’à l’année 1307, Fleury ne parle point des Templiers, mais écoutons ce que dit sur leur grand maître, Jacques Molay , l’auteur de l’art de vérifier les dates, l’ouvrage le plus savant peut-être et l’un des plus estimés du dernier siècle. On y lit : les historiens ne rapportent que des traits honorables de sa conduite en Orient. A la tête de ses Templiers, il bat les tartares-mogols, reprend Jérusalem qui tomba ensuite au pouvoir des musulmans ; ce malheur n’abat pas son courage. Retiré dans l’isle d’Arade ensuite dans celle de Chypre il continue vivement la guerre, il la faisait encore lorsque son ordre ayant été accusé, il fut mandé par le pape ; fort du sentiment de son innocence. (Quand le pape Clément V écrivit au gouverneur de Chypre, pour faire arrêter les templiers, ce seigneur lui marqua qu’il obéirait mais qu’il ne pouvait dissimuler à S. S. que c’était s’enlever un grand moyen de défense contre l’ennemi et que les musulmans faisaient en ce moment des préparatifs menaçants contre l’ile ; ces faits sont attestés par les bulles du pape et la réponse du gouverneur) Molai accourt en 1306 avec soixante chevaliers Le St. Père l’amuse jusqu’à la conférence de Poitiers qui eut lieu l’année suivante entre ce pontife et le roi de France Philippe le Bel, dans laquelle on concerta des mesures pour supprimer les chevaliers. Le grand maître Jacques Molay (que Dupuy nomme on ne sait pourquoi, Jean de Molayo) et les précepteurs de l’ordre, instruits de ce qui se trame contre eux, vont se jetter aux pieds du pape le suppliant d’informer sur les crimes dont on les accuse. Écoutons maintenant St.-Foix, car on ne créé pas des faits on les raconte et la plume de St.-Foix, orgueil déguisé à part, vaut mieux pour cela que la nôtre.

Villani et la plupart des historiens assurent qu’un Templier, prieur de Montfaucon près de Toulouse, et un florentin nommé Noffodei, qui furent les délateurs de l’ordre des Templiers, étaient deux scélérats que le grand-maître pour crime d’hérésie et attendu la vie honteuse qu’il menaient, avait condamnés à finir leurs jours en prison. Ces deux misérables firent dirent à Enguerrand de Marigni, sur-intendant des finances, que si l’on voulait leur promettre la liberté et leur assurer de quoi vivre, ils découvriraient des secrets dont le roi pourrait tirer plus d’utilité que de la conquête d’un royaume.

Tous les historiens qui ont touché de la condamnation des Templiers, comme en passant, dit Dupuy, sont d’accord que l’origine de la ruine des Templiers vient du prieur de Montfaucon en la province de Toulouse et de Noffodei Florentin, banni de son pays qu’aucun tiennent avoir été Templiers. Ce prieur avait été, par jugement du grand-maître de l’ordre, condamné pour hérésie et pour avoir mené une vie infâme, à finir ses jours dans une prison, l’autre disent-ils, avait été par le prévôt de Paris, condamné a de rigoureuses peines. (un proverbe trivial dit que les loups ne se mangent pas; si les Templiers auxquels il faut bien accorder un peu de sens commun, eussent été coupables des crimes qu’on leur reprochait, eussent-ils condamné un de leurs complices à finir ses jours dans une prison »pour ces mêmes crimes ? se fussent-ils exposés aux suites de ses dénonciations ? ) Ces deux criminels réduits à endurer de grandes misères, se résolurent pour se délivrer, de découvrir plusieurs secrets de l’ordre des Templiers qui avaient été cachés jusqu’alors.

Ce fut sur les dépositions de ces deux hommes, continue St.-Foix , que les Templiers qui se trouvèrent en France, furent tous arrêtés à jour marqué, le 13 d’octobre 1307. (Ce sont ces deux misérables que Mr. G… chôme comme des saints, dont il révère le témoignage et auxquels il trouve très-bon qu’on ait immolé dix ou douze mille chevaliers issus des plus illustres maisons d’Europe.)

Voici les abominations qu’on imputait aux Templiers ; qu’à la réception dans l’ordre, on les conduisait dans une chambre obscure où ils reniaient Jésus-Christ, et crachaient trois fois sur le crucifix ; que celui qui était reçu, baisait celui qui le recevait, à la bouche, ensuite, in fine spinae dorsi et in virgâ virili qu’ils adoraient une tête de bois doré qui avait une grande barbe et qu’on ne montrait qu’aux chapitres généraux, qu’on leur recommandait d’être chastes avec les femmes, mais très-complaisants envers les frères, dès qu’ils en étaient requis, que s’il arrivait que d’un templier et d’une pucelle il naquit un garçon, ils s’assemblaient, se rangeaient en rond, se le jetaient les uns aux autres, jusqu’à ce qu’il fut mort ; posteà ignitorrebant eum exque eliquatâ indè pinquedine simulacrum , decoris gratiâ, unguebant ; qu’en Languedoc trois commandeurs mis à la torture, avaient avoué qu’ils avaient assisté à plusieurs chapitres provinciaux de l’ordre ; que dans un de ces chapitres tenu à Montpellier et de nuit, suivant l’usage, on avait exposé une tête ; qu’aussitôt le diable avait apparu sous la figure d’un chat, que ce chat, tandis qu’on l’adorait avait parlé et répondu avec bonté aux uns et aux autres ; qu’ensuite plusieurs démons avaient aussi apparu sous des formes de femmes et que chacun des frères avait eu sa chacune.

On est à peu près d’accord que les défenseurs du temple de Jérusalem, que les adorateurs du vrai Dieu, n’adoraient point d’idoles, et ne faisaient pas rôtir de petits enfants. Ces contes de bonnes femmes sont relégués dans la classe de ceux des diables de Loudun et du loup garou ; on incline à croire que la torture n’est pas un moyen infaillible de connaître la vérité, qu’on eût pu se dispenser de la donner à des hommes de la plus haute naissance et du plus grand courage ; mais il serait curieux de justifier les Templiers par le témoignage de Dupuy, cité à chaque instant pour les condamner par le terrible juge des débats. J’ouvre ses traités concernant l’histoire de France à la page 51, et j’y lis : « qu’un Templier nommé frère Adam de Valincourt, de noble extraction, désirant vivre en une plus étroite règle se serait fait chartreux, que depuis il aurait voulu retourner dans l’ordre des Templiers, ce qui lui fut permis, mais de la même sorte et avec les mêmes rigueurs qu’on faisait pratiquer à ceux qui apostasiaient, car il fut reçu de nouveau, mais nud en chemise, en présence de tous les religieux, demandant avec larmes d’être reçu parmi eux ; » la pénitence qu’on lui imposa fut grande, il mangea un an durant par terre, et jeûna au pain et l’eau quelques jours de la semaine et tous les dimanches de cette année, se présenta nud devant l’autel, où le prêtre célébrant lui donnait la discipline.

« Ce chevalier est encore vivant ; (ajouta dans sa défense, le frère Pierre de Boulogne, procureur général de l’ordre,) on peut savoir de lui la vérité de ce qui se passait parmi nous, il a l’âme bonne, qu’il ne fut jamais sorti des chartreux pour retourner chez les Templiers , s’il y eût reconnu tant d’abominations. »

Il faut convenir en effet que si les abominations reprochées aux Templiers eussent été vraies, le seigneur de Valincourt eût trouvé de grands dédommagements des souffrances qu’il avait endurées pour rentrer parmi eux. Ajoutons pour dessiller les yeux de ceux qui regardent l’oracle des débats comme infaillible, ce petit passage du père Daniel qu’il s’est bien gardé de citer. (Histoire de France, page 158); « ce procès est un des sujets sur lequel la postérité et les écrivains sans même en excepter quelques français, ont donné le plus de liberté a leurs conjectures louchant les intentions de Philippe le Bel ; et il n’y a pas trop sujet de s’en étonner, d’autant que les crimes dont on accusa cet ordre militaire, sont si atroces qu’il n’ont guère de vraisemblance, mais il arrive quelquefois que la vraisemblance n’est pas où la vérité se trouve, » Nous avons parlé des prétextes de la condamnation des Templiers, exposons maintenant les véritables motifs de leur arrestation et de la suppression de leur ordre : il est certain qu’ils s’étaient livrés au faste, au luxe et à une vie molle et voluptueuse, que leur valeur, leur naissance, la gloire dont ils s’étaient Couverts dans tant de combats et d’immenses revenu, leur inspiraient un orgueil, un ton d’indépendance qui n’avaient pu que déplaire infiniment à tous les souverains ; qu’à l’occasion de leurs privilèges et de leurs possessions ils avaient eu des démêlés très-vifs avec la plupart des évêques, ainsi qu’on a pu le voir en lisant cette histoire abrégée ; que leurs railleries continuelles sur la fainéantise et les fraudes pieuses des moines, leur avaient attiré de dangereux ennemis et que Philippe le Bel les accusait d’avoir envoyé des secours d’argent à Boniface VIII pendant ses différents avec ce pape, et de tenir en toute occasion des discours séditieux sur sa conduite et sur celle de ses deux favoris Enguerrand de Marigny sur-intendant des finances, et Etienne Barbette, prévôt de Paris et maître des monnaies.

Si quelque chose peut justifier Philippe le Bel d’avoir fait brûler les Templiers au lieu de les détruire, c’est la crainte que doit avoir tout monarque, d’un ordre qui a le triple pouvoir de la bravoure militaire, de la richesse et de la superstition ; au reste nous aimons à le répéter : on pouvait dissoudre l’ordre sans brûler personne, si l’on voulait brûler absolument, tout au moins fallait-il instruire le procès dans les formes, entendre ceux dont les accusés invoquaient le témoignage, ne pas leur donner pour juges des prélats avec lesquels ils avaient eu de violents démêlés, ne pas leur refuser les moyens de se défendre ; mais à de grandes qualités Philippe le Bel joignait de grands défauts. Il était ferme, violent et implacable. Les monnaies ayant été affaiblies, le peuple se mutina. « Les Templiers furent notés, dit Mézerai, pour avoir contribué à cette mutinerie, le motif qui les en fit soupçonner c’est qu’ayant beaucoup d’espèces, ils perdaient beaucoup à cet affaiblissement. Il y a apparence, ajoute l’historien, que le roi qui n’oubliait jamais les offenses, garda le souvenir de celle-là dans son âme et que ce fut un des motifs qui le porta à s’en venger sur tout l’ordre. »

Quant à Marigny, dit St. Foix, c’était un de ces hommes qui se qualifient ministre d’un état et qui n’en sont que les tyrans sous l’autorité d’un maître dont ils corrompent l’équité naturelle en flattant toutes ses passions. Ne pouvant plus imaginer de nouveaux impôts il avait eu recours à la plus pernicieuse des ressources, l’affaiblissement et le haussement des monnaies les changements qu’il y fit devinrent si fréquents et furent portes à un tel excès, que la populace de Paris se souleva, pilla la maison d’Etienne Barbette, maltraita dans les marchés les pourvoyeurs du roi, l’investit, lui-même dans le Temple où il logeait alors et empêcha pendant trois jours qu’on y portât des vivres. Barbette et Marigny accusèrent les Juifs et les Templiers d’avoir fomenté cette sédition. Jamais prince ne fut plus fier que Philippe le Bel et sa fierté le rendait implacable dans sa haîne. D’ailleurs il était avide, dépensier, toujours pressé d’argent et par çonséquent obligé de se faire souvent illusion sur les moyens que ses ministres employaient pour en trouver ; il ne leur fut pas difficile de lui faire adopter le projet d’une vengeance qui pourrait faire entrer dans ses coffres la dépouille des juifs et une partie des richesses que les Templiers avaient apportées de l’Orient. Bientôt le bruit se répandit dans Paris que les juifs avaient outragé une hostie, profané les vases sacrés et crucifié des enfants le jour du vendredi saint. Le peuple qui aime a croire tout ce qui peut exciter sa fureur, ne tarda pas à crier qu’il faillait exterminer ces ennemis du nom chrétien. Le ministre les fit tous arrêter dans un même jour le 22 juillet 1306, leurs biens furent confisqués, on ne laissa à chacun que ce qu’il lui fallait pour le conduire hors du royaume. L’année suivante, on arrêta de la même manière tous les Templiers qui se trouvèrent en France et le terrible tribunal qu’on érigea contre eux dans chaque province, fut composé d’évêques et de moines : l’archevêque de Sens, frère d’Enguerrand de Marigny, présidait à celui de Paris. Clément V occupait la chaire de St. Pierre. Presque tous les historiens, entre autres, St. Antonin, archevêque de Florence, Villani et le continuateur de Nangis , disent : « que ce pape faisait un honteux trafic des choses sacrées , qu’à sa cour on vendait publiquement les bénéfices, qu’allant de Lyon à Bordeaux, il avait pillé sur son passage tous les monastères et toutes les églises ; qu’il avait établi le St.-Siège en France pour ne pas se séparer de la comtesse de Périgord, fille du comte de Foix , doit il était éperdument amoureux, que Philippe le Bel lui ayant offert de le faire élire pape à six conditions, il avait juré sur le saint sacrement de les exécuter toutes, et que l’extinction de l’ordre des Templiers en était une ».

Ainsi, lorsqu’il apprit que ce prince les avait fait arrêter, s’il marqua de la surprise et de la colère, s’il écrivit des lettres pleines d’amertume, ce ne fut, selon quelques auteurs, que pour ne pas paraître avoir abandonné les droits du saint siège. Il est certain qu’il ne tarda pas à s’apaiser. « Ce très-cher fils, dit-il, dans une de ses bulles en parlant de Philippe le Bel, n’a point fait arrêter les Templiers par un motif d’avarice (non typo avaritiae), mais par un véritable zèle pour la religion. Il est très-éloigné de vouloir s’approprier la moindre petite partie de leur biens ; nous en avons interrogé nous-mêmes soixante-douze, ajoute-t-il, qui tons ont confessé les abominations qu’on impute a leur ordre. Le grand maître en a aussi fait l’aveu à Chinon, devant nos commissaires, les cardinaux Bérenger de Fredole, Etienne de Suisi (de la plus basse naissance, dit St. Foix, et mort en 1311 avec la réputation d’un homme qui toute sa vie s’était dévoué aux grands et à servir leurs passions.) et Landolphe de Brancaccio ».

Le grand-maître, comme presque toute la noblesse de ce temps-là, ne savait ni lire ni écrire ; (un gentilhomme, dit autre part St. Foix, mettait un gant, trampait sa main dans un pot d’encre et l’applîquait sur un acte en guise de signature ) lorsqu’on lui lut à Paris cette déposition qu’il devait avoir faîte à Chinon, il parut très-étonné, fît deux fois le signe de la croix et s’écria : « si ces trois commissaires étaient d’une autre qualité, je sais ce que je leur proposerais », On lui répondit que des cardinaux ne recevaient pas des gages de bataille ; « Eh bien! répliqua-t-il, je prie donc Dieu qu’on leur fende le ventre, comme le fendent les tartares et les sarrazins aux menteurs et aux faussaires ».

Vertot dit que pour chargée davantage le grand-maître et pour le rendre plus criminel, le greffier avait apparemment ajouté à sa déposition des circonstances aggravantes. Cela ne justifie pas les commissaires, un juge doit-il souscrire un interrogatoire sans l’avoir lu ? et s’il est vrai que le greffier ait ajouté aux dépositions, son crime est plus grand que tous ceux qu’on reprochait aux Templiers ; mais il est prouvé par les pièces même du procès, que les aveux qu’ils firent leur furent arrachés par la question et le beau vers de monsieur Raynouard :

La torture interroge et la douleur répond, se trouve presque littéralement dans les pièces latines citées par ce Dupuy.

Frère Pierre de Boulogne, procureur général de l’ordre, représenta dans différentes requêtes, qu’il n’était pas vraisemblable que des hommes, sur tout n’y étant poussés par aucun motif d’intérêt, renonçassent à la religion où ils étaient nés, pour croire à une idole et qu’aucun de ceux qui s’était présentés pour entrer dans l’ordre, n’eût eu horreur de ces abominables mystères et ne les eût révélés ; que le roi par ses lettres avait promis la liberté, la vie et des pensions aux Templiers qui se reconnaîtraient volontairement coupables et qu’on avait livrés aux plus cruelles tortures ceux qu’on n’avait pu séduire par des promesses ou effrayer par des menaces ; qu’il était prouvé que plusieurs Templiers étant tombés malades dans les prisons, avait protesté en mourant avec toutes les marques du repentir le plus vif et le plus sincère, que les déclarations qu’on avait exigées d’eux étaient fausses et qu’ils ne les avaient faites que pour se délivrer des horribles traitements qu’on leur faisait souffrir, qu’on n’avait point confronté les témoins aux accusés et qu’enfin aucun des Templiers qu’on avait arrêtés dans les autres royaumes de la chrétienté, n’avait déposé rien de semblable aux abominations qu’on leur imputait en France, où leur perte avait été résolue et préparée par tous les moyens que peuvent employer la force et la séduction.

Les archevêques de Sens, de Rheims et de Rouen, loin d’avoir égard à ces remontrances, firent décider dans les conciles de leurs provinces, qu’on traiterait comme relaps et comme ayant renoncé à Jésus-Christ, les Templiers qui se rétracteraient de ce qu’ils auraient déclaré à la question, et quelques jours après, conformément à cette barbare et singulière jurisprudence, on en brûla cinquante-neuf dans l’endroit où est situé maintenant l’hôtel des quinze-vingts rue de Charenton, faubourg St. Antoine ou était autrefois l’hôtel des mousquetaires noirs.

Le récit de l’évêque de Lodève, nous représente ces infortunés, dévorés par les flammes, attachant les yeux aux ciel, pour y puiser les forces qui leur avaient manqué dans les tortures, et demandant à Dieu de ne pas permettre qu’ils trahissent une seconde fois la vérité en s’accusant et en accusant leurs frères, de crimes qu’il n’avaient pas commis.

Dans le concile général de Vienne en Dauphiné, composé de plus de trois cents archevêques, évêques et docteurs d’Allemagne, d’Italie, d’Angleterre, d’Espagne et de France, tous (excepté un prélat italien et les archevêques de Sens, de Rheims et de Rouen), représentèrent qu’il serait contre l’équité naturelle de supprimer l’ordre des Templiers avant que de les avoir entendus dans leurs défenses et sur les récusations des témoins, et sans les avoir confrontés a leurs accusateurs, comme ils l’avaient demandé dans toutes leurs requêtes. Le pape étonné de cette opposition générale à ses intentions s’écria : que si l’on ne pouvait pas par le défaut de quelques formalités, prononcer juridiquement contre eux (viâ justicicae) la plénitude de la puissance pontificale, suppléerait à tout et qu’il les condamnerait par voie d’expédient plutôt que de fâcher son cher fils le roi de France.

En effet quelques mois après dans un consistoire secret de cardinaux et d’évêques que la complaisance, dit Vertot, ramena à son avis, il cassa et annula l’ordre des Templiers : la sentence portait que n’ayant pu les juger selon les formes de droit , il les condamnait d’autorité apostolique et par provision. Le pape avait depuis longtemps promis à Philippe le Bel leur abolition. Quelques uns même ont cru que c’était une des conditions que le monarque Français lui avait imposées en lui procurant la Thiare. Quoiqu’il puisse être de ce fait impossible à constater, l’avis contraire aux Templiers l’emporta dans ce concile, non qu’ils fussent jugés inutiles, puisqu’à ce même concile de Vienne pu arrêtait une nouvelle croisade, mais parce que c’était dit le père Daniel, l’avis du pape, du roi de France et celui des rois d’Espagne qui avaient des vues plus intéressées que le pape et le roi de France sur les biens des Templiers (ce dont il est permis de douter en lisant cette histoire).

Jacques Molay était depuis cinq ans en prison avec Guy, frère du dauphin d’Auvergne. On voûlait qu’ils avouassent publiquement la vérité des crimes imputés à leur ordre et répétassent la confession qu’on leur avait arrachée par la torture.

Guillaume de Nogaret si connu par la violence de son caractère et frère Imbert, dominicain, confesseur du roi et revêtu du titre d’inquisiteur, se chargèrent de donner à la poursuite de cette affaire toute l’activité possible. On fit des informations de tous côtés, et bientôt, dit St-Foix, on n’entendait plus parler que de chaînes, de cachots, de bourreaux et de bûchers. On attaqua jusqu’aux morts, leurs ossements furent déterrés , brûlés et leurs cendres jetées au vent. On accordait la vie et des pensions à ceux qui se reconnaissaient volontairement coupables ; on livrait les autres aux tortures. Plusieurs qui n’auraient pas craint la mort, épouvantés; par l’appareil des tourments, convinrent de tout ce qu’on leur disait d’avouer ; il y en eut aussi un grand nombre, dont la ; constance ne peut être ébranlée ni par les promesses, ni par les supplices. On en brûla cinquante-quatre derrière l’abbaye de St.Antoine, qui tous au milieu des flammes, protestèrent de leur innocence jusqu’au dernier soupir. Le grand maître, Jacques de Molai, qui avait été parrain d’un des enfants du roi, Gui commandeur d’Aquitaine fils de Robert II, et de Mahaut d’Auvergne et frère du dauphin d’Auvergne ; Hugues de Péralde, grand prieur de France et un autre dont on ignore le nom, après avoir été conduits à Poitiers devant le pape, (ainsi que nous l’avons dit) furent ramenés à Paris pour y faire une confession publique de la corruption générale de leur ordre ; ils en étaient les principaux officiers ; et Philippe le Bel qui n’ignorait pas qu’on disait hautement que les richesses immenses que les Templiers avaient apportées de l’Orient et dont il voulait s’emparer, étaient la véritable cause de la persécution qu’ils essuyaient, espérait que cette cérémonie en imposerait au peuple et calmerait les esprits effrayé par tant et de si terribles exécutions dans là capitale et dans les provinces.

On les fit monter tous les quatre sur un échafaud dressé devant l’église Notre-Dame ; on lut la sentence qui modérait leur peine à une prison perpétuelle, un des légats fit ensuite un long discours où il détailla toutes les abominations et les impiétés dont les Templiers avaient été convaincus, disait-il, par leur propre aveu ; et afin qu’aucun des spectateurs n’en pût douter, il somma le grand maître de parler et de renouveler publiquement la confession qu’il en avait faite à Poitiers. « Oui je vais parler, dit cet infortuné vieillard en secouant ses chaînes et s’avançant jusqu’au bord de l’échafaud ; je n’ai que trop longtemps trahi la vérité. Daigne m’écouter, daigne recevoir , Ô mon Dieu, le serment que je fais et puisse-t-il me servir quand je comparaîtrai devant ton tribunal ! je jure que tout ce qu’on vient de dire est faux; que ce fut toujours un ordre zélé pour la foi, charitable, juste, ortodoxe et que si j’ai eu la faiblesse de parler différemment à la sollicitation du pape et du roi et pour suspendre les horribles tortures qu’on me faisait souffrir, je m’en repens Je vois, ajouta-t-il, que j’irrite nos bourreaux, et que le bûcher va s’allumer; je me soumets à tous les tourments qu’on m’apprête et reconnais , Ô mon Dieu ! qu’il n’en est point qui puisse expier l’offense que j’ai faite à mes frères, à la vérité, à la religion. »

Le légat, extrêmement déconcerté, fît ramener en prison le grand maître et le frère du dauphin d’Auvergne, qui s’était aussi rétracté. Le soir même ils furent tous les deux brûlés vif et à petit feu dans l’endroit où était autrefois la statue de Henri IV, et où est maintenant le petit jardin du café Paris sur le pont neuf. Leur fermeté ne se démentit point, ils invoquaient <a title= »définition : christ (jésus) » href= »http://patrimoine-de-france.com/references/christ-jesus.php »>Jésus Christ et le priaient de soutenir leur courage; le peuple consterné et fondant en larmes, se jetta sur leurs cendres et les emporta comme de précieuses reliques. Nous pouvons nous écrier maintenant avec M. Raynouard :

La gloire de leur mort explique assez leur vie.

Les deux commandeurs qui n’avaient pas eu la force de se rétracter, furent traités avec douceur.

Mézerai rapporte que le grand maître ajourna le pape à comparaître devant le tribunal de Dieu dans quarante jours et le roi dans un an ; si cet ajournement est vrai, ce fut une prophétie que l’événement vérifia. A l’égard des deux scélérats qui occasionnèrent cette horrible procédure et cette sanglante catastrophe, Je premier périt dans une mauvaise affaire, et l’autre, Noffodei fut pendu pour quelques nouveaux crimes.

Quant à Enguerrand de Marigny, que le père Daniel nous représente comme un ministre d’un grand mérite, il avait pillé les finances, accablé le peuple d’impôts et ruiné plusieurs particuliers par des vexations inouïes ; il était sans foi, sans pitié, le plus vain et le plus insolent de tous les hommes, il osa dire en plein conseil au comte de Valois, frère de Philippe le Bel : c’est vous qui avez menti. La veille de l’ascension 1315, (trois ans après l’abolition et le supplice des Templiers dont il fut le principal auteur) avant le point du jour, comme c’était alors la coutume, il fut pendu au gibet qu’il avait fait lui même dresser à Montfaucon quelques années auparavant et comme maître du logis, dit Mézerai, il eut l’honneur d’être mis au haut bout au-dessus de tous les autres voleurs.

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Voir : Fourches patibulaires de Montfaucon

Le supplice des Templiers est dit le président Hénault, un événement monstrueux. Bossuet, le grand, le vertueux Bossuet, malgré les ménagements que tout lui imposait, dit en propres termes dans son abrégé de l’histoire de France auquel le Dauphin travaillait avec lui : « les Templiers avouèrent dans la torture et nièrent dans les supplices. On ne sait s’il n’y eût pas plus d’avarice et de vengeance que de justice dans leur exécution » écoutons encore le respectable Anquetil plus qu’ octogénaire qui vient de faire paraître à la sollicitation de notre auguste empereur une nouvelle histoire de France dégagée de tout esprit de parti, voici son opinion : ces religieux possédaient de grands biens objets de convoitise. L’ordre n’était composé que de gentilshommes. Il pouvait dans les occasions donner le ton au reste de la noblesse du royaume c’était un état dans l’état, une suite perpétuelle d’ombrages et d’inquiétudes pour un roi qui ne pouvait se dissimuler que la charge des impôts lui retirât l’affection de son peuple. Tenter de réformer un corps armé et l’avertir par des reproches publics, c’était l’avertir de prendre des mesures qui pouvaient être d’une dangereuse conséquence pour la tranquillité du royaume et la sûreté du roi lui-même. La politique conseillait de le surprendre et elle fut écoutée. Le 13 octobre 1307 le grand-maître Jacques de Molai fut arrêté à Paris avec 60 chevaliers, le secret fut si bien gardé que tous furent saisis à la même heure par toute la France. Ce qu’on répandit dans le public pour justifier cette brusque expédition est une accusation plus que suspecte de crimes affreux à peine croyables de quelques particuliers, à plus forte raison d’un corps religieux. Apparemment ces vices n’étaient pas rares dans ce siècle grossier, puisqu’on ne rougit pas d’en charger le pape Boniface VIII.

Un concile de Salamanque les déclara tous innocents. Le roi d’Angleterre recevait ceux qui se réfugiaient dans ses états et plusieurs princes d’Allemagne contents de s’emparer de leurs biens, laissaient sauver les accusés, de sorte que cette diversité d’opinions et de conduite à leur égard laisse encore leur innocence ou leur crime sous le sceau de l’incertitude.

Nous croyons que ces autorités respectables sont plus sûres que celles de M. G…. qu’aurait dit ce journaliste qui, a été jésuite, assure-t-on, si au lieu de supprimer et de bannir les jésuites, on les eût tous brûlés à petit feu ? Il est permis de douter qu’il eût cherché à prouver que c’était juste et fort bien fait.

Mais terminons promptement l’histoire des Templiers : Il n’y en eût de condamnés à mort qu’en France et dans le comté de provence, qui appartenait alors au roi de Naples et de Sicile, Le concile de Vienne, après la suppression générale de l’ordre, avait disposé de leurs biens en faveur des chevaliers hospitaliers de St.-Jean de Jérusalem, mars Philippe le Bel ne consentit à s’en dessaisir qu’à condition qu’on lui payerait préalablement deux cent mille livres pour les frais de la procédure, c’était une somme immense dans ces temps-là. Cependant Louis Hutin son successeur crut devoir demander soixante mille livres de plus, et enfin on convient qu’il aurait les deux tiers de l’argent des Templiers, les meubles de leurs maisons, les ornements de leurs églises et tous les fruits et revenus de leurs terres depuis le 13 octobre 1307, jusqu’à l’année 1314 .

Rapin de Toiras. dit que le roi d’Angleterre, Edouard II, dans l’espérance de profiter de leurs biens, fit tenir à Londres un synode national où ils furent condamnés, mais qu’on ne les traita point avec autant de rigueur qu’en France et que l’on se contenta de les disperser dans les différents monastères pour y faire pénitence, avec une pension modique prise sur leurs revenus.

L’abbé de Choisi prétend que les seigneurs anglais s’emparèrent de tous les biens des Templiers, en disant que leurs ancêtres les avaient données aux Templiers et non pas aux Hospitaliers et que puisqu’il n’y avait plus de Templiers, il était juste que ces biens revinssent à leurs anciens maîtres.

Le roi de Castille les unit à son domaine ; le roi de Portugal les donna à l’ordre du Christ qu’il institua, et le roi d’Angleterre s’appropria dix-sept forteresses qu’ils possédaient dans le royaume de Valence. Le pape eut sa bonne bonne part dans cette riche dépouille, surtout dans les états de Charles II, roi de Naples et de Sicile, comte de Provence et de Forcalquier ; il partagea avec ce prince l’argent et tous les effets mobiliers de ces infortunés.

Conclusion

Nous avons rempli notre tâche du mieux qu’il nous a été possible; nous avons rédigé ce que nous avons trouvé de plus intéressant, sur l’origine, les progrès et la condamnation des Templiers ; voyons, dit un littérateur, aussi éclairé que judicieux, quels ennemis sont en présence dans ce fameux procès.

D’un côté, un ordre militaire et religieux dont les trésors excitent l’envie, formé, nourri et accru dans les combats, partageant ses jours entre les prières et les batailles, étranger aux lettres, aux lois, à l’éloquence, aux Cours et par conséquent sans défense et facilement vaincu toutes les fois qu’il lui faut d’autres armes que l’épée; de l’autre côté, un monarque toujours aux expédient, avare par besoins, cruel par caractère, opiniâtre par orgueil, inflexible par principe ; un pape complaisant, des prêtres dirigés, des commissaires et non des juges, des peuples ignorants et des bourreaux payés. Le résultat de cette lutte devait être le supplice des Templiers. Mais, dit-on, la gravité des accusations ? Fort bien si elles portaient sur un seul homme, mais huit ou dix mille chevaliers auront commis les mêmes crime ! ils se seront souillés d’horreurs telles que quatre ou cinq brigands ne s’entendirent peut-être pas entre eux pour en commettre de semblables ! et ces huit ou dix mille scélérats auraient puisé le jour dans tout ce que l’Europe aura formé de familles illustres ! la fatalité aura fait qu’à la même époque toutes les races distinguées par le sang, les honneurs, le courage et la loyauté chevaleresque n’auront enfanté que des monstres ! le sort aura voulu que dans le siècle le plus religieux, dix mille hommes élevés dans tous les principes d’une croyance généralement révérée, se seront revêtus de la croix tout exprès pour profaner les objets les plus sacrés du culte de cette Croix ! la fable si fertile en fictions, s’en permettrait-elle une aussi invraisemblable, aussi révoltante ? Mais ajoute-t-on, la foule des témoins : eh ! pourquoi donc cette apparente confiance dans ces témoins quand on a vu dans le cours de cette histoire, que la première accusation écoutée, recueillie et reçue, émane de deux pervers chassés pour leurs méfaits de l’ordre même qu’ils attaquent, guidés par leur vengeance individuelle et enhardis à tous les mensonges de la délation parce que plus ils mentent, plus ils flattent et qu’en centuplant les calomnies ils centuplent l’espoir des récompenses. Est on bien venu à compter pour quelque chose tant de témoins, quand deux scélérats en ouvrent la liste ! qui ne sait combien on trouve toujours de misérables prêts à mentir à leur conscience, partout où il y a de l’argent à gagner et de la faveur à obtenir ? Eh ! manquait-il de témoins à Rome, quand Tibère, Néron et Domitien condamnaient à la mort tant d’hommes illustres pour s’emparer de leurs richesses ? Lorsque la rapacité de quelques souverains de l’Europe , entre les neuvième et quinzième siècles, voulaient dépouiller les juifs; manquait-on de témoins qui les accusaient de profaner les hosties, de fouetter les crucifix, de manger- les enfants ? Manqua-t-on de témoins contre les infortunés de Mérindol, contre le malheureux Urbain Grandier, contre le chevalier de la Barre, contre Calas, contre mille autres victimes de l’ignorance, des factions et de la cupidité. Pourquoi dans une affaire comme celle des Templiers où ces trois fléaux de l’humanité se trouvent réunis pour les perdre, accorderait-on aujourd’hui à des témoins , ou imbéciles ou corrompus , une créance que l’on rougirait d’accorder maintenant aux témoins qui déposèrent contre Calas, contre la Barre, contre Grandier, contre Jacques Cœur, contre les habitons de Mérindol, contre les juifs, contre les victimes de Tibère ? Quoi ! Sénèque aura bien trouvé des crimes à la mère de Néron, et l’on voudra que les témoins contre les Templiers soient tous des personnages d’une véracité intacte ! Ah ! qu’un journaliste copie dans son feuilleton toutes les sottises du père Daniel, qu’importe cette ridicule répétition d’une opinion depuis si longtemps objet du mépris de tous les gens sensés ? la seule réflexion pénible en pareil cas c’est que si un journaliste d’aujourd’hui trouve les Templiers criminels et leur supplice mérité, il n’y a pas de raison pour que des journalistes ne trouvent un jour des crimes aux victimes du 2 septembre, car la position est exactement la même ; mais il est dans le cœur comme les principes des honnêtes gens, des hommes instruits modérés et impartiaux de se ranger ouvertement du côté de la vertu et de l’innocence indignement opprimées. Puisse cette louable intention suppléer en ce moment à la faiblesse de nos moyens !

Source : Histoire des Templiers, ouvrage impartial, recueilli des meilleurs écrivains par Jacques André Jacquelin 1805.

http://patrimoine-de-france.com/blog/histoire-des-templiers.php

 

 

Publié dans : L'ordre des Templiers | le 27 avril, 2012 |1 Commentaire »

Héraldique

Forme d’Écus
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A l’origine, l’héraldique recensait les devoirs et les fonctions d’un héraut, également appelé officier d’armes, comprenant notamment la transmission et l’octroi d’armoiries.
Aujourd’hui, elle est devenue la science qui a pour objet l’étude et la description des armoiries.

Le système héraldique médiéval européen se distingue de ceux adoptés à d’autres époques, par d’autres civilisations. Des représentations symboliques et décoratives ont précédemment été utilisées comme emblèmes nationaux ou tribaux depuis l’Antiquité, notamment par les Romains. Plusieurs théories ont cherché à expliquer l’origine des armoiries médiévales européennes mais aucune n’est vraiment sûre. La filiation avec les emblèmes de l’Antiquité a longtemps été mise à l’honneur. Les Allemands, quant à eux, privilégient l’influence des insignes utilisés par les Barbares, tandis que certains y voient un emprunt aux coutumes musulmanes pendant la première croisade.
Heaumes
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Une origine guerrière
Les premières armoiries apparaissent en Europe entre 1120 et 1150 pour répondre à un besoin précis, l’identification des combattants, à l’époque où le perfectionnement des armures les rend méconnaissables sur les champs de bataille. Afin de pouvoir être reconnus de loin, les chevaliers, dont le visage est masqué par un casque, prennent l’habitude de faire représenter sur leurs boucliers des motifs colorés, géométriques ou figuratifs. Avant la fin du XIIème siècle, cet usage se généralise au sein de l’aristocratie. La présence des armoiries constitue aussi une garantie: ceux qui les portent signalent en même temps leur noblesse, ce qui incite leurs vainqueurs à les faire prisonniers pour en tirer rançon plutôt qu’à les tuer.
L’utilisation des armoiries a évolué vers un système héréditaire complexe d’identification du statut social. Dès le XIIIème siècle, l’usage s’en répand en effet à de nombreuses couches de la société: les femmes, les ecclésiastiques, les bourgeois, les artisans, les villes, les corps de métiers, les communautés civiles et religieuses, et même les paysans dans certaines régions.
Couronnes
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Développement de l’usage du blason
Les rois ont ensuite adopté leurs propres signes héraldiques: la plus ancienne trace des armoiries des rois de France, un écu d’azur semé de fleurs de lis d’or, est un sceau de 1211.
Au XIVème siècle, les hérauts d’armes tentent d’en codifier les règles et répertorient les emblèmes dans des armoriaux.
Au XVème siècle, les règles de l’héraldique sont enfin codifiées à l’occasion des pas d’armes des cours d’Anjou et de Bourgogne: ce sont des tournois organisés autour d’un thème, en général la délivrance d’une dame par le meilleur des jouteurs. Les seigneurs et les chevaliers prennent l’habitude de placer leur emblème sur leurs sceaux, leurs bannières, leurs caparaçons et leurs différents biens et domaines.

Aux XIIIème et XIVème siècles, les vitraux des églises et de nombreux objets de la vie courante sont ornés de blasons. Au XIVème siècle, on introduit la pratique qui consiste à broder les insignes d’une famille sur la cotte d’armes portée par-dessus l’armure, ce qui donne naissance au terme « armoiries ».
À partir du XVIIIème siècle, avec le développement de nouveaux emblèmes (chiffres, devises, …), cet usage décline.
Pendant longtemps, les armoiries ont résisté à toute tentative de réglementation, si ce n’est l’interdiction d’usurper celles d’un autre. Les rares restrictions se sont limitées à certains usages publics et à l’utilisation de quelques éléments (couronnes, manteaux, insignes de dignité). Dès les origines cependant, seul l’aîné d’une famille a le droit de porter les armes paternelles inchangées, les autres membres de la famille différencient leurs armes en modifiant certaines couleurs ou en remplaçant des charges: ces modifications sont les brisures des armes.

En Angleterre, les chevaliers s’attribuent librement leurs armoiries jusqu’au début du XV ème siècle, date à laquelle Henri V limite cette pratique. Titulaire de l’office de roi d’armes, chef des hérauts d’armes, créé en 1415, Edouard IV institue en 1483, le Royal College of Heralds qui supervise, depuis, l’octroi et la sauvegarde des armoiries.
En France, l’usage en reste plus souple. Louis XI organise le système des bannières des métiers parisiens (1467), mais l’Armorial général de 1696 n’a pour but que de recenser toutes les armoiries du royaume afin d’imposer une taxe à leurs possesseurs. Nombre de personnes (magistrats, artisans, médecins) et de villes qui n’en disposent pas sont même contraintes d’adopter un modèle préconçu.
En héraldique, le terme « émail » désigne les couleurs utilisées.
Elles se subdivisent en trois groupes : les métaux, les couleurs et les fourrures.
Sur les gravures en noir et blanc ou en relief sur la pierre, les métaux et les couleurs sont représentés par un système de hachures et de figures conventionnelles, comme l’indiquent les figures.

La légende des illustrations suit logiquement l’ordre de celles-ci.
Les métaux
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Les deux métaux sont l’or, représenté en peinture par le jaune, et l’argent par le blanc.
Les couleurs
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Les cinq couleurs sont l’azur (bleu), le gueules (rouge), le sinople (vert), le pourpre et le sable (noir).
Il existe également une sixième couleur, la carnation, servant uniquement à colorer les rares représentations de l’être humain.
Les fourrures
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Les fourrures sont
l’hermine (d’argent semé de mouchetures de sable) et par inversion des couleurs la contre-hermine.
Le vair (correspondant à la fourrure de l’écureuil). Dans la famille du vair, les deux fourrures suivantes sont le contre-vair en pointe, le contre-vair tout court et le vairé, ici d’or et de gueules.
Règle fondamentale
Une des règles primordiales de l’héraldique veut que l’on ne superpose jamais métal sur métal, ni couleur sur couleur. On ne verra donc jamais dans un blason un lion d’or sur champ d’argent ou une aigle d’azur sur champ de gueules.
Cependant toute règle a ses exceptions et certaines armes contreviennent à la règle de superposition des couleurs. On les appelle armes à enquerre car leur propriétaire se devait de justifier l’origine et le sens de cette anomalie. Les armes à enquerre les plus connues sont celles de Godefroy de Bouillon, roi de Jérusalem.
Courtoisie = ( Cte Philippe Michaux )

Publié dans : Non classé | le 26 mars, 2012 |Pas de Commentaires »

L’inquisition

L'inquisition

L’inquisition

1. Historique

Inquisition épiscopale

Le deuxième concile du Latran (1139) prescrivit qu’il appartenait aux évêques de rechercher les hérétiques, aux juges séculiers de les punir, aux rois et aux princes de prêter, sous peine de déchéance, leur concours à cette répression.

Le concile de Vérone de 1184 donna ordre aux évêques de rechercher eux-mêmes les hérétiques ; il fit appel aux princes et aux seigneurs pour lutter contre l’hérésie sous peine d’excommunication.
Il créa une « constitution » qui faisait des évêques les premiers inquisiteurs et qui livrait aux bras séculiers clercs et laïcs coupables d’hérésie.
Le pape Lucius III et Frédéric Barberousse définirent les châtiments corporels à infliger aux hérétiques.

En 1199, Innocent III publia une procédure inquisitoriale contre les albigeois, exposée dans la bulle « Vergentis in senium » (l’hérésie est un crime de lèse-majesté divine) et envoya des prédicateurs dans la région d’Albi.

Les premières commissions inquisitoriales composées de prêtres et de laïcs furent présentes au concile . d’Avignon en 1200.

En 1207, le pape, dans une lettre aux évêques du Midi, exposa pour la première fois les principes qui justifiaient l’extension de la croisade en pays chrétien : l’Église n’est plus obligée de recourir au bras séculier pour exterminer l’hérésie dans une région ; à défaut du suzerain, elle a le droit de prendre elle-même l’initiative de convoquer à cette œuvre tous les chrétiens, et même de disposer des territoires contaminés en les offrant, par-dessus le suzerain, comme butin aux conquérants.
Cette pratique, appelée « terram exponere occupantibus » ou « terram exponere catholicis occupandam » (livrer la terre aux occupants, ou à l’occupation des catholiques), recevra aux XVIe et XVIIe siècles le nom d’« exposition en proie ».

Innocent III définit la nouvelle procédure dans la décrétale « Licet Heli » de 1213, complétée par la décrétale « Per tuas litteras ».

Le quatrième concile du Latran, réuni en 1215 par Innocent III, reprit toutes les dispositions antérieures au sujet de l’inquisition (du latin inquisitio « enquête ») épiscopale.

En 1219, une bulle de Honorius III débutait par ces mots : « Que chacun de vous ceigne son épée et n’épargne ni son frère ni son plus proche parent. »

L’empereur Frédéric II en 1220 et 1224, le roi de France Louis VIII en 1226, la régente Blanche de Castille en 1229 et le comte de Toulouse lui-même (1229) publièrent des ordonnances contre les hérétiques.

Réuni en automne 1229, le concile de Toulouse fixa la procédure de l’Inquisition :
« Les évêques choisiront en chaque paroisse un prêtre et deux ou trois laïques de bonne réputation , auxquels ils feront serment de rechercher exactement et fréquemment les hérétiques … » ; les sentences seront prononcées par l’évêque : en cas d’hérésie sans repentir, c’est le bûcher ; en cas de repentir, c’est la prison à vie.

Inquisition papale

En février 1231, Grégoire IX confirma les décisions du concile de Toulouse de 1229 qui avait fixé la procédure de l’inquisition : la constitution « Excommunicamus » enleva aux évêques « trop timorés » la charge de veiller à l’orthodoxie des fidèles et mit les inquisiteurs sous la juridiction spécifique de la papauté.
La prison perpétuelle devenait la pénitence salutaire infligée à l’hérétique repentant. L’hérétique obstiné devait recevoir le châtiment qu’il méritait (« animadversio debita ») avec l’abandon au juge séculier et la peine de mort par le feu. Ceux qui étaient en rapport avec les différentes sectes étaient frappés d’excommunication.
Pour la première fois, un ensemble de mesures attribuait à une juridiction d’exception (« Inquisitio hereticae pravitatis ») le châtiment des ennemis de la foi: l’Inquisition était née.

Grégoire IX munit l’inquisiteur allemand, Conrad de Marburg, de l’ordre de Prémontré, de pouvoirs très étendus pour poursuivre les hérétiques, et particulièrement la secte cathare extrémiste des lucifériens, qui s’adonnait à des pratiques proches de la sorcellerie.
Avec ses auxiliaires Dorso et Jean, Conrad agit avec un tel fanatisme et d’une manière tellement illégale qu’il souleva le mécontentement d’un grand nombre d’habitants et fut massacré par des chevaliers dans le voisinage de Marburg.

En 1232, une bulle de Grégoire IX, qui accusait de pratiques sacrilèges (sorcellerie, orgies, crucifixion des prêtres) les cathares du Nord, justifia une série de croisades contre les Stedinger du Bas-Weser.
En 1233, par la bulle « Ille humani generis », Grégoire IX installa l’Inquisition en Languedoc et deux tribunaux fixes furent mis en place à Carcassonne et à Toulouse, malgré des soulèvements populaires à Toulouse, Narbonne et Albi (1234-1235).
Le 20 avril, Grégoire informa les archevêques et les autres prélats qu’il les soulageait d’une partie de leur fardeau en choisissant, pour combattre l’hérésie, les Frères prêcheurs.

Le 22, le pape donna mandat au provincial des Frères Prêcheurs de Provence pour désigner des religieux chargés de la répression de l’hérésie.
Peu de temps après, les franciscains furent adjoints aux dominicains et leur juridiction s’étendit à la chrétienté toute entière.
En juin, une deuxième croisade contre les Stedinger pénétra sur le territoire oriental, resté cependant à l’écart des luttes, et se livra à un massacre général (lors de l’attaque de la rive gauche, Oldenbourg, chef des croisés, fut tué avec deux cents de ses soldats).
La même année, l’évêque cathare Vigoureux de Baconia était brûlé vif : il fut la première victime de l’Inquisition en France.
L’action du frère prêcheur, Robert le Petit, dit le Bougre (« le Bulgare », parce ce qu’il avait été cathare), fut si brutale à La Charité-sur-Loire, cette-année-là, que Grégoire suspendit ses pouvoirs dès février 1234 (rentré en grâce en août 1235, Robert reprit cependant son activité frénétique, jusqu’à sa condamnation à la prison à vie en 1239).

En 1235, 210 cathares furent brûlés à Moissac.
Ayant voulu faire déterrer du cloître Saint-Salvy les restes de chanoines convaincus d’hérésie pour les incinérer, l’Inquisition suscita une révolte à Albi.
En novembre, les dominicains étaient expulsés de Toulouse.

En 1236, la béguine Aleydis fut brûlée vive.

« Cette année-là (ndlr : 1239), le vendredi de la semaine avant la Pentecôte (ndlr : 13 mai), fut fait un immense holocauste agréable au Seigneur en brûlant des Bougres (ndlr : hérétiques cathares) ; 183 furent brûlés en présence du Roi de Navarre et des barons de Champagne au Mont-Aimé » [Aubry du Monastère de Trois-Fontaine (Haute Marne)].

Dans la nuit du 28 au 29 mai 1242, veille de l’Ascension, dans le château d’Avignonet, des chevaliers cathares de Montségur, vinrent tuer à coups de lance, d’épée et de hache les membres du tribunal de l’Inquisition de Toulouse : les dominicains Guillaume Arnaud, Bernard de Roquefort et Garcia d’Aure, les franciscains Étienne de Saint-Thibéry et Raymond Carbonier, le chanoine Raymond de Cortisan, surnommé Escriban, archidiacre de Lezat et son clerc Bernard, le notaire Pierre d’Arnaud, les clercs Fortanier et Aymar, et le curé d’Avignonet dont on ignore le nom.
Le dominicain Raimond de Pennafort (Aragon) rédigea, la même année, le plus ancien manuel d’inquisition.

En 1243, le concile de Béziers décida d’en finir avec l’hérésie et les assassins de moines inquisiteurs.

Mai à juillet 1246 : condamnations de cathares à Toulouse.

Le 30 mai 1254, Innocent IV confia aux Frères mineurs la répression de l’hérésie dans toute l’Italie centrale et dans la partie orientale de la plaine du Pô ; les dominicains gardaient juridiction sur la Lombardie et la Marche de Gênes.
Dans sa bulle du 11 juillet, Innocent IV ordonna que l’interrogatoire de l’accusé soit fait en présence de « boni viri » (prud’hommes qui formaient un jury et donnaient leur avis avant que soit prononcée la sentence), « parce que, disait-¬il, pour une accusation si grave,il fallait procéder avec les plus grandes précautions».

La présence dans les tribunaux de l’Inquisition de ces conseillers laïcs, habitués aux procédures, qui pouvaient s’opposer aux juges ecclésiastiques si ceux-ci s’écartaient trop du droit, assurait la quasi-publicité du procès.
Avant que Boniface VIII (1294-1303) n’abrogeât cette disposition, les noms des accusateurs ou des témoins n’étaient pas communiqués aux accusés. Toutefois le juge devait communiquer le nom des dénonciateurs et des témoins à ses assistants qui devaient contrôler s’il y avait des abus, et au besoin pouvaient les dénoncer aux chefs religieux de l’Inquisiteur, aux évêques, voire même au pape.
En 1261, Urbain IV ordonna que les « boni viri » eussent également ce pouvoir de contrôle. Les faux témoins lorsqu’ils étaient démasqués étaient traités avec une très grande sévérité. Ils faisaient généralement de la prison à vie…

A la demande de Louis IX, Alexandre IV (1254-1261) établit des inquisiteurs en France.

Lorsque l’Inquisition arrêta, comme hérétique, Arnaud de Villeneuve (1235-1311), le plus célèbre des médecins de l’école de Montpellier, Boniface VIII (1294-1303) qu’il avait guéri d’une lithiase rénale, intervint pour lui épargner le bûcher : néanmoins, ses traités de théologie furent, après sa mort, brûlés en place publique.

En 1270, un manuel d’Inquisition, la « Summa de officio Inquisitionis », mentionnait les « augures et idolâtres » qui s’adonnent au « culte du démon ».

Le bienheureux pape Benoît XI (1303-1304), sage et modéré, restreignit les pouvoirs de l’Inquisition.

En 1305, le pape Clément V proclama une croisade contre les apostolici (apostoliques) en Valsesia.

En 1307, le Grand Maître Jacques de Molay et les chevaliers du Temple, accusés d’hérésie, d’idolâtrie, etc., comparurent devant le tribunal de l’Inquisition.

Le château de Montcaillou fut détruit en 1308 : les cathares qui s’y trouvaient furent arrêtés et conduits à Carcassonne devant le tribunal de l’Inquisition.

En 1310, à Toulouse, devant l’inquisiteur Bernard Gui, 18 personnes furent brûlées sur le bûcher, 65 furent emprisonnées à vie dont 3 avec des chaînes, tandis que 20 étaient condamnées à des pèlerinages vers des terres lointaines.

En 1320, mourut en détention le franciscain Bernard Délicieux (Deliciosi) qui défendit les albigeois contre l’Inquisition à Carcassonne et qu’on accusa également d’avoir empoisonné le pape Benoît XI dont il avait annoncé la mort.

Par la décrétale « Cum Matthaeus », Jean XXII restreignit, en 1321, les pouvoirs des inquisiteurs.

À Carcassonne, en 1330, l’inquisiteur Henri de Chamay fut obligé de renoncer à des procès posthumes.

En 1336, à Erfurt, le bégard Constantin fut exécuté pour avoir soutenu qu’à l’égal du Christ il était le fils de Dieu, que Augustin, les docteurs de l’Église, le pape et les clercs trompaient les hommes, et que les sacrements n’étaient qu’une fiction entretenue par les prêtres pour satisfaire leur cupidité.

En 1337, Guillaume d’Occam (« Dialogus »), excommunié et menacé d’arrestation, dut quitter Paris et s’enfuir à Pise.
La même année, on brûla le « spirituel franciscain » Francesco de Pistoia à Venise.

En 1340, à Aurillac, Jean de Roquetaillade, en raison de ses sympathies pour les fraticelles (franciscains hérétiques), fit l’objet d’une première mise en garde de l’Inquisition.
Auteur du traité « De la quintessence », Jean de Roquetaillade, naquit en Catalogne et fit ses études à Toulouse où il s’initia aux travaux de l’alchimiste Arnaud de Villeneuve. Prédicateur et missionnaire franciscain spirituel, alchimiste, prophète, il parcourut l’Europe, prêchant jusqu’à Moscou. Hostile à la corruption de l’Église et à la politique du pape Jean XXII, il proclama que Rome serait dépouillée du superflu dont elle a abusé.
Arrêté à Avignon en 1349, il n’échappa au bûcher que grâce à une habile défense. Jeté en prison, il fut libéré après une longue détention.

1402-1403 : à Lübeck et à Wismar, l’inquisiteur Schoneveld envoya au bûcher, deux apostoliques (adeptes d’un mouvement prônant le retour à l’Eglise primitive) dont les propos mêlaient dolcinisme et Libre-Esprit.

En 1411, à Carcassonne, les décisions prises par l’inquisiteur Pierre de Marvejols furent remises en cause par la Papauté.

Jan Hus, réformateur tchèque, enseigna la théologie à Prague et critiqua les abus du clergé de son temps. Auteur de « De corpore Christi », de pure doctrine catholique, on le chassa pourtant de l’Université en 1410 puis on l’excommunia lorsqu’il s’éleva contre la décapitation de trois de ses partisans qu’il considérait et honorait comme martyrs. Jan Hus poursuivit son enseignement jusqu’en 1414 où il fut emprisonné et accusé d’hérésie.
Le concile de Constance condamna Jan Hus, son disciple Jérôme de Prague et John Wyclif (à titre posthume) comme hérétiques. Jan Hus fut brûlé vif à Constance le 6 juillet 1415. En 1416, ce fut le tour de Jérôme. Le cadavre de Wyclif fut exhumé et brûlé en 1428 et on jeta ses cendres dans la Swift.

Le tribunal de l’Inquisition, qui siégeait à Rouen entre le 9 janvier et le 30 mai 1431, jugea Jeanne d’Arc, la condamna comme relapse et la livra au bras séculier qui la fit brûler vive.

Le 7 juillet 1438, par la Pragmatique sanction de Bourges, Charles VII supprima l’inquisition en France.

En 1452, Jacques de la Marche publia son « Dialogus contra fraticellos ».
Il réussit, avec l’aide de Jean de Capistran, à extirper l’hérésie (que Jean XXII appelait le « fléau pestilentiel du fraticellianisme ») par une série de procès d’extermination.
Les inquisiteurs, qui furent l’objet de tentatives d’assassinat, ne vinrent à bout des fraticelles de Maiolati (1449) que par une politique de terreur et de calomnies. Rééditant l’accusation de débauche adressée jadis aux vaudois, l’enquête leur attribuait le rite particulier du « barilotto », où les enfants, nés des orgies collectives qui clôturent leurs assemblées, sont mis à mort et réduits en cendres que l’on mêle à du vin.
Dénoncé, le franciscain Bernard Tremosii était arrêté à Lyon en 1458.

Inquisition espagnole

En 1478, Sixte IV, dans sa bulle « Exigit sincerae devotionis », autorisa officiellement l’Inquisition espagnole demandée par Ferdinand V et Isabelle :
« Nous apprenons que dans différentes cités de vos royaumes d’Espagne, nombre de ceux qui, de leur propre gré, avaient été régénérés en Jésus-Christ par les eaux sacrées du baptême sont retournés secrètement à l’observation des lois et coutumes religieuses de la superstition juive… encourant les pénalités prononcées contre les fauteurs de l’hérésie, par les constitutions du pape Boniface VIII. En raison des crimes de ces hommes, et de la tolérance du Saint-Siège à leur égard, la guerre civile, l’homicide et des maux innombrables affligent vos royaumes… Nous désirons donc faire droit à votre pétition et appliquer les remèdes propres à soulager les maux que vous nous signalez. Nous vous autorisons à désigner trois, ou au moins deux évêques, ou hommes éprouvés, qui soient prêtres séculiers, religieux d’ordre mendiant ou non mendiant, âgés de quarante ans au moins, de haute conscience et de vie exemplaire, maîtres ou bacheliers en théologie, ou docteurs et licenciés en droit canon, soigneusement examinés et choisis, craignant Dieu, et que vous jugerez dignes d’être nommés pour le temps présent, dans chaque cité ou diocèse des dits royaumes, selon les besoins… En outre, nous accordons à ces hommes à l’égard de tous ceux accusés de crime contre la foi, et de ceux qui les aident et les favorisent, les droits particuliers et juridictions tels que la loi et la coutume les attribuent aux ordinaires et aux inquisiteurs de l’Hérésie ».

En 1480, Sixte IV permit à Ferdinand et à Isabelle d’Aragon de nommer des inquisiteurs ; la sainte Inquisition s’installa à Séville (expulsion ou conversion forcée des juifs et des Maures, condamnations pour hérésie).
La foi des « nouveaux chrétiens » étant suspecte, l’Inquisition exerça une surveillance rigoureuse sur les morisques (Maures convertis) et davantage encore sur les marranes (Juifs convertis suspects de « judaïser » en secret). Parmi eux se recruta la majeure partie de ceux qui comparaissaient dans les « autos de fe » organisés à partir de 1481.
Au début de la cérémonie solennelle de l’ « auto de fe », les assistants (et même le roi, s’il est présent) prêtaient serment de fidélité au Saint-Office.
Les condamnés impénitents et les relaps étaient remis au bras séculier, l’exécution par le feu ayant lieu ensuite en un autre endroit ; ceux qui adjuraient leurs erreurs étaient « réconciliés » et condamnés à des peines pouvant aller de la simple pénitence ecclésiastique et du port du « san benito » (casaque jaune croisée de rouge) à la prison perpétuelle.

En 1482, Tomás de Torquemada (1420-1498), frère prêcheur et confesseur de la reine Isabelle de Castille et du roi Ferdinand d’Aragon, était nommé inquisiteur général en Castille et en Aragon par le pape (sa juridiction fut étendue à la Catalogne en 1486).
Torquemada entra en même temps dans le Conseil du roi.
Il réorganisa l’Inquisition, avec quatre tribunaux importants et une cour d’appel, où il siégeait.
Il se montra si impitoyable qu’il suscita la réprobation de Sixte IV en 1483.
En 1484, Torquemada promulgua un code de procédure pour agir contre les juifs, les morisques, les hérétiques et les gens coupables de sorcellerie, de bigamie, d’usure, etc. Un nombre impressionnant de suspects furent poursuivis, parmi lesquels plus de 2 000 furent exécutés.
Torquemada fut l’un de ceux qui conseillaient à Ferdinand et à Isabelle d’expulser les morisques de leurs États, ce qui fut fait en 1492.
A la parution du décret du 30 mars 1492, les Juifs durent choisir entre le baptême et l’exil. A partir de 1501, la même mesure fut appliquée aux Maures.
En 1494, âgé et malade, Torquemada se retira à Ávila, où il mourut

Contre les illuminés (« les alumbrados » qui voyaient dans l’amour charnel la réalisation de l’amour divin) et les érasmiens, l’Inquisition engagea, après 1525, des poursuites qui aboutirent généralement à des condamnations modérées.
 
Lorsque, au début du règne de Philippe II, furent découverts, à Séville et Valladolid, des noyaux protestants, la réaction fut brutale : les « autos de fe » organisés dans les deux villes en 1559 et 1560 firent périr plusieurs dizaines de personnes, tandis que l’archevêque de Tolède était lui-même emprisonné comme suspect d’hérésie.

 

Sainte Thérèse et saint Jean de la Croix, à cause de leur pensée trop mystique, furent inquiétés ; surtout Jean de la Croix qui fut privé de toute charge et envoyé dans le lointain monastère de la Peñuela, en pleine montagne.
 
L’Inquisition espagnole ne sera officiellement abolie qu’en 1834 par le gouvernement de la régente Marie-Christine.

Chasse aux sorcières en Allemagne
 
Le 5 décembre 1484, Innocent VIII, par la bulle « Summis desiderantes », étendit les pouvoirs des deux inquisiteurs de Cologne, les dominicains Henri « Institoris » (Heinrich Kramer de Sélestat) et Jakob Sprenger, officiant dans la Germanie supérieure entre Cologne et Mayence, et en butte à la mauvaise volonté des autorités locales.

 

La bulle ordonnait de pourchasser les coupables de sorcellerie, jeteurs de sorts et magiciens, et énumérait une longue liste de leurs crimes :

 

« en certaines régions de la Germanie supérieure comme dans les provinces, cités et territoires de Mayence, Cologne, Trèves, Salzbourg et Brême, maintes personne de l’un et l’autre sexe, oublieuses de leur propre salut et déviant de la foi catholique, se sont livrées elles-mêmes au démons, succubes et incubes : par des incantations, des charmes, des conjurations, d’autres infamies superstitieuses et des sortilèges, par leurs excès, crimes et délits, elles font périr et détruisent les enfants des femmes, les petits des animaux, les moissons de la terre, les raisins des vignes, les vergers, les prairies, les pâturages, les blés, les grains, les légumes. Elles affligent et torturent les hommes, les femmes, les bêtes de somme, le gros et le petit bétail, tous les animaux par des douleurs et des tourments internes et externes. Elles empêchent les hommes de féconder, les femmes de concevoir, les époux de rendre à leurs épouses et les épouses de rendre à leurs époux les devoirs conjugaux. Et la foi elle-même, qu’elles ont reçue en recevant le saint baptême, elles la renient d’une bouche sacrilège. Elles ne craignent pas de commettre [...] d’autres crimes et excès infâmes, à l’instigation de l’Ennemi du genre humain, au péril de leurs âmes, en offense à la majesté Divine, en exemple pernicieux et au scandale de la plupart des gens »

 

Les chasseurs de sorcières eurent les pleins pouvoirs : celles qui ne mouraient pas sous la torture, étaient noyées lors du « jugement de Dieu » ou brûlées sur le bûcher.
 
En 1486, les dominicains Heinrich Kramer, de Sélestat, dit Institoris, et Jakob Spenger, publièrent à Strasbourg, avec l’approbation du pape, un traité de démonologie, le « Malleus maleficarum » (le Marteau des Sorcières) pour les écraser.
 
En 1487, le pape Innocent VIII lança contre les vaudois (qui prêchaient la pauvreté) une croisade en Dauphiné et en Savoie.
 
En 1494, le « Repertorium inquisitorum » reprit l’essentiel du « Directorium » d’Eymerich.
 
Le 19 mai 1498 s’ouvrit le procès du dominicain Jérôme Savonarole qui prêchait contre une société dégénérée recherchant le profit, le luxe et la gloire, et qui dénonçait les dépravations dont souffrait l’Église (d’abord excommunié par Alexandre VI le 12 mai 1497 puis condamné au bannissement, il avait été arrêté à la suite d’un mouvement populaire suscité par l’aristocratie florentine).

 

Le tribunal, composé de 18 membres, était présidé par le maître général des dominicains et un nonce apostolique. Torturé, Savonarole avoua tout ce qu’on voulut.

 

Le 23 mai, Savonarole était déclaré hérétique et schismatique et condamné à mort avec deux disciples : on les pendit sur-le-champ, leurs corps furent brûlés en public et leurs cendres jetées dans l’Arno.
 
En 1499, à Cordoue, 107 hérétiques furent livrés au bûcher en une seule fois
 
En 1509, le Grand Conseil du Parlement de Grenoble cassa des sentences de l’Inquisition.
 
En 1516, dans l’église Saint-Ange de Palerme, était découverte une fresque représentant sept archanges avec leurs noms et attributs : Michel victorius (vainqueur), Gabriel nuncius (annonciateur), Raphaël medicus (médecin), Uriel fortis socius (puissant protecteur), Jehudiel remunerator (celui qui récompense), Barachiel adjutor (celui qui aide), Seatiel orator (porte-parole).

 

La Sainte Inquisition donna l’ordre d’effacer ces noms. Un retable de l’église Sainte-Marie-des-Anges représente les mêmes archanges.
 
Le 1er juillet 1523, à Bruxelles, Henri Voes et Jean Van Essem, moines augustins partisans de Luther, condamnés à mort par l’Inquisition, furent brûlés vifs.

 

Un autre moine augustin, Jean Vallière, subit le même sort à Paris la même année.
 
Jean III du Portugal créa, à partir de 1536, une Inquisition d’État chargée de poursuivre les hérétiques.
 
Le 21 juillet 1542, par la bulle « Licet ab initio », Paul III (sous l’impulsion du cardinal Carafa) créa la Congrégation de la Sainte, Romaine et Universelle Inquisition ; six cardinaux dont l’impitoyable Carafa (futur Paul IV) furent nommés inquisiteurs généraux.
 
En 1547 le pape accorda un tribunal de l’Inquisition au roi du Portugal Jean III (en 1750, Carvalho e Melo, marquis de Pombal, premier ministre, interdira les autodafés et retirera tous droits à l’Inquisition).
 
En 1555, Paul IV, inquisiteur suprême, relança l’Inquisition.
 
En 1570, Pie V soustrayait les Amérindiens à la juridiction de l’Inquisition.
 
En 1599, dans « Six livres de discussions magiques », le jésuite Martin Del Rio affirma qu’en matière de sorcellerie, tous les témoignages sont acceptables pour soumettre un suspect à la torture.

A Rome, le 17 février 1600, Giordano Bruno, d’inspiration néo-platonicienne et panthéiste, qui soutenait l’héliocentrisme de Copernic et pour qui « l’infini recèle une pluralité de mondes », condamné à mort par le Tribunal de l’Inquisition, fut brûlé vif après qu’on lui eut arraché la langue pour les « affreuses paroles qu’il avait proférées ». Ceux qui assistaient à l’exécution bénéficièrent d’indulgences.
 
En 1631, un jésuite allemand, Friedrich Spee von Langenfeld (1591-1635) publia anonymement sa « Cautio Criminalis » dans laquelle il dénonçait les procès en sorcellerie illégitimes et inhumains, la torture brutale et l’extermination systématique d’innocents : des malheureuses, qui n’ont de sorcières que le nom, sont arrêtées, emprisonnées, torturées et condamnées au bûcher que pour avoir été accusées par d’autres inculpés eux-mêmes soumis à d’effroyables tortures.

 

Quand il publia en 1632 une seconde version plus critique que la première, il perdit la protection de la Compagnie de Jésus qu’il dut quitter.

Galilée
 
En octobre 1632, Galilée (Galileo Galilei) fut convoqué devant la sainte Inquisition pour répondre de son livre « Dialogue des grands systèmes » sous l’accusation de « sérieuse suspicion d’hérésie ». Cette charge reposait sur un rapport selon lequel il avait été ordonné personnellement à Galilée, en 1616, de ne pas discuter du système de Copernic, ni oralement, ni par écrit, et de ne l’évoquer que comme une simple hypothèse. Le pape Urbain VIII, influencé par les dominicains, ces chiens de garde (Domini canes) comme ils se nomment eux-mêmes, avait cru que Galilée se moquait de lui et il s’était emporté contre son ami le savant.

 

Le 22 juin 1633, au terme d’un procès commencé le 12 avril, Galilée fut jugé pour avoir « transgressé le monitum de 1616 » (avertissement par lequel il s’était engagé à ne plus présenter la théorie copernicienne que sous forme d’hypothèse) « et obtenu l’imprimatur par tromperie » (Mgr Riccardi, chargé d’examiner le « Dialogue des grands systèmes », n’a eu connaissance que de la préface et de la conclusion habilement rédigées). Galilée présenta un certificat signé par feu le cardinal Bellarmin stipulant qu’il n’était plus soumis à aucune restriction autre que celle appliquée à tout catholique romain.

 

Galilée fut condamné à la récitation des psaumes de la pénitence une fois par semaine pendant trois ans (les psaumes furent récités par sa fille religieuse carmélite), à l’abjuration du système héliocentrique de Copernic (il se rétracta à genoux) et à la détention (mais il ne resta qu’une année en prison : le pape lui ayant permis de demeurer jusqu’à la fin de sa vie dans sa villa d’Arcetri, près de Florence).

 

Le « Dialogue » fut interdit et mis à l’index en août 1634.

 

Galilée mourut le 8 janvier 1642 ; l’Eglise interdit des funérailles publiques.

 

Le 31 octobre 1992, lors de son discours aux participants à la session plénière de l’Académie pontificale des sciences, le pape Jean-Paul II se prononce pour la réhabilitation de Galilée : Galilée est qualifié de « physicien de génie » et de « croyant sincère », il s’agit « d’une tragique et réciproque incompréhension », il y a « bonne foi » de tous les acteurs du procès « en l’absence de documents extraprocessuels contraires » : le cardinal Poupard, président de la commission d’étude du cas Galilée, déclare : « Il nous faut reconnaître loyalement les torts causés ».

 

En 2009, le Vatican s’associe à l’Année mondiale de l’astronomie à l’occasion du 4e centenaire de la première utilisation de la lunette astronomique de Galilée ; il promeut plusieurs initiatives dont un congrès sur Galilée qui se tiendra à Florence du 26 au 30 mai 2009.
 
Clément XIV (1769-1744), hostile à la philosophie des lumières, réactiva l’Inquisition.
 
Le 16 avril 1791, le comte de Cagliostro (Joseph Balsamo), franc-maçon (fondateur du Rite de Misraïm en 1788), alchimiste, spirite, médium et hypnotiseur, fut condamné par l’Inquisition romaine à la prison perpétuelle pour sacrilège, hérésie, démonisme et complot.

 

Il mourut le 28 août 1795 dans la forteresse Saint-Léon ; certains prétendent qu’il fut étranglé sur ordre du pape Pie VI.
 
Le 7 mars 1820, le soulèvement, lancé par le colonel Riego à Cadix le 1er janvier, contraignit le roi d’Espagne, Ferdinand VII, à adopter un régime constitutionnel et à abolir l’Inquisition (elle ne sera définitivement abolie qu’en 1834 par sa veuve, la régente Marie-Christine).
 
En février 1821, le conseil du roi du Portugal, Jean VI, décréta la suppression du Tribunal de l’Inquisition.
 
En 1908, la Congrégation de la Sainte Inquisition devint la Congrégation du Saint-Office (Sanctum Officium).
 
En 1917, le Saint-Office interdit le spiritisme :

 

« Le 24 avril 1917, en séance plénière, aux Eminentissimes et Révérendissimes Seigneurs Cardinaux, Inquisiteurs généraux de la Foi et des Mœurs, on a demandé : « S’il était permis, par médium, comme on les appelle, ou sans médium, en usant ou non d’hypnotisme, d’assister à quelque manifestation spirite que ce soit, même présentant un aspect d’honnêteté ou de piété, soit en interrogeant les âmes ou esprits, soit en écoutant les réponses, soit comme observateurs, même avec l’affirmation, tacite ou exprimée, de ne vouloir aucun commerce avec les esprits malins ». Les Eminentissimes et Révérendissimes Pères ont répondu NON, sur tous les points. Le 26 du même mois, S.S. Benoît XV a approuvé la résolution des Eminents Pères qui lui avait été soumise ».
 
En 1965, la Congrégation du Saint-Office fut rebaptisée Sacrée Congrégation pour la doctrine de la foi par Paul VI.

Procédure inquisitoriale
 
La procédure inquisitoriale se composait de six parties : le temps de grâce, l’appel et la déposition des témoins, l’interrogatoire des accusés, la sentence de réconciliation des hérétiques repentants et de condamnation des entêtés, et enfin l’exécution de la sentence.
 
Tout d’abord, lorsqu’une hérésie se déclarait dans une région l’inquisiteur s’y rendait avec le personnel de son tribunal. Ensuite, il visitait les autorités civiles pour s’assurer de leur protection et de leur concours (sous peine de sanction).

 

Puis, l’inquisiteur promulguait deux édits : l’édit de foi qui ordonnait sous peine d’excommunication de dénoncer les hérétiques et leurs complices, et l’édit de grâce qui donnait un délai de 15 à 30 jours aux hérétiques pour obtenir le pardon s’ils se dénonçaient eux-mêmes spontanément.

 

Parmi les gens recherchés, il y avait les hérétiques (les chefs des sectes), les croyants (les fidèles des assemblées hérétiques), les suspects (ceux qui avaient témoigné du zèle pour les hérétiques), les celatores (ceux qui s’étaient engagés à ne pas dénoncer les hérétiques), les receptores (ceux qui avaient au moins deux fois hébergé des hérétiques pour les protéger, eux ou leur réunion), les defensores (ceux qui avaient pris la défense des hérétiques en parole ou en acte contre l’Inquisition), les relaps (ceux qui après avoir abjuré retombaient dans l’erreur).
 
Le suspect, interrogé par l’inquisiteur ou un de ses collaborateurs, devait s’engager par serment à révéler tout ce qu’il savait sur l’hérésie. Un notaire, en présence de témoins, recueillait les éléments de l’interrogatoire, mais en retenant seulement la substance des réponses, ce qui paraissait exprimer le mieux la vérité. Toujours rédigé en latin, le texte, traduit en langue vulgaire, était ensuite lu à l’accusé qui devait s’en remettre à la volonté des inquisiteurs.
 
Pour faire avouer les récalcitrants, de nombreux moyens de contrainte pouvaient être employés, en dehors même de la torture, considérée comme licite après le milieu du XIIIe siècle : convocations nombreuses, incarcération plus ou moins confortable, recours à des délateurs. À défaut d’aveux, la preuve de l’hérésie était administrée par des témoins.
 
Les Inquisiteurs, choisis avec précaution, étaient, du fait de leur appartenance à des ordres religieux, sous la surveillance de leur supérieur et devaient avoir un minimum de 40 ans. De plus, les membres qui composaient les tribunaux se devaient les uns les autres la correction fraternelle, afin de limiter tout abus. Contre celui qui ne tenait pas compte des observations qui lui étaient faites, les membres des tribunaux devaient faire appel au pape.

Le dominicain Bernard Gui (inquisiteur de 1307 à 1323), dans son Manuel « Practica Inquisitionis haereticae pravitatis » (1324), nous montre le modèle de l’inquisiteur :

 

« Parmi les difficultés et les incidents contraires, il doit rester calme, ne jamais céder à la colère et à l’indignation. Il doit être intrépide, braver le danger jusqu’à la mort ; mais, tout en ne reculant pas devant le péril, ne point le précipiter par une audace irréfléchie. Il doit être insensible aux prières et aux avances de ceux qui essaient de le gagner ; cependant, il ne doit pas endurcir son cœur au point de refuser des délais ou des adoucissements de peines, suivant les circonstances et les lieux… Dans les questions douteuses, il doit être circonspect, ne pas donner facilement créance à ce qui paraît probable et souvent n’est pas vrai ; car ce qui paraît improbable finit souvent par être la vérité. Il doit écouter, discuter et examiner avec tout son zèle, afin d’arriver patiemment à la lumière. Que l’amour de la vérité et la pitié, qui doivent toujours résider dans le cœur d ‘un juge, brillent dans ses regards afin que ses décisions ne puissent jamais paraître dictées par la convoitise et la cruauté ».
 
En 17 ans de « carrière », Bernard Gui prononça 930 jugements dont 42 condamnations à mort et commua environ deux peines sur cinq.

 

On lit dans le manuel de Bernard Gui que les accusés étaient privés d’avocat . On trouve cependant des exemples de procès où des avocats ont pu plaider la cause de l’accusé. Contredisant Bernard Gui, Nicolas Eymeric écrivit dans son Manuel de l’Inquisition « qu’on ne doit pas enlever aux accusés les défenses de droit mais leur accorder un avocat ».
 
Le dominicain Nicolau Eymerich, inquisiteur général de Catalogne pendant 40 ans, rédigea, en 1376, à la cour papale d’Avignon où il exerçait les fonctions de chapelain de Grégoire XI, un Manuel des inquisiteurs (« Directorium inquisitorum »).

 

L’ouvrage, réédité cinq fois par Rome entre 1578 et 1607, décrit soigneusement les procédures et les techniques d’interrogatoire :

 

« Lorsque l’inquisiteur a affaire à un hérétique retors, audacieux, rusé, qui élude les questions et tergiverse, il doit lui rendre la pareille et user de ruse afin d’acculer l’hérétique à dévoiler ses erreurs [.] Et lorsque l’accusé sera face à l’accusateur et que celui-ci s’apercevra que l’accusé ne veut toujours pas avouer, l’inquisiteur lui parlera calmement. Il lui tiendra ce type de langage : « Tu vois, j’ai pitié de toi. On a abusé de ta simplicité, et tu vas perdre ton âme à cause de la bestialité d’un autre. Bien sûr, tu es un peu coupable! Mais ceux qui t’ont égaré le sont bien davantage ! »[...] Si l’hérétique s’en tient à ses dénégations, l’inquisiteur feindra d’avoir à partir pour longtemps, et il dira à peu près : « Vois-tu, j’ai pitié de toi [...] Tu ne veux pas avouer, et voilà que tu m’obliges ainsi à te garder en prison jusqu’à mon retour… Ça me fait de la peine, tu sais, car je ne sais pas quand je reviendrai. » »
Publié dans : Non classé | le 21 mars, 2012 |1 Commentaire »

Oriflamme, Etendard, Bannière, Drapeau….

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L’oriflamme aux XIIE – XIIIE – XIVE et XVE siècles

Bannière de l’abbaye de Saint-Denis, qui la conservait pendue sur le tombeau de son patron, et prétendait la tenir du roi Dagobert. Si l’origine exacte ̃ de l’oriflamme est inconnue, on ne connaît pas mieux sa nature matérielle. Ce semble avoir été une pièce de forte toile de soie ou cendal rouge feu, dont le champ fut, suivant les époques, couvert de flammes et d’étoiles d’or, et qui se portait soit fixée à une longue hampe dorée, soit attachée au cou du porte-étendard.

Celui-ci fut, de droit, jusqu’au XIIe siècle, le comte du Vexin, avoué de l’abbaye de Saint-Denis et chargé comme tel d’en défendre les biens temporels. Mais, lorsqu’au commencement du XIIe siècle, le roi Louis le Gros acquit le comté du Vexin, il se trouva, de fait, porte-étendard de Saint-Denis dont il fit porter l’oriflamme à la bataille, avec la bannière de France.
Cet usage demeura en vigueur sous ses successeurs, et c’est ce qui explique en partie le cri d’armes des gens du roi Montjoye Saint-Denis! sans que l’on soit porté à considérer comme exactes les figurations des manuscrits médiévaux où l’on voit ce cri écrit en grands caractères sur l’oriflamme. L’oriflamme est signalée dans la Chanson de Roland (CCXXIII) comme une bannière royale d’abord appelée Romaine, puis Munjoie. Sans doute cette oriflamme carolingienne, qui aurait été donnée à Charlemagne par le pape de Rome, était fabuleuse.

Quoi qu’il en soit, on est porté à croire que, plus les oriflammes étaient d’un type ancien, plus elles avaient de queues; leur coupe était quadrangulaire et le bord libre, opposé à la hampe, déchiqueté en double lambel, tandis que les oriflammes des XIVe et XVe siècles sont à deux queues. Il a dû exister des confusions chez les auteurs anciens entre l’oriflamme, le gonfanon du roi et la bannière royale bleue fleurdelisée d’or cette dernière, qui semble avoir été l’image de la cape relique de Saint-Martin de Tours, était à l’origine montée sur une grande hampe dorée, dressée sur un chariot bardé de fer que traînaient des bœufs, tandis que le gonfanon du roi était son drapeau personnel, dont les couleurs variaient jusqu’au noir complet sous Charles VII; il devint plus fard le drapeau royal (V. Drapeau).

Dans le rituel féodal et chevaleresque, le roy, premier vassal de l’abbé de Saint-Denis, en tant que comte du Vexin, fait hommage au saint avant que de prendre l’oriflamme qui, en temps de paix, ne quitte pas le tombeau du saint. La cérémonie a un caractère avant tout symbolique. Tête nue, la robe non ceinte, le roi a dû, à jeun, faire ses dévotions à Notre-Dame de Paris, puis à Saint-Denis même. La sainte bannière est alors remise au porte-oriflamme qui doit communier avant que de la recevoir et jurer de la défendre fidèlement. Mais celui-ci doit garder le précieux dépôt roulé dans une custode pour ne l’en sortir qu’au moment de la charge. La pièce de cendal vermeil, ornée, bordée de houppes de soie verte, est alors fixée au bout d’une lance, ou bien le roi l’attache à son cou et elle lui forme comme une robe d’armes. Cet usage s’accorde avec celui de ne mettre les cottes armoriées et
de ne déployer les bannières qu’au moment de l’action, coutume qui fut observée toujours pendant le XIVe siècle.

Si on connaît mal la nature exacte de l’oriflamme, on connaît mieux son histoire, à partir du XIIIe siècle. On la voit, en 1328, portée à la bataille de Cassel par le sire Miles de Noyers qui
« estoit monté sur un grand destrier couvert de haubergerie, et tenait en sa main une lance à quoi l’oriflamme estoit attachiée, d’un vermeil samit, en guise de gonfanon, à trois queues, et avoit eritour houppes de verte soye » (Chronique de Flandres, LXVII), On remarquera que l’oriflamme du XIVe siècle est bien différente de celle du XIIIe que Guillaume le Breton dépeint comme une simple pièce de soie rouge, pareille à celles dont on se sert pour les processions de l’église. Au reste, la forme de l’oriflamme a beaucoup changé, elle posséda deux, trois et même quatre queues suivant les temps, car bien qu’elle eût le privilège de marcher, à la bataille, avant toutes les autres bannières, elle n’avait pas ses bords libres entiers comme ceux de la bannière royale. Sans doute, l’oriflamme
primitive fut souvent remplacée par des pièces plus neuves, elle subit d’ailleurs des fortunes diverses et fut prise maintes fois à la guerre. On a prétendu qu’elle disparut en 1382 à la bataille de Rosebecque elle tomba aux mains des Anglais à la journée de Poitiers, en 1356, où le porte-oriflamme Geoffroy de Charny périt aux côtés du roi Jean. Elle semble avoir eu une pareille fortune en 1415, à Azincourt, où elle était tenue par le sire Martel de Bacqueville. On en trouve encore des mentions plus tard; ainsi les Registra Delphinalia (1436) citent « l’auriflambe en guise d’un gonfanon à deux queues, et tout autour houppes de soie verte »’, etc.
Une des dernières traces est fournie par l’inventaire du trésor de Saint-Denis fait en 1536 par la chambre des comptes; on y lit « un étendard de cendal fort épais, fendu par le milieu, en façon d’un gonfanon, fort caduque, enveloppé autour d’un bâton couvert d’un cuivre doré, et un fer longuet aigu au bout. » L’oriflamme était déjà une relique. Tout porte à croire qu’elle disparut des champs de bataille après la guerre de Cent ans. Maurice Maindron.

 

Histoire de l’étendart

L’étendard

C’est d’une manière générale le drapeau de la cavalerie il dérive de la bannière, de la cornette et du guidon. Mais à l’origine il désigna surtout le drapeau du roi, notamment à la fin du xve siècle et au commencement du xvie, tandis que les drapeaux de la cavalerie étaient spécialement les guidons, les cornettes et ceux de l’infanterie étaient les enseignes. C’est ainsi que l’étendard du roi Louis XII était jaune et rouge, chargé d’un porc-épic, tandis que l’étendard français était jaune et noir, chargé d’une petite croix noire.

La croix blanche était cependant considérée alors en Italie comme le signe français, mais les fonds des étendards variaient extrêmement. Comme drapeau des troupes à cheval, on peut dire que l’étendard est le successeur immédiat de la bannière, le signe distinctif des compagnies soldées par le roi et combattant ordinairement sous ses couleurs et ses devises. Sous Charles VII, ces étendards semblent vermeils avec un soleil d’or ; sous Charles VIII, la garde écossaise a son étendard « long d’une toise, rouge, blanc, vert, à l’image de saint Michel, et un soleil auprès ». Sous Louis XII, ces étendards sont longs, à deux pointes, rouges et jaunes; on y retrouve le saint Michel et le soleil, avec le porc-épic couronné, emblème du roi, mais d’autres étaient carrés, rouge lie de vin, avec un soleil rayonnant d’or, etc.

Les étendards, aux diverses périodes de notre organisation militaire, suivirent les mêmes lois que les enseignes ; leurs couleurs varièrent suivant celles des chefs de corps, sauf l’étendard du colonel général de la cavalerie la gendarmerie demeurant toujours exceptée, car ces étendards étaient dits guidons ou même enseignes; et elle était commandée par le roi seul, qui avait son drapeau à lui, et en son absence par le connétable qui lui servait de vicaire qui demeura blanc comme l’enseigne colonelle de l’infanterie. L’organisation de la cavalerie ayant été encore moins rapide que celle des troupes à pied, une certaine confusion subsista dans ses étendards pendant les XVe etXVI siècles,
et leur forme varia un peu à la fantaisie des chefs de corps dont ils portaient les couleurs. Mais, d’une manière générale, ils tendent à devenir carrés et plus petits que ceux de l’infanterie, portent des franges d’or et d’argent et rarement des cordons et des cravates. Ils sont montés sur des hampes de 6 à 8 pieds et portés par des officiers (cornettes, guidons, puis porte-étendards). En 1635, il n’y avait qu’un seul étendard blanc dans la cavalerie c’était celui du colonel général de cette arme, et il était porté par un cornette, dans la première compagnie du régiment appartenant au colonel général. L’étendard blanc de la gendarmerie était porté par le porte-cornette de France, et cette charge survécut à celle de connétable, lorsque cet étendard fut donné aux grenadiers à cheval de la maison du roi (1676-1776). Les troupes qui combattaient à pied ou à cheval (mousquetaires de la garde du roi au XVIIe siècle) avaient drapeaux et étendards, suivant la manière dont elles servaient l’un était porté flottant et tenait la droite de l’autre qui restait plié. Le nombre d’étendards équivalait au nombre des compagnies d’un régiment ; mais, quand une partie de celles-ci avait été supprimée, le colonel n’en gardait pas moins ses étendards, si bien qu’un régiment tombé de douze compagnies à quatre, gardait douze étendards.

Au XVIIe siècle, les étendards différaient des drapeaux de l’infanterie en ce qu’ils étaient plus petits, frangés, ne portaient ni cravates, ni cordons, ni la croix, ni plusieurs couleurs sur une même face; ils étaient pleins, c’est à dire d’une seule couleur, ordinairement rouge ou bleue, parfois jonquille, verte, cramoisie, même noire, et rehaussés du soleil d’or et de la devise de Louis XIV. Comme le roi et les officiers fournissaient les étendards aux régiments dont ils étaient propriétaires, les étendards étaient à leurs couleurs suivant les compagnies, et répondaient à celles des bandoulières, des housses, des chaperons, des fontes, des tabliers, des timbales. Des devises et emblèmes étaient brodés sur le tableau. La confusion était telle que sur 16 types d’étendards de chevau-légers on en comptait 6 blancs, 5 rouges, 1 jaune, 4 bleus. On distingua en 1786 les régiments de l’état-major général par des étendards disposés en trophées brodés aux coins des housses et sur les chaperons des fontes; leur nombre et leurs couleurs faisaient les différences.

La bannière du moyen-âge au XIXe siècle

La bannière royale

Le mot bannière a désigné, au moyen âge et jusqu’au XVIe siècle, un petit drapeau rectangulaire, armorié, attaché à une lance ou à une hampe. La bannière était le privilège des seigneurs puissants qui pouvaient conduire à l’armée un certain nombre de chevaliers et qui étaient dits bannerets ; les officiers qui commandaient l’armée royale jouissaient de la même prérogative, même s’ils n’étaient pas bannerets; enfin le roi, lorsqu’il était à la tête de ses troupes, se faisait précéder de la bannière royale.

L’historien Ligord raconte qu’à la bataille de Bouvines Gales de Montigny portait devant Philippe-Auguste la bannière royale semée de fleurs de lys. Les vitraux de Chartres nous ont conservé la représentation do nombreuses bannières féodales du XIIIe siècle et notamment de la bannière royale de saint Louis. C’est un petit drapeau bleu semé de fleurs de lys d’or. La bannière royale n’accompagnait pas seulement le roi à l’armée; elle figurait à son sacre et à ses obsèques; on la mettait en girouette sur les tours des villes du domaine; on l’attachait à des mâts plantés dans les camps des troupes royales ; on la plaçait à la poupe des vaisseaux royaux. C’était toujours un carré de soie ou de velours bleu frangé d’or semé de fleurs de lys d’or. Mais l’usage de la bannière royale tomba peu à peu en désuétude ; elle parut pour la dernière fois aux obsèques de Louis XIV.

Les bannières des églises et des abbayes furent longtemps semblables de forme comme de nom aux bannières féodales : elles avaient, du reste, la même signification; elles guidaient à l’armée ou dans les cérémonies les vassaux de l’Eglise ou de l’abbaye et étaient portées par leurs avoués.

A l’exemple des barons, les communes eurent leurs bannières, analogues à celles des chevaliers ; et bientôt les paroisses, les confréries, les corporations ou les quartiers des villes se distinguèrent par des bannières différentes, si bien que dans certaines villes le mot bannière finit par être synonyme de quartier ou de corporation. Dans quelques villes du Nord on nommait maieurs de bannière les chefs élus des métiers. A la fin du XVe siècle, on imagina de disposer la bannière carrée sur un manche en forme de T, a la barre transversale duquel on la cloua; en même temps, les bannières devinrent plus amples. Depuis le XVIe siècle, on dorra de préférence aux bannières religieuses la forme du « labarum » qu’elles ont conservé, Depuis cette époque le clergé, les confréries et surtout les corporations et les sociétés ont seules conservé l’usage de la bannière. Les sociétés musicales, notamment, ont chacune leur bannière à laquelle on suspend les médailles et autres signes de distinction obtenues dans les concours par l’association. On a souvent, par abus, donné le nom de bannière & d’autres

Histoire du drapeau du Moyen-Age au XIXeme siècle

« Ce terme ne parait pas avoir été employé avant la fin du xvie siècle, et jusqu’au XVeme les drapeaux des compagnies gardèrent généralement le nom d’enseignes, le mot étendard désignant ceux de la cavalerie.
Le drapeau au Moyen-Age

Lors des premières tentatives d’organisation régimentaire, on réunit sous un même drapeau, insigne du commandement des colonels, les diverses compagnies ou enseignes qui formaient le régiment. Jusqu’alors les masses d’infanterie formant ce que l’on appelait les bandes avaient marché sous diverses bannières dont la régularisation relative n’apparut qu’à la fin du XVe siècle. Antérieurement, le drapeau national le mieux caractérisé parait avoir été une pièce d’étoffe de couleur variable sur laquelle était rapportée la croix rouge des croisades, qui était la croix de Pierre
l’Ermite. Longtemps la France garda la croix rouge sur ses bannières, tandis que l’Angleterre portait une croix blanche, la Bretagne une croix noire, Flandre et Lorraine une croix verte, Italie et Suède une croix jaune, Bourgogne la croix rouge de Saint-André. Mais aux temps difficiles de la guerre de Cent ans et des luttes terribles entre les Armagnacs représentant le parti national (croix blanche) et les Bourguignons alliés des Anglais (croix rouge et croix rouge de Saint-André), le drapeau des Anglais victorieux finit par réunir, en 1422, sous Henri VI, sur son champ les croix blanche et rouge de France et d’Angleterre, les croix de Saint-André, blanche et rouge de Guyenne et de Bourgogne.

Charles VII avait son drapeau de France d’azur fleurdelisé d’or, et sur l’antique bannière des ducs
de France il ajouta la croix blanche des Armagnacs, champions de l’indépendance nationale. Ce drapeau « connu d’abord sous le nom de pennon royal, puis sous celui de grand étendard royal, devint plus tard l’enseigne principale de la milice des francs-archers, et enfin le drapeau particulier du premier régiment de France, du régiment des gardes françaises » (général Susane). La croix blanche a subsisté sur les drapeaux de notre infanterie jusqu’en 1789; elle en partageait ordinairement le champ ou tableau en quatre quartiers.
Le drapeau à la Renaissance

Dès le XVIe siècle, le drapeau blanc était l’insigne de la dignité du colonel; l’arborer était faire preuve d’une indépendance militaire relative. Les enseignes étaient alors et furent depuis les drapeaux des groupes subordonnés à l’enseigne colonelle ou drapeau du colonel. Porter drapeau blanc ne pouvait se faire que par permission du roi, ce qui n’empêcha nullement les réformés de le faire pendant les troubles. Chaque seigneur qui put lever des troupes en assez grand nombre ne manqua point de faire porter le drapeau blanc, et, dans les circonstances assez rares où catholiques et réformés eurent à combattre côte à côte, notamment sous Henri HI, cette prétention de porter
le drapeau blanc sans commission régulière donna lieu à de fréquents troubles entre les colonels nommés par le roi et les colonels réformés qui entendaient garder le titre qu’ils s’étaient arrogé ou le droit de porter drapeau blanc. Ces querelles ont été racontées par Brantôme. Au reste, les réformés usaient d’enseignes pleines, c.-à-d. de drapeaux tout blancs, mais sur lesquels étaient brodées les armes, couleurs et devises des chefs.

Le colonel général de l’infanterie avait alors le droit d’avoir, dans chaque bande ou régiment, une compagnie dite colonelle, qui portait une enseigne blanche; de là s’étendit l’usage de donner le drapeau blanc à tout régiment d’infanterie qui, à titre de récompense ou autre, était admis dans l’armée permanente. Dans chaque formation régimentaire il existait, sans tenir compte des drapeaux des compagnies ou enseignes, deux drapeaux celui de la bande ou régiment, celui du colonel.
Le drapeau au XVIIeme siècle

Sous Louis XIII, le colonel général ne voulant avoir de compagnie colonelle que dans les régiments anciens, la possession du drapeau blanc devint un signe d’ancienneté, un honneur pour le corps qui le possédait, et on a vu que cet honneur était souvent conféré à titre de récompense. « C’est ainsi que le mot drapeau blanc est devenu et est resté, pendant quelque temps, le synonyme de régiment entretenu et payé par 1 ordinaire des guerres. » (Susane.) Peu à peu tous les régiments possédèrent le drapeau blanc; en 1638, aucun n’en était dépourvu. Le drapeau blanc apparaît dès lors
comme un drapeau général, drapeau d’état-major qui ne fut jamais celui de la royauté ni de la France. C’est à cette date de 1638 que le drapeau blanc semble apparaître comme signe de parlementaire.
Le drapeau au XVIIIeme siècle

Les drapeaux des régiments étaient de diverses couleurs, de même pour les enseignes. En 1776, il n’y eut plus qu’un seul drapeau par régiment. Le drapeau blanc, dès Louis XIV, était devenu le drapeau du roi colonel général des troupes. Chargé de l’écusson de France, il servait d’enseigne à la maison du roi; les gardes le portaient à la garde de service chez le roi ou le dauphin. Les drapeaux des anciennes grandes bandes de Picardie étaient rouges avec la croix blanche, ceux des grandes bandes de Piémont noires avec la croix blanche. Le régiment de Champagne avait son drapeau vert à croix blanche, Navarre couleur feuille morte avec croix blanche semée de fleurs de lis d’or, etc. En somme, au XVIIIeme siècle, les drapeaux d’ordonnance étaient les mêmes pour un même régiment, mais il n’y en avait point deux de semblables, car, sans compter les régiments français, il y avait nombre de régiments étrangers ou appartenant en propre soit au roi, soit à quelque prince, et qui portaient sur leurs drapeaux les couleurs, les emblèmes de ces princes ou du pays d’origine. Un seul caractère commun donnait quelque air de famille à tous ces drapeaux de couleurs si dissemblables, c’était la croix blanche qui en divisait le champ en quatre quartiers. Encore tous ne la possédaientils pas. Ainsi Bourgogne et Royal-Comtois, créés par Louis XIV, portaient sur leurs drapeaux la croix rouge de Bourgogne, et beaucoup de régiments étrangers ne portaient point la croix. La croix existait sur le drapeau colonel chargé d’ornements, d’emblèmes, d’armoiries peintes et brodées, comme les autres. Le drapeau blanc des gardes françaises avait ses quartiers chargés de fleurs de lis d’or, chaque branche de la croix portant en outre une couronne d’or. Si l’on ajoute à cela que nombre de régiments étrangers portaient aussi les drapeaux de leur patrie en restant au service de la France, que nombre de corps des armées étrangères avaient des drapeaux semblables aux nôtres, voire blancs (Espagne, Hollande, Naples, régiments suisses à leur service), on comprendra qu’il était impossible de reconnaître, en campagne, un corps à la nature de ses enseignes.

Jusqu’à la Révolution, nos drapeaux gardèrent cette variété. Faits d’une ou plusieurs pièces de taffetas suivant les couleurs du tableau, chargés d’inscriptions ou d’armoiries brodées ou formées de feuilles d’or appliquées au vernis, leur hampe était de bois peint aux couleurs du régiment, terminée par un fer de pique. Ils ne portaient point de franges, au contraire de ceux de la cavalerie et étaient munis de cravates ordinairement blanches, parfois rouges (Piémont), accompagnées de cordons à glands dont les couleurs variables rappelaient celles des drapeaux des régiments. Ainsi: cramoisi et blanc, Bourgogne; rouge et aurore, Royal-Vaisseaux; violet et feuille morte, Royal; orange et bleu, Nassau vert et blanc, Auxerrois, etc. Les drapeaux étaient portés par un officier dont le grade équivalait à celui d’enseigne, et le mot même était synonyme de la. charge. Ainsi l’on disait le roi a donné un drapeau à ce vaillant » soldat (Richelet), pour dire la charge de porte-drapeau.

Dans l’ordre du défilé, les drapeaux étaient portés à la tête de la division du centre. La confusion était extrême dans les drapeaux des régiments et des compagnies à la fin du XVIIIeme siècle.
Le drapeau au XIXeme siècle

Le 27 pluviôse an II, l’Assemblée nationale rendit un décret instituant un drapeau national en France; en voici les termes « Le pavillon, ainsi que le drapeau national, sera formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales, de manière que le bleu soit attaché à la garde du pavillon, le blanc au milieu et le rouge flottant. Les gardes nationales des provinces arborèrent aussi le drapeau tricolore, mais elles ne furent pas d’accord sur les dispositions des couleurs: on vit simultanément des drapeaux bleu, blanc et rouge, puis d’autres rouge, bleu et blanc et enfin blanc, bleu et rouge. Quelques bataillons adoptèrent le rouge et le bleu en bandes horizontales. Une loi spéciale de 1792 ordonna que tous les anciens drapeaux seraient détruits pour être remplacés par des insignes aux trois couleurs; et aux cravates blanches qui ornaient la hampe on substitua des cravates aux trois couleurs. Le drapeau doit avoir cinq pieds six pouces de long (lm75) sur une largeur égale. La hampe était surmontée sous la première République d’un fer de six pouces de long, terminé en pointe de hallebarde. Sous l’Empire, le fer fut remplacé par une aigle héraldique. Le drapeau tricolore fit place au drapeau blanc surmonté d’une fleur de lis, lors de la rentrée de Louis XVIII. En 1830, le drapeau tricolore reparut avec un coq à la place de l’aigle.

Sous la République de 1848, le fer pointu revint au sommet de la hampe; sous le second Empire il céda la place à l’aigle, et aujourd’hui le drapeau républicain est surmonté d’un fer de lance; sur le socle les lettres R. F. L’étoffe du drapeau est la soie. Sous la République, on y inscrivait successivement le nom des batailles fameuses où il avait figuré, de l’autre cette légende Discipline et obéissance à la loi. Sous le premier Empire, ces inscriptions furent modifiées comme suit l’Empereur au. régiment, avec le nom des combats mémorables de l’autre côté. Sous la Restauration, le drapeau fut chargé des armes royales; cet écu disparut à la révolution de 1830, et en 1831 il fut remplacé par la devise Liberté, Ordre publie. En 1848, on inscrivit sur la zone blanche Liberté, Egalité, Fraternité et au-dessous Unité. Le second Empire substitua à ces mots l’inscription Honneur et Patrie. Depuis 1870, au drapeau national cette inscription est surmontée des mots République française. Suivant un décret du 14 juin 1859, un drapeau peut être décoré de la Légion d’honneur; la croix est attachée au haut de la hampe.

Définition du terme drapeau

DRAPEAU n. m. XIIe siècle, drapel, « morceau de tissu, chiffon », « vêtement », puis « langes ». Dérivé de drap. I. Au sens propre. 1. Pièce d’étoffe fixée à une hampe, à un mât, de manière à pouvoir se déployer et flotter au vent, et portant les couleurs et les emblèmes d’une nation, d’une province, d’une organisation, d’une unité militaire. Le drapeau national. Le drapeau français, allemand, italien. Le drapeau européen. Le drapeau de la Croix-Rouge. Le drapeau olympique. Le drapeau d’un régiment. La cravate d’un drapeau, voir Cravate. Des drapeaux pris à l’ennemi, sur l’ennemi. On salue un chef en inclinant les drapeaux. Le salut au drapeau. Une ville pavoisée de drapeaux. Déployer, hisser, amener un drapeau. Mettre un drapeau en berne, en signe de deuil, le placer à mi-hauteur du mât ou l’enrouler sur lui-même en ne laissant flotter que son extrémité. Au drapeau ! batterie ou sonnerie militaire exécutée pour rendre les honneurs au drapeau. Planter son drapeau sur une terre, en prendre possession au nom d’une nation ou à titre symbolique. Par ext. Petits drapeaux en carton, en papier. Piquer des drapeaux sur une carte. Spécialt. Drapeau tricolore, désigne en particulier le drapeau français, bleu, blanc, rouge. Drapeau blanc à fleurs de lis, emblème de la France de 1816 à 1830. Le drapeau du Royaume-Uni est appelé l’Union Jack. Drapeau rouge, sans surcharge, emblème des révolutionnaires. Drapeau noir, pavillon des pirates, puis emblème des anarchistes. 2. Pièce d’étoffe ou morceau de matière rigide, fixé à un manche et servant à donner un signal. Le drapeau rouge du chef de gare. Agiter un drapeau rouge pour signaler un danger, des travaux sur une route. Donner le signal du départ d’une course en abaissant un drapeau. Délimiter une zone avec des drapeaux. Spécialt. Drapeau blanc, en temps de guerre, qui marque le désir de l’un des adversaires de suspendre les hostilités, de parlementer ou de se rendre. II. Au sens figuré. 1. Symbole de l’armée, de la patrie. Le respect, l’honneur, le culte du drapeau. Se rallier autour du drapeau. Mourir pour le drapeau. Au pluriel. Être sous les drapeaux, être en activité de service, ou faire son service militaire. Appeler une classe, appeler les réservistes sous les drapeaux. Se ranger, servir, combattre sous les drapeaux, servir à l’armée. 2. Symbole de la cause pour laquelle on combat. Le drapeau d’un parti. Le drapeau de la liberté. Rester fidèle à son drapeau. Abandonner, trahir son drapeau. En parlant d’une personne. Servir de drapeau à une cause, en être le symbole. Metternich craignait que l’Aiglon ne servît de drapeau à la cause bonapartiste. Cet homme est le drapeau de la réaction (vieilli). Expr. Arborer, déployer, lever haut son drapeau, exprimer publiquement ses opinions. Se rallier au drapeau, se ranger sous le drapeau de quelqu’un, embrasser son parti. Fam. Mettre son drapeau dans sa poche, dissimuler ses opinions.

(dictionnaire de l’Académie française)
DEFINITION DU TERME CRAVATE DE DRAPEAU

CRAVATE n. f. XVIIe siècle, aux sens de « soldat croate » et de « cravate ». Le terme a d’abord désigné les mercenaires croates, dont Louis XIV fit le régiment Royal-Cravate, puis la bande de tissu portée autour du cou par ces cavaliers. MILIT. Ornement honorifique, fait de soie et brodé d’or ou d’argent, qu’on attache au haut d’une lance, d’un drapeau.

(dictionnaire de l’Académie française)
DEFINITION DU TERME MAT

MÂT n. m. XIe siècle. Issu du francique *mast, de même sens. 1. Élément vertical du gréement, dressé sur le pont d’un navire et qui porte vergues et voiles. Le grand mât. Un mât en bois, en métal. Le mât de misaine, d’artimon, voir ces mots. Caler, haubaner, abaisser un mât. Guinder les mâts. Un navire à trois mâts ou, ellipt. et subst., un trois-mâts . Spécialt. Mât de charge, qui, à bord d’un navire ou à terre, fait fonction de grue. 2. Par anal. Poteau servant à soutenir une toile, à porter un drapeau, etc. Dresser un mât. Le mât d’un chapiteau. Hisser un drapeau, un guidon au sommet d’un mât. Spécialt. Mât de cocagne, voir Cocagne.

(dictionnaire de l’Académie française)
DEFINITION DU TERME BANNIERE

(1)BANNIÈRE n. f. XIIe siècle. Peut-être dérivé de ban I. 1. MOYEN ÂGE. Enseigne que le banneret ou le roi faisait porter devant lui, en conduisant ses vassaux à la guerre. Lever, agiter, déployer la bannière. Des vassaux marchant sous la bannière de leur suzerain. Par méton. Troupe que commandait un chevalier banneret ou un prince, et qui formait une unité de l’armée. À Poitiers, la bannière du duc d’Orléans fut la première où se mit la déroute. Fig. Se ranger sous la bannière de quelqu’un, être de son parti, partager ses opinions. La bannière de la liberté, l’idéal de la liberté. 2. MARINE. Anciennt. Pavillon arboré à la poupe d’un navire pour en indiquer la nationalité. Il naviguait, sous la bannière de la France. 3. Étendard suspendu à une hampe par une traverse en T, autour duquel se groupent les membres d’une paroisse, d’une confrérie, d’une association, d’une corporation, particulièrement dans les défilés ou les processions. Porter la bannière de sa corporation. La bannière de Notre-Dame. La croix et la bannière, originellement, les vassaux qui marchaient derrière le banneret et les miliciens qui marchaient sous la croix paroissiale, et, par ext., le grand apparat. Expr. fig. et fam. C’est la croix et la bannière, c’est une entreprise périlleuse, longue et difficile.

(dictionnaire de l’Académie française)
DEFINITION DU TERME LAMBREQUIN

LAMBREQUIN n. m. XVe siècle, lambequin. Dérivé de lambeau.
1. HÉRALD. Ornement extérieur à l’écu, constitué de longs rubans contournés partant du casque et entourant l’écu. 2. AMEUBL. Bande d’étoffe garnie de franges, de houppes, de glands, couronnant un décor de tapisserie, des rideaux de fenêtre, un dais, un ciel de lit.

(dictionnaire de l’Académie française)
DEFINITION DU TERME DRISSE

DRISSE n. f. XVIIe siècle. Emprunté de l’italien drizza, déverbal de drizzare, « hisser une voile ».
MARINE. Cordage qui sert à hisser et à amener une voile, un pavillon. Drisse de foc. Étarquer la drisse, la tendre

(dictionnaire de l’Académie française)
drapeau bateau technique navale

Publié dans : Non classé | le 20 mars, 2012 |Pas de Commentaires »

«La Commémoration de la mort de notre dernier Grand Maître Jacques de MOLAY».

«La Commémoration de la mort de notre dernier Grand Maître Jacques de MOLAY». 168087_1521242599731_1494555285_31140910_6559349_n-300x226

TEMPLIERS,
Le Grand Prieuré de France des Templiers de Jérusalem
OSMTH FRANCE
organise à PARIS comme chaque année
Les 16, 17 et 18 MARS de cette Année 2012
(AN 894 DE NOTRE ORDRE)

DIMANCHE 18 MARS 2012 : 10 H 30

L’ILE DE LA CITE/PARIS

CEREMONIE AU PIED DE LA «PLAQUE Jacques de MOLAY»

Cette année l’anniversaire de la mort de notre dernier Grand Maitre tombe un dimanche. Nous pourrons donc célébrer cette disparition brutale le jour même de sa mort. Ce sera un moment doublement exceptionnel.

NON NOBIS DOMINE, NON NOBIS, SED NOMINI TUO DA GLORIAM

Publié dans : Non classé | le 16 mars, 2012 |2 Commentaires »

La Relique Sacrée Livre I: Le Parchemin des Cagots de Philippe Pourxet aux Editions Assyelle

 

 

 

 

 

La Relique Sacrée Livre I: Le Parchemin des Cagots de Philippe Pourxet aux Editions Assyelle couv_Relique-198x300

Septembre 1121. De retour de Reconquista et de croisade en Terre Sainte, le chevalier Enguerrand de Bardinae espère se retirer sur les terres de son enfance afin d’oublier la violence et les combats. Mais une série d’évènements vont l’entraîner, lui et ses amis, dans la plus incroyable des quêtes : celle de la Relique Sacrée, pour laquelle il devront appréhender les méandres tortueux des anciennes croyances et déjouer complots et intrigues…

La rencontre du chevalier avec la communauté des Cagots scellera son destin ainsi que celui de son ami Ahmed, le savant levantin.

Mais que cache l’ostracisme et le rejet de toute la société à l’égard des Cagots ? A cause de quels terribles secrets sont-ils devenus des parias ?

Les Templiers, les moines de Cîteaux, les Assacis ou « Assassins »
– adeptes de la secte du redoutable Vieil Homme de la Montagne –
ainsi que de nombreux autres personnages hauts en couleur jouent un
rôle essentiel dans ce récit d’aventures et de mystères.
Fruit de plusieurs années de recherches, ce roman s’inscrit avec la plus grande justesse dans la réalité historique.
02_Hassan_ibn_al_Sabah Hassan ibn al Sabbah  (1036-1124) : surnommé le « Vieux de la Montagne ». D’obédience Ismaélienne, il est le chef redouté des terribles Assacis ou Assassins. Il réside dans sa forteresse d’Alamût dans le Daylman (Iran actuelle). C’est un homme de grand savoir qui n’hésite pas pourtant à se « débarrasser » de ses ennemis, essentiellement les chefs turcs et chrétiens, qui se mettent en travers de son chemin. Il a sous ses ordres les redoutables guerriers Assacis.

RTEmagicC_templier_033_jpg  André de Montbard (1103-1156) : Un des neuf chevaliers fondateurs de l’Ordre du Temple. Il est aussi l’oncle de Bernard de Clairvaux qui rédigera la Règle et les statuts des Templiers. André de Montbard jouera en tant que représentants de son ordre un rôle important dans cette histoire.

Gaston_IV Gaston IV de Béarn ( ?-1131) : Vicomte de Béarn et suzerain d’Enguerrand de Bardinae. C’est aussi son ami et protecteur. C’est un homme sage, mais aussi un grand guerrier qui a participé à la prise de Jérusalem (1099)- notamment en étant l’instigateur de la réalisation de machines de siège-  et à de nombreuses victoires en terre espagnole (Reconquista). Après sa mort, sa vie héroïque et sa fin tragique-il fut assassiné sous sa tente par des Maures et sa tête fut emportée à Grenade et présentée sur une pique, ce qui redonna force et courage à ses ennemis- il inspira les auteurs de la chanson de gestes de Roland…

clercs_moyen_age Guy de Lons : ( ?-1141) : Evêque de Lescar. Homme de culture et de tolérance, il sait se montrer aussi un guerrier dans l’œuvre de Reconquista auprès de son ami Gaston IV de Béarn dont il est le principal conseiller. Comme son ami, il interdit les massacres de populations civiles. C’est lui qui engagea les premiers travaux de la cathédrale de Lescar, la plus grande du pays de Béarn de l’époque. C’est aussi un ami d’Enguerrand de Bardinae.

lepr Les Cagots : Communauté d’hommes et de femmes rejetée par le reste de la population pour d’obscures raisons. On les disait descendants de lépreux, mais aucune trace de cette maladie n’était apparente sur eux. De plus, la lèpre n’est pas héréditaire. On les disait descendants des derniers Maures défaits par les Francs et qui seraient demeurés dans le Sud-Ouest. Ou fils et filles des anciens maîtres Wisigoths des terres espagnoles et adeptes de l’arianisme. Beaucoup d’hypothèses…


6 La Vallée d’Ossau : Lieu où a disparu le père d’Enguerrand de Bardinae et où vive une communauté de Cagots. La Relique Sacrée s’y trouve-t-elle ?

imagesCARSAR72 Castet : Fort dont prendra le commandement Enguerrand de Bardinae. Il a été créé par Gaston IV de Béarn pour asseoir son autorité en vallée d’Ossau.

26_14_porche_eglise_morlaas Morlaàs : Ancienne capitale du Béarn et capitale de Gaston IV de Béarn. C’est ce souverain qui lui donna un véritable essor. De son château la Hourquie, il ne reste rien.

5102015630_bf3bf12b25 Oloron : Passage obligé pour les combattants de la Reconquista, véritable verrou de la vallée d’Aspe.

imagen3250 Hospice de Sainte Christine : Un des principaux points de passage et de repos des pèlerins en partance pour Saint Jacques de Compostelle. Il se situait sur le versant aragonais. C’est dans cet endroit qu’un épisode essentiel de notre histoire se situe…
 80123331_RC7i9Xq6_IMG_3295r Alamût : forteresse des « Assassins » où réside leur maître Hassan ibn al Sabbah, le « Vieux de la Montagne ». Elle se situe dans les montagnes de l’Elbrouz dans le Daylman (Iran actuelle). C’est en cet endroit que se rendra Ahmed… Réputée imprenable, elle succomba pourtant sans combattre aux armées mongoles en  1256.

la-vallee-du-cedron-et-jerusalem-d-roberts-1855 Jérusalem : Cité conquise par les armées des Croisés en 1099. Elle deviendra par la suite le siège du Royaume Latin d’Orient et aussi celui des Templiers qui s’installèrent dans les soubassements de l’ancien temple d’Hérode. Enguerrand de Bardinae participera au sac de la ville avec les armées franques. Ahmed y vivait alors…

imagesCA5G4804 Alexandrie : cité d’Egypte qui connut au Moyen Age une renaissance culturelle, scientifique et religieuse. Ahmed y étudia de nombreuses disciplines comme la philosophie, les mathématiques et la médecine…C’est aussi dans cette cité qu’Azim commença à faire parler de lui…

A suivre: Le Livre II: La Chambre d’Og

Publié dans : Non classé | le 10 mars, 2012 |3 Commentaires »

L’AUBE et les TEMPLIERS

L’affaire des templiers (1307-1314) est l’un des épisodes les plus fameux de l’Histoire de France, présent dans toutes les mémoires encore aujourd’hui. Pour démonter les ressorts d’un procès fait à l’ordre militaire le plus prestigieux de la chrétienté, les Archives nationales exposent pour la première fois les pièces essentielles du dossier, tirées du Trésor des chartes des rois de France (série J).

Au crépuscule du 18 (ou 11) mars 1314, le grand maître du Temple, Jacques de Molay, brûlait avec son compagnon, Geoffroy de Charnay, dans les flammes d’un bûcher ordonné par Philippe IV le Bel. C’était l’épilogue d’une longue lutte entre la monarchie capétienne, la papauté et les centaines de templiers arrêtés depuis le vendredi 13 octobre 1307. Pour des raisons politiques, religieuses et financières, le roi de France s’était lancé dans une opération radicale. Tentant de convaincre les autres souverains d’Europe du bien-fondé de la suppression du Temple, harcelant le pape Clément V pour qu’il abandonne sa protection des templiers accusés d’hérésie, le monarque mobilisa son administration et son garde du sceau, Guillaume de Nogaret, pour déconsidérer l’ordre et accaparer ses biens. Passé maître dans l’art de la propagande et la manipulation de l’opinion, il fit ainsi rassembler les représentants de la noblesse, du clergé et des villes de tout son royaume pour obtenir leur soutien inconditionnel.

Le rouleau d’interrogatoire des templiers emprisonnés à Paris (octobre-novembre 1307), formé de 44 membranes de parchemin d’une longueur totale de 22 mètres, donne une idée très concrète de l’ampleur des moyens mis en œuvre pour abattre l’ordre du Temple. Les dossiers préparatoires des conseillers royaux et les rapports qu’ils reçoivent révèlent au grand jour les méthodes de la police et de l’Inquisition, ainsi que l’usage généralisé de la torture et de la prison. Quant aux procès contemporains pour sorcellerie (celui de l’évêque Guichard de Troyes) ou pour hérésie (celui de la béguine Marguerite Porète), ils témoignent aussi de l’atmosphère oppressante d’une fin de règne où Philippe le Bel n’en finit pas de purifier son royaume. Le témoignage postérieur de Boccace, évoqué par un manuscrit du Cas des nobles hommes, fait de Molay une figure attachante, que les néotempliers du XIXe siècle se réapproprient dans leur reconstitution de l’ordre : les archives internes et les objets cérémoniels de l’ordre moderne du Temple illustrent cette ultime résurgence d’un mythe fascinant.

Individuels
Visite commentée de l’exposition
Gratuit – Tous les jours à 16h30 – Rendez-vous à l’accueil – 35 personnes maximum

Ateliers enfants (sceaux et blasons)
Gratuit – Le mercredi, samedi et dimanche à 14h30 – Durée : 1 heure – Rendez-vous à l’accueil – 12 personnes maximum

Visite guidée (Troyes et exposition) sur le thème des Templiers
Avec un guide conférencier.
Tarif : 5,50€ (réduit : 3€) – Le samedi, du 17 juin au 26 août 2012 – Départ à 10h30 de loffice de tourisme, rue Mignard – 35 personnes maximum
Renseignements et réservations :
Office de tourisme de Troyes en Champagne
Rue Mignard (face à l’église Saint-Jean) : +33 (0)3 25 73 36 88

Groupes
Visite guidée (circuit à Troyes et/ou exposition) sur le thème des Templiers
Réservations :
Office de tourisme de Troyes en Champagne – service groupes
+33 (0)3 25 82 62 75

Scolaires / centres de loisirs
Visite, animations, ateliers ludiques
Gratuit

> 13 conférences d’avril à octobre 2012
- Colloque international à Troyes et à Clairvaux (du 24 au 26 octobre 2012)
- Visite de lieux emblématiques :
- Musée Hugues de Payns, fondateur de l’Ordre des Templiers
- Commanderie d’Avalleur
- Abbaye de Clairvaux
- Cathédrale de Troyes, où fut adoptée la règle de l’Ordre
- Spectacles (théâtre, concerts)
- Balades contées en forêt d’Orient
- etc…

Programme et renseignements :
Aube en Champagne tourisme : +33 (0)3 25 42 50 00

L’Ordre des Templiers est né à Troyes grâce à un preux chevalier champenois, Hugues de Payns.

Payns est un petit village situé au pourtour de Troyes , au nord est de la ville.

Les Templiers sont un ordre monastico-militaire à la vocation contradictoire de moine et de soldat. Ils répondirent à un besoin particulier de l’Eglise alors que celle-ci s’efforçait d’humaniser la guerre et que l’affrontement entre chrétiens et musulmans nécessitait une élite. Les recherches historiques ont mis en valeur le gouvernement, la grandeur militaire et l’influence internationale dans l’économie et les finances. Les templiers étaient avant tout des religieux et des soldats mais aussi des administrateurs, des diplomates et des financiers.

Au cours de la  première croisade en 1100 conduite par Godefroy de Bouillon, les pèlerins qui allaient vers la Terre Sainte furent dévalisés, rançonnés par les pillards ou assassinés.

Deux chevaliers français, Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer fondèrent à la fin de l’année 1119 l’Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ appelé plus tard l’Ordre du Temple (le terme pauvre entend en fait, humble).
Les deux fondateurs se mirent au service des pèlerins pour les protéger et se placèrent sous la protection de Baudoin II, roi de Jerusalem, couronné la même année, le jour de Noël dans l’église de Bethléem. Le patriarche reçut les vœux (vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance) des premiers frères selon les us et coutumes des chanoines réguliers du Saint Sépulcre dont les Templiers conservèrent les rituels provenant de Saint Victor de Paris par l’intermédiaire de Godefroy de Bouillon.
Hugues de Payns, figure emblématique des Templiers s’installa avec ses premiers frères dans une demeure que leur attribua Baudoin II, dans la partie méridionale du Temple de Salomon (d’où leur nom). Dès le début, plusieurs frères vinrent grossir la milice dont en particulier Hugues de Troyes, comte de Champagne (oncle paternel de Thibaut II, lui-même père d’Henri le Libéral). Hugues de Champagne légua une de ses terres à Saint Bernard afin d’y construire l’abbaye de Clairvaux. Dès lors, Hugues de Payns est régulièrement en contact avec Bernard de Clairvaux. Le recrutement fut progressif et on relève 14 frères chevaliers à l’ouverture du Concile de Troyes en 1128.

En 1127, Hugues de Payns se rend au Vatican pour y obtenir la confirmation de son institut. Il est renvoyé devant le Concile de Troyes le 13 janvier 1129.

L’assemblée conciliaire comprend l’ambassadeur du Saint-Siège, 12 archevêques et évêques (archevêques de Sens et de Reims, évêques de Troyes et d’Auxerre), 4 abbés bénédictins et 4 abbés cisterciens  (dont Etienne Harding, abbé de Cîteaux et Bernard de Clairvaux). Hugues de Payns y assiste, explique son action et celle de ses frères en Orient.

Le Concile de Troyes entérine l’Ordre des Chevaliers du Temple et édicte une règle de 72 articles qui régit les devoirs religieux et quotidiens ainsi que les vêtements et les possessions des frères ; cette règle est fortement inspirée par Bernard de Clairvaux. Hugues de Payns parcourt ensuite une partie de la France et de l’Angleterre.
De nombreuses donations furent faites par des évêques, des chanoines, des seigneurs, des abbés et par tous les prosélytes partis vers la Terre Sainte dès 1131. En 1130, Bernard de Clairvaux écrit le De laude novae miliciae (Ode à la nouvelle chevalerie) qui sera  utilisé comme outil de propagande et qui justifie la fusion de la prière et du combat au nom de la foi envers les infidèles. Les accents vigoureux de Saint Bernard provoquent les dons et l’arrivée en nombre de nouvelles recrues.
Les chevaliers du Temple reçoivent des maisons, des terres, des armes, de l’argent… Un des premiers donateurs est Thibaut II, comte de Champagne. L’Ordre du Temple s’implante en France, en Grande-Bretagne, en Espagne, au Portugal, en Allemagne, en  Belgique, en  Arménie, en Italie, à Chypre et naturellement en Terre Sainte.

En mars 1139, le pape Innocent II confirme dans une bulle l’institution des moines combattants et lui confère des privilèges et des exemptions. Il en résulte tant en Occident qu’en Orient, un accroissement considérable des biens et du nombre des frères.

A la mort du deuxième maître du Temple, on comptait pour la maison de Jérusalem, c’est-à-dire comme troupes de combat, 3500 chevaliers, 1200 sergents… Au XIIIème siècle, plusieurs provinces étaient établies : Provence, France, Poitou, Bourgogne, Angleterre, Aragon-Catalogne, Castille, Portugal, Toscane-Lombardie, Sicile-Pouilles, Hongrie, Magdebourg, Mayence, Trèves, Valence en Espagne. En Palestine, le Temple comprenait Jérusalem, Tripoli (au Liban), Antioche ( Turquie) et la Petite Arménie. L’ensemble de ces provinces représentait 3468 châteaux, forteresses et maisons dépendantes. C’est dire l’importance du pouvoir qui s’était érigé.

L’ordre du Temple a une organisation démocratique. Au sommet de la hiérarchie, se trouve le maître aux pouvoirs limités bien qu’il représentât le chapitre général où les décisions sont prises à la majorité, le maître ne disposant que d’une voix. Après le maître, vient le sénéchal (fonction analogue à un officier de justice) et le maréchal, lequel disposait de l’autorité militaire suprême. Le commandeur  de la terre et du royaume de Jérusalem était le plus grand trésorier de l’Ordre.
Puis viennent les commandeurs de la cité de Jérusalem, d’Antioche (Turquie) et de Tripoli (deuxième ville du Liban). Dans le rang suivent les  commandeurs des autres provinces ; ensuite, on retrouve les commandeurs de maison qui pouvaient être chevaliers ou sergents  (au sens de « être au service de » ), les commandeurs des chevaliers , les chevaliers, les sergents ( chez lesquels on retrouvait le sous-maréchal ( officier de cavalerie), le gonfanolier ( celui qui porte la bannière de guerre), le cuisinier, le maréchal-ferrant). Il faut citer le rôle particulier du commandeur du port d’Acre (Israël) qui était l’amiral de la flotte du Temple. Enfin, les casaliers étaient chargés des fermes et les turcopliers (Templiers de Turquie) commandaient les turcoples, formant des troupes auxiliaires légères ; quant aux frères chapelains, ils dépendaient directement du Saint-Siège. En dernier lieu, il y avait les frères de métiers : maçons, selliers, bourreliers, tailleurs… ( de l’origine des corporations…)

Leur  patrimoine, pour être bien géré, le sera par le biais des commanderies. Les commanderies occidentales sont des exploitations agricoles avec des cultures, de la vigne et des points d’eau. Les années de bonne récolte compensent les années de disette, le grain étant stocké puis revendu. C’est une source de revenus pour les Templiers et un remède à la famine. Les commanderies sont de véritables industries avec leurs élevages, la pisciculture, la fabrication d’huile, la production de vin. La gestion pointilleuse des commanderies contribuent à construire un empire financier destiné au combat en Terre Sainte. Pour cela les routes sont sécurisées et balisées par des possessions templières ; l’Ordre possède sa flotte et ses ports privés tant pour le transport des pèlerins que celui des marchandises. Parmi ses ports : Monaco, Saint-Raphaël, La Rochelle …Voyager sur les grands chemins avec de l’argent est une entreprise difficile au Moyen-âge ( il en est toujours ainsi …), aussi les commanderies servent également de banques : comptes de dépôt, prêts bancaires aux intérêts déguisés ( le prêt d’argent étant réservé aux juifs), elles procèdent même à des virements de compte à compte pour éviter le transport des monnaies .

L’histoire du Temple se confond avec celle des croisades en Terre Sainte et avec celle de la reconquête en péninsule Ibérique.

Ainsi, tout en étant un ordre militaire, le Temple accomplit dans les pays qui n’étaient pas le théâtre de combats contre les infidèles  une œuvre civilisatrice importante en défrichant et en aménageant de vastes domaines ainsi que le fît également l’Ordre de Cîteaux.  Le Temple acquit une richesse immense et un pouvoir inquiétant, ce qui suscita jalousie, ennemies et qui fut à l’origine de sa perte. Aucun prince ne possédait autant de richesse. Le Temple était devenu le banquier des rois et des princes.

Mais il ne fait pas bon être plus riche que le roi !

Quand Saint Jean d’Acre tomba aux mains des musulmans, les Templiers abandonnent la Terre Sainte. En 1305, le grand maître Jacques de Molay décide le rapatriement dans la maison mère à Paris. Débarrassé de ses dépenses militaires mais disposant des mêmes revenus, sa richesse continue de s’accroître.

Philippe le Bel, à qui le Temple avait refusé l’incorporation et qui avait besoin d’argent décide de les éliminer. En 1307, il fait procéder à l’arrestation des Templiers. Leur procès est une horreur, ils furent non seulement calomniés, accusés d’hérésie mais affreusement torturés.  Avec la lâche complicité de pape Clément V, circonvenu à Philippe le Bel, Jacques de Molay est brulé vif. Il les maudira en mourant et sa malédiction s’exaucera. C’est le temps des «  Rois maudits ».

Au XVIIème et XVIIIème siècles, certaines observances maçonniques prétendirent avoir une filiation avec les Templiers mais c’est sans fondement. Quoi qu’il en soit, parmi les ordres du Temple actuellement connus, les ordres militaires prétendant à une certaine spiritualité templière et si on écarte les grades maçonniques, on peut affirmer que seul l’ordre de Montesa est l’unique successeur du Temple pour avoir attribué son nom à la première décoration du Portugal. Quant à l’ordre de Malte, il n’a fait qu’hériter des biens temporels du Temple.

Quant aux prétendues vies secrètes du Temple, elles ne sont que légendes.

Mais pour en revenir à Troyes et à l’Aube, tenons-nous en à quelques dates et quelques personnages. En 1070, Hugues de Payns naît, Il serait apparenté aux comtes de Champagne ; il a épousé Elizabeth de Chappes  ( petite commune du bord de Seine , en amont de Troyes) ; Il décède en 1136 en Terre Sainte. Il crée l’Ordre du Temple qui est une création champenoise en Terre Sainte. L’Ordre lui aurait voué un culte jusqu’à la fin du XIIIème siècle. Contemporain de Bernard de Clairvaux, ils élaboreront à eux deux un nouveau monde. Les romans de Chrestien de Troyes sont fortement influencés par les Templiers. Quant aux commanderies templières dans l’Aube, elles existèrent et furent nombreuses. Il en reste quelques vestiges. En ce qui concerne la commanderie de Payns, des fouilles archéologiques ont trouvé les fondations de la chapelle templière et son dallage ainsi qu’un dépôt monétaire du XIIIème siècle. Par manque de moyens, tout fut recouvert.

Quant à la forêt du Temple ( ou forêt d’Orient) , un trésor templier y serait caché… On le cherche toujours , on a envie d’y croire devant la majesté des grands arbres et la beauté de cette forêt à la biodiversité préservée.

Ouverture de la Chapelle : les après-midi de  14h30 -17h30
Lundi de Pâques 9 avril
Dimanche 22 avril
Mardi 1er mai
Dimanche 6 mai
Dimanche 20 mai
Lundi de Pentecôte 28 mai
Tous les dimanches en juin et septembre jusqu’aux journées du patrimoine (week-end du 15/16 septembre)
Tous les jours de juillet et d’août.

Randonnées
Lundi 28 mai de Pentecôte
•    Randonnée annuelle « Circuit des 3 chapelles » parcours de 10km accessible à tous pour découvrir la Chapelle Templière, Notre Dame du Chêne et la Chapelle de la Passion

Dimanche 12 août
•    2ème randonnée du « circuit des 3 chapelles »

Conférence gratuite
Mardi 26 juin à 18h
Damien CARRAZ « Les Templiers et la Guerre »

Les quatre concerts gratuits : (voir pièce jointe)
•    Samedi 30 juin
•    Samedi 7 juillet
•    Dimanche 29 juillet
•    Samedi 4 août

L’exposition peinture
En juillet

Visites gratuites de la ville et de l’église
Le matin 10h
1 visite en juin, en juillet et en août

Visites à thème :
•    Les rues de Bar-sur-Seine
•    Bar-sur-Seine au 19ème siècle

Circuit promenade Napoléonienne
Mercredi 15 août
A  Bar-sur-Seine et à Ville-sur-Arce

Conférence gratuite
Jeudi 6 septembre à 18h
Jacques MIQUEL « La Couvertoirade », un exemple de mise en valeur d’un site templier

Les journées du patrimoine
Samedi 15 et dimanche 16 septembre
Visite de la ville, de l’église, de la Chapelle Templière, notre Dame du Chêne et de la mairie

« Un jour, une église »
Une vingtaine d’Eglises du Barséquanais seront ouvertes successivement sur vingt journées différentes. Un guide du jour y accueillera les visiteurs. (entrée libre)

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Publié dans : Non classé | le 5 mars, 2012 |1 Commentaire »

Les Templiers et le Suaire du Christ

 

Les Templiers et le Suaire du Christ untitled
De 1204 à 1353, le suaire du christ disparaît des sources historiques. Barbara Frale dans cette enquête historique apporte une réponse à ce mystère : la célèbre relique était aux mains des non moins célèbres templiers. Pour étayer son hypothèse, l’historienne revient sur les origines du suaire mais aussi sur l’histoire de ces chevaliers et surtout sur l’expression de leur foi. Par son style, elle arrive à nous faire partager et comprendre ce moment du Moyen-âge et ce que pouvait représenter à cette époque les reliques en générale et le suaire du christ en particulier.

Auteur : Barbara Frale

Éditeur : Bayard

Prix : 24,00 €

Publié dans : Non classé | le 17 janvier, 2012 |Pas de Commentaires »

Voici la liste des douze lois de la Vie

Voici la liste des douze lois de la Vie crane-templier742x1024x72-217x300

Voici la liste des douze lois de la Vie

La première : Posséder la simplicité d’un enfant

Affirmation: J’ai la simplicité d’un enfant.

S’exprimer spontanément:

L’enfant est totalement spontané dans ses paroles; il agit selon ce qu’il ressent et ne se pose pas de question. Peu importe ce que les autres autour peuvent penser de lui: il exprime ce qu’il ressent, au moment où il le ressent. Il vit totalement et entièrement dans le présent. Même si on le dispute et que cela l’amène à bouder un peu , il revient vers nous facilement, sans rancune et sans haine. Il ne se soucie pas des apparences. C’est cette simplicité devant les événements qui lui permet de vivre dans le présent et de jouir de l’instant sans se soucier d’avant ou d’après.

Vivre le moment présent:

Il faut se rappeler de rester soi-même lorsqu’on s’exprime au besoin. Vous ne devez pas vous transformer pour obtenir ce dont vous avez besoin. Dites le simplement et n’attendez pas que la terre cesse de tourner. Exprimer un besoin ne signifie pas que les autres doivent tout arrêter pour le satisfaire. Le fait qu’il vous faille retrouver la simplicité de l’enfant ne veut pas dire que vous vous devez de retomber en enfance. l’enfance fut un temps béni où vous n’aviez pas de responsabilités, où le monde était la pour satisfaire vos moindres caprices. Mais ce temps n’est plus. Il vous faut vire dans le présent, votre enfance est du passé et vous ne pouvez retourner en arrière.

Vous pouvez toutefois vous inspirer de vos souvenirs pour vous rappelez comment vous aviez l’habitude de réagir. Vos souvenir vous aident à trouver qui vous êtes vraiment, qui vous étiez avant d’être pris dans l’engrenage de la société et du conformisme. Laissez-vous aller à votre première réaction. C’est un peu difficile au début, mais avec le temps, vous verrez comme c’est facile et simple. Imaginez pouvoir exprimer sans remords votre joie ou votre chagrin, au lieu de les cacher et de les ensevelir sous le poids du ressentiment. Essayez, c’est un premier pas dans la bonne direction.

Apprendre des ses expériences du passé:

Cela ne veut pas dire que le passé soit sans importance, mais il est inutile de le recréer continuellement ou de vivre dans ses souvenirs. Il faut tenir compte du passé afin de ne pas recommencer les mêmes erreurs. Il faut garder la capacité d’apprendre de nos actions précédentes afin de réagir mieux si les circonstances surviennent de nouveau. C’est la façon dont les enfants font leurs apprentissages;une fois qu’ils se sont brûlés en jouant avec le feu, il comprennent le danger et emmagasinent l,information. En tant qu’adultes, nous avons l’expérience, il n’est donc pas nécessaire d’aller toujours au bout de l’erreur afin de comprendre le danger. Traîner son passé ou tenter de le recréer est aussi futile que de vouloir faire arrêter la planète de tourner. Vivre dans le passé vous empêche d’évoluer, d’atteindre vos but et de maximiser votre potentiel. C’est inutile et cela vous cause un tort irréparable. Vous devez saisir l’instant présent et le vivre pleinement comme si c’était le dernier instant de votre vie; cela prend un peu de pratique, mais cela vaut le coup.

Planifier le futur, oui, mais….

Cela ne veut pas dire de ne pas penser à un fond de pension ou à une hypothèque, cela signifie simplement ne pas mettre tous ses efforts dans un futur probable. Il faut prendre le temps de vivre au présent, car le futur n’est pas assuré. Il faut aussi jouir du temps qui passe, lorsqu’il passe. vivre la tête dans le futur est aussi nocif que de vivre en regardant en arrière. Pendant que vous faites l’un ou l’autre, vous ne voyez pas ce qui se passe autour de vous.

L’enfant acquiert constamment de nouvelles connaissances:

Un autre des avantages de l’enfant est sa faculté de s’émerveiller devant ses propres découvertes ainsi que devant celles des autres. Il peut découvrir et redécouvrir la beauté ou la spécificité d’une chose de nombreuse fois sans se lasser. On dirait que, chaque fois, il découvre une facette qu’il n’avait pas vue auparavant. En découvrant ce talent d,émerveillement en nous, nous réussissons à redécouvrir simplement les choses qui nous entourent, nous les percevons sous un jour nouveau et nous sommes de ce fait capables de trouver la beauté qui réside en elles. Cette simplicité nous permet aussi de nous adapter à chaque personne, à chaque événement et à chaque milieu tout au long de notre chemin Elle nous permet de garder la tête que l’instant présent est le plus précieux car ce n’est que dans le présent que nous pouvons effectuer des changements.

Une clé pour atteindre facilement cet état de simplicité:

Le matin, avant de se lever, demander à l’Énergie universelle de vous centrer dans le moment présent, de vous diriger là oùvous devez aller, d’effectuer les tâches qui vous seront les plus bénéfiques et de rencontrer des gens positifs qui auront une bonne influence sur vous. En suivant les préceptes de cette première loi cosmique ou universelle, j’ouvre mon âme à l’Énergie universelle qui me permet d’atteindre mes buts les plus désirés.

Que se passe-t-il lorsqu’on ne tient pas compte de cette loi ?

Ne pas tenir compte de cette loi entraîne forcément des conséquence. Ce ne sont pas des pénalités comme telle, mais bien un blocage d’énergie qui peut avoir des répercussions sur tout le système physique.

Lorsqu’on ne possède pas la simplicité invoquée dans cette première loi cosmique, on projette une image fausse de soi, on dupe les autres et soi-même, et les contacts avec les autres sont en partie faux. Cet état cause du stress qui augmente avec le temps, car plus nous tentons d,être autre que ce que nous sommes vraiment, plus il devient difficile de garder cette position, d’avoir des contacts vrais avec les gens qui nous entourent.

Ce genre de comportement nous amène à perdre toute confiance en nous car, petit à petit, nous avons l’impression que, si les gens nous connaissaient sous notre vrai jour, ils ne nous aimeraient pas. l’angoisse de se faire découvrir s’installe et résulte en une fatigue nerveuse généralisée; ce n’est pas facile de toujours jouer un rôle.

Il peut aussi arriver à certains de devenir comme un volcan qui éclate soudain sous la pression, sans qu’on connaisse les raisons de cette éruption. La conséquence finale: ils ne peuvent jamais rien réaliser. Les efforts qu’ils doivent déployer pour garder leur masque et leurs apparences font en sorte qu’une plus grande confusion s’installe et que les réalisations auxquelles ils arrivent ne sont pas satisfaisantes.

De fait, leurs réalisations reflètent leur image, et non leurs désirs intimes. À force de jouer un jeu, ils succombent à leur propre rôle et il ne reste plus de place pour la personne qu’ils sont vraiment. Ils entravent alors la circulation de l’énergie cosmique en raison même de la projection de fausses images.

Lorsque vous commencez à travailler avec les lois cosmiques, vous devez d’abord laisser tomber les rôles, les images; vous devez examiner soigneusement qui vous êtes. Partez de votre enfance, avant l’âge de sept ans, avant que l,influence extérieure vous ait façonné. Regardez des photographies de vous à cet âge, laissez-vous envahir par les souvenirs, les impressions, les intuitions. Demandez l’aide de l’Univers et, surtout, persévérez, faite preuve de patience; vous arriverez à redécouvrir la simplicité de l’enfant, et votre vie en sera transformée pour le mieux.

La deuxième : Avoir la joie de vivre

Affirmation: Je ressens la joie de vivre:

La cours de la consommation:

Pour arriver à la deuxième affirmation, il faut nécessairement posséder la simplicité de l’enfant. Il est impossible de posséder la joie de vivre si on joue un rôle, si on n’est pas soi-même. La joie de vivre, c,est un état d’être, c’est une façon de vive, d’apprécier la vie. simplement, la joie de vivre, c’est trouver la beauté et la bonté dans notre vie de tous les jours.

Au début, nous devons parfois faire des efforts pour arriver à trouver quelque chose de beau et de bon dans notre vie. Nous avons tous tendance à penser que nous manquons de quelque chose. La phrase célèbre  »Jamais trop mince et jamais trop riche » est malheureusement devenue un slogan très populaire. Des phrases comme celles-là nous font passer à côté de merveilleux moments de notre existence, car elles sous-entendent qu’on manque toujours de quelques chose, qu’on n’en a jamais assez.

À force de nous nourrir de slogans, de publicité, à mesure que nous nous laissons emporter par la production et la consommation, nous nous éloignons de cette joie de vivre.

Porter attention à ce qui nous entoure:

La joie de vivre, c’est un état d’être, c,est la faculté de découvrir ce qui est bon et beau dans le quotidien.

La clé principale de cet exercice est de porter attention. Cela paraît simple, mais c’est plus difficile qu’on ne le croit à prime abord. Combien de fois nous engageons nous dans des activités de façon automatique, sans y penser vraiment? Nous nous installons dans une routine monotone, et notre vie nous paraît grise et sans saveur. Nous devons porter attention à ce que nous faisons. Notre vie n’est pas composée d’événements toujours excitants, c’est bien vrai, mais elle n’est pas aussi grise que nous le pensons parfois. Pour le découvrir, il suffit de prendre le temps de regarder autour de soi et de bien voir ce qui nous entoure.

La joie de vivre provient de l’intérieur:

Le bonheur et la joie de vivre ne s’achètent pas dans un magasin, il est impossible de se faire tailler un bonheur sur mesure. La joie de vivre provient de l’intérieur, c’est la faculté e reconnaître la beauté de la nature. De découvrir de nouveaux horizons, de jouir de la compagnie d’un ami qui partage ses espoirs, de jouer avec des enfants dans un parc. La joie de vivre, c’est une multitude de petites actions qui nous rendent la vie agréable parce que nous nous arrêtons pour apprécier une facette différente de notre univers. La joie de vivre réside dans la faculté de rire de nos erreurs, car le rire nous libère du stress.

Le bonheur, une pratique quotidienne:

Une fois que vous exercerez cette seconde loi, vous vous rendrez compte que même si vous ne comprenez pas tout ce qui vous arrive dans la vie, surtout lorsque vous êtes victime de contretemps et d,injustices, il vous sera plus facile de l’accepter.

En développant votre joie de vivre, vous serez à même de regarder objectivement votre façon de vivre et de prendre conscience des changements que vous pourrez y apporter. Vous pourrez aussi vous rendre compte de ce que vous ne pouvez pas changer, et accepter vos limites. Il vous sera facile de vérifier à quels niveaux vous entretenez des attitudes négatives et d’y remédier pour modifier cet état de choses.

Avec la joie de vivre, vous vous apercevrez que vous prenez le temps de rire de plus en plus, et ce, tous les jours. Le bonheur deviendra une pratique quotidienne, et vous vous sentirez de mieux en mieux.

La troisième

Être miséricordieux

Affirmation:

Je suis miséricordieux

Pardonner pour se libérer:

Cette troisième étape est un peu difficile, car être miséricordieux implique de pardonner. Il existe plusieurs raisons pour pardonner, la plus importante étant de ne pas vous faire de mal à vous-même en nourrissant des sentiments de haine, de rancune et de vengeance. Mais attention! le pardon dont il est question ici ne demande pas de tendre la joue pour se faire frapper une seconde fois! Ce genre de pardon est plutôt utopique; c’est le domaine des âmes saintes, des êtres exceptionnels qui ont fait un choix plutôt radical. Il est plutôt question ici du pardon accessible à tous, avec un peu de persévérance. disons que c’est le moyen terme entre la loi du Talion, *oeil pour oeil, dent pour dent*, qui, lorsqu’on y pense, est catégorique, et l’acceptation du martyr qui n’est pas à la portée du commun des mortels.

Les lois cosmiques sont là pour nous aider à mieux vivre, à nous sentir bien dans notre peau et à évoluer tout en nous permettant d’apprendre et de comprendre pourquoi nous sommes venus sur terre. C’est de cette façon qu’il faut aborder le pardon. Pardonner nous permet de nous libérer de sentiments négatifs qui nuisent à notre évolution.

Pardonner ne veut pas dire approuver les actions répréhensibles ni oublier. Il ne s’agit pas non plus de mettre en situation semblable parce qu’on n’a pas su apprendre ou tirer une leçon des événement passés. Nous sommes pas venus ici pour nous faire faire mal et souffrir sans raison. La souffrance est là pour nous apprendre quelque chose. Vous n’apprenez rien si vous vous contentez de recommencer à souffrir dans les mêmes conditions; malheureusement, tant que vous ne vous en rendrez pas compte, vous perpétuerez cet état de choses. Vous devez comprendre ce qui se passe et apprendre comment vous tirer de ces situations qui vous font mal.

Pardonner pour soi:

Pardonner, en fait n’implique que vous-même. c’est un acte qui vous libère de sentiments négatifs qui empoisonnent votre âme et votre conscience. On pardonne non pas pour les autres, mais bien pour soi. Lorsque nous pardonnons aux autres le mal ou le tort qu’il ont pu nous causer, nous nous libérons de la dette karmique que ces personnes auraient pu contracter à notre égard. Nous prenons la décision de ne pas continuer la ronde des rétributions qui pourraient s’enchaîner. nous détruisons les sentiments de rancune et de haine qui pourraient naître à la suite de ces actes commis contre nous et nous faisons mourir l’idée de vengeance qui se montrerait très rapidement. De plus, nous nous empêchons d’avoir à revivre ces événements d’un autre point de vue, plus tard dans cette vie ou dans une autre. Il n’est pas question ici d’approuver le mal mais de pardonner, de chercher à comprendre ce qu’il y a derrière cette action. Il faut voir quelles sont les circonstances atténuantes afin de ne pas nourrir de sentiments de haine envers la personne qui nous a fait du mal.

Le véritable pardon se fait sans condition, sans reproche. Vous n’avez même pas à le faire de vive voix, car c’est vous qui pardonnez et vous ne le faite pas pour épater les autres.

Nous avons vue que les deux première lois nous apprennent la simplicité et la joie de vivre. La troisième nous permet d’accéder à une meilleure compréhension des deux premières. Pensez à toute l’énergie, à tout le temps que vous gaspillez en vous rappelant les mauvais coup qu’on a pu vous faire. Faites le compte du temps que vous perdez au cours d’une semaine à nourrir votre ressentiment envers des gens qui vous ont fait souffrir. Sachez aussi que, chaque fois que vous vous forcez à revivre ces événements, vous souffrez de nouveau, car votre esprit ne fait pas la différence entre l’action et l’imagination. Prendre conscience de tout le temps que vous mettez sur des choses qui sont passées et sur lesquelles vous n’avez plus de contrôle. Le pardon brise donc cette chaîne et vous permet d’aller de l’avant, de passer à autre chose.

Pardonner ne signifie pas que nous soyons des imbéciles heureux qui ne comprennent pas lorsqu’on leur fait du mal, des idiots qui ne ressentent pas de chagrin lorsqu,on agit ainsi envers eux. Il s’agit plutôt de se conduire en être responsables qui ont décidé de bâtir leur vie sur d’autres préceptes que la vengeance et la rancune. On peut alors voir le pardon comme un refus d’entrer dans le cercle infernal de la haine et du ressentiment.

Se pardonner soi-même:

Il existe une autre facette très importante, voire essentielle, du pardon et de la miséricorde: se pardonner à soi-même. Se pardonner implique d’accepter la faute, d’accepter le fardeau de la responsabilité et, ensuite, de comprendre et de pardonner tout en continuant à vivre avec soi-même. Pardonner, c’est prendre conscience que nous sommes tous humains.

Les deux premières lois nous apprennent la simplicité et la joie de vivre. La pratique de ces deux lois permet d’enlever toute contrainte de notre vie. en devenant miséricordieux, en nous libérant du poid de la haine et du ressentiment, nous nous permettons d’avancer sur le chemin de notre évolution spirituelle. Rappelez-vous que le pardon, nous le pratiquons d’abord pour nous et que pardonner ne veut pas dire que nous sommes demeurés. s’il vous est impossible, du moins pour l’instant, de pardonner aux autres ou à vous-même, demandez l’aide de vos guides spirituels, ou du Dieu auquel vous adressez vos prières. Demandez-leur de pardonner à votre place, pour l’instant`de vous aider à comprendre et à trouver la force nécessaire pour vous conduire au pardon. Lorsque vous serez prêt à suivre les lois cosmiques, tout se mettra en place afin que vous puissiez les assimiler et les intégrer à vote vie quotidienne.

La quatrième

Être compréhensif

Affirmation:

je suis compréhensif

L’incompréhension même à la guerre:

À la base de tous ces conflits, une forme d’incompréhension engendrant la peur et la frustration qui, finalement, dégénèrent en colère. C’est ainsi que cela se passe au niveau mondial et, malheureusement, c’est aussi ainsi que les choses se déroulent au niveau individuel. Si nous procédons par ordre, il faut avouer qu’avant de tout comprendre ou d’être compris des autres, il faut se comprendre soi-même. C’est la base fondamentale de la compréhension. Faite un petit examen de conscience: Quelles sont vos croyances? D’où proviennent-elles? Vos convictions personnelles sont-elles profondes ou superficielles? Vous contentez-vous de répéter des phrases toutes faites, des slogans à la mode ou pensez-vous avant d’émettre une opinion? Partagez-vous les mêmes idées que ceux qui vous entourent et pourquoi? Est-il plus facile pour vous d’adopter ces idées parce qu’elles sont conformes à votre entourage ou répondent-elles vraiment à vos convictions personnelles?Prenez votre temps, examinez vos pensées, vos idéaux et les raisons pour lesquelles vous les avez choisis. C’est un exercice que vous devez effectuer simplement. Ne tentez pas de justifier vos choix, contentez-vous de les reconnaître. Par la suite, vous déciderez ce que cous voulez faire avec ceux-ci. Une fois que vous saisissez pleinement la façon dont vous pensez, il est plus facile de comprendre vos convictions, vos idéaux ou l’absence de ceux-ci.

Rappelez-vous les trois premières lois cosmiques: la simplicité, la joie et le pardon. Si vos croyances et vos idéaux sont trop compliqués, simplifiez-les, ils seront plus faciles à mettre en pratique. si vos croyances ne vous rendent pas heureux, changez-les, éliminez les contraintes. si vous vous apercevez que vos idéaux et vos croyances sont plutôt moches, pardonnez-vous et aller de l’avant. Ce n’est pas toujours simple, mais une fois le processus est enclenché, vous verrez que c’est réalisable.

Une question de réciprocité et de réceptivité:

La compréhension n’implique pas que vous ayez à changer vos positions, particulièrement lorsque ces idées que vous ne partagez pas vous semblent négatives. Vous pouvez tenter d’expliquer à une personne, dont les idées sont en contradiction avec les vôtres, que, malheureusement, vous ne pouvez les accepter. Par contre, vous devez respecter le choix des autres mêmes si cela vous chagrine et que vous êtes certain que ce choix est mauvais. Vous n’avez pas à intervenir, que ce choix implique le bien ou le mal, car tout le monde a droit au libre choix et au libre arbitre. Vous pouvez expliquer votre positon, mais vous ne pouvez faire le choix pour une autre personne. C’est cela, faire preuve de tolérance, surtout lorsqu’on est en complet désaccord avec les positons des autres.

Avant de porter un jugement sur les idées et les conceptions des autres, penchez-vous sur les vôtre et essayez d’imaginer ce qu’ils peuvent en penser. Au lieu de crier et de tempêter lorsqu’une opinion diffère de la vôtre, contentez-vous d’écrire ce qui ne vous convient pas dans ces propos et laissez mijoter ces idées quelques heures. Plus tard ou le lendemain, vous pourrez regarder ces lignes de nouveau et les voir sou un jour différent.

Mais que faire lorsqu’on ne comprend pas le pont de vue des autres? Il faut essayer d’ouvrir une porte, de les écouter tout simplement. Il faut aussi accepter que ces personnes fassent des choixs qui nous apparaissent mauvais; c’est leur droit le plus strict et nous ne pouvons intervenir, si ce n’est en tentant d’expliquer que nous pensons différemment. Par contre, nous n’avons pas à approuver ce choix; il leur appartient pleinement. Vous n’avez pas non plus à vous compromettre ni mettre de côté vos convictions pour légitimer le choix des autres.

La cinquième

Posséder la pureté d’intention

Affirmation:

Mes intentions sont pures

Une question d’honnêteté:

Il suffit d’être soi-même, d’être vrai. Quelqu’un qui possède la pureté d’intention agira sans égoïste, sans calcul et, surtout sans désir de tromper les autres; il suit ce qu’il croit être la vérité, ni plus ni moins. Vous pouvez faire des erreurs, c’est normal et c’est très humain, mais si vous avez un coeur, pur, ce ne sera pas par calcul, pour tromper les gens autour de vous. Autrement dit, si vous faites des erreurs, ce ne sera pas voulu. De fait, lorsqu’on agit avec pureté d’intention, il peut arriver qu’on se trompe par manque d’informations ou parce qu’on ne réfléchit pas avant de faire un acte; si vous tromper les autres à la suite de cette action, vous le regretterez et vous vous excuserez. C’est très différent de quelqu’un qui agit pour duper les autres et pour satisfaire des besoins égoïstes. L’honnêteté est essentielle pour que nos intentions soient pures. Être honnête signifie que je suis aussi honnête avec les autres qu’avec moi-même.

La sixième

Être positif à 100%

Affirmation:

Je suis positif à 100%:

L’acception de soi… et des autres:

Voilà qui semble tout un contrat! Comment peut-on être positif à 100% lorsqu’on est réaliste? Il faut procéder par étape. Rome ne s’est pas bâtie en un jour, et nous ne deviendrons pas positifs à 100% en trente minutes. Il faut commencer par comprendre ce que cela veut dire. Être positif, c’est vivre en harmonie avec soi-même et les autres. Ce n’est pas une mince tâche et il faut donc commencer avec soi. Pour être en harmonie avec soi, il faut s’accepter tel qu’on est, avec nos forces et nos faiblesses, nos qualités et nos défauts.

Cela ne veut pas dire s’abstenir de travailler sur certains défauts ou d’éviter de compenser certains faiblesses. Cela signifie accepter ce que vous êtes au point de départ et bâtir à partir de ce que vous avez maintenant. L’acceptation de soi est l’étape première de tout changement Avant de changer votre façon de penser, vous devez faire la paix de façon parfaite avec ce que vous êtes. Laissez de côté vos jugements, vos attentes et tout le reste. L’important, pour l’instant, c’est d’accepter ce que vous êtes dans votre totalité; ensuite, vous pourrez penser à changer ce que bon vous semble.

La pensée négative:

Pour mieux vous entraîner à penser positivement, il faut savoir reconnaître les pensées négatives. C’est très simple; toute pensées qui fait naître en vous de l,inquiétude, de l’angoisse ou qui suscite un malaise est une pensée négative. Il faut alors aller à la source de ces pensées. Certaines sont en elles-mêmes négatives.

La pensées négatives empoisonnent notre existence. Apprenez à les transformer en commentaires positifs qui vous aident à vous rendre à votre but, que ce soit de perdre du poids, d’arriver à l’heure au travail, de cesser d’oublier des choses, etc. La pensée positive vous remet sur la bonne voie, alors qu’une pensées négative paralyse, donc vous empêche d’avancer.

États d’âme et sentiments négatifs :

Une fois que vous êtes en mesure de reconnaître vos pensées négatives et de les dissiper, vous êtes prêt pour l’étape suivante: reconnaître les sentiments et les états d’âme négatifs. C’est un peu plus compliqué, mais c’est nécessaire pour arriver à être positif à 100%.

Tout état d’âme ou tout sentiment qui éveille en vous des idées de haine et de vengeance est négatif; tout état d’âme ou sentiment qui suscite en vous de la jalousie et de l’envie est négatif. Souvent, nous avons l’impression que l’amour nécessite de la jalousie; il n’en est rien. La jalousie ne provient pas de l’amour que vous éprouvez pour une personne. La jalousie provient de vos insécurités, de votre désir de posséder cette personne. L’amour ne possède pas, ne pose pas de limites. Si vous ressentez de la jalousie, examinez soigneusement vos sentiments pour la personne en cause; dans bien des cas, il ne s,agit pas d’amour mais d,autre choses. Cela peut aller de la peur d,être seul,jusqu’au désir de posséder exclusivement cette personne . Une chose est sûre cela n’a rien à voir avec l’amour.

IL en va de même pour la haine et la vengeance. Si vous croyez devenir heureux une fois que les autres auront souffert, vous vous trompez lourdement. tous ce qui risque de se passer, c’est qu,ils voudront se venger comme vous et la ronde infernale recommencera. Vous ne serez pas libéré en vous vengeant; relisez plustôt le chapitre au sujet du pardon afin de briser la chaîne de votre malheur. Une autre source de négativisme: les jugements qui mènent à des critiques destructrices. Une critique destructrice ne sert strictement à rien d’autre qu’à détruire la personne qui la reçoit. Ce genre de commentaire n’apporte rien à personne, sinon de la souffrance. Passer son temps à critiquer à tort et à travers n’est pas positif. Il faut s’arrêter et penser avant de réagir ainsi. si vous avez tendance à critiquer facilement, prenez le temps de vous demander quelles sont les raisons qui ont poussé la personne à agir d’une certaine façon. Demandez-vous aussi ce qui vous pousse à critiquer son choix sans savoir de quoi il s’agit vraiment. Est-ce que vous critiquez les autres afin qu’ils n’aient pas le temps de vous critiquez? Pour quelle raison tenez-vous à vous aliéner la majorité des gens? Lorsque vous faites l’effort d’agir ainsi, vous changez votre vision du monde, et votre approche devient positive.

Être positif à travers le négatif:

Comment être positif lorsque tout va de travers, lorsque la vie nous écrase et que la malchance s’acharne sur nous? Voilà une question intéressante. C’est justement dans de telles situations qu’une pensée positive peut la plus vous aider. Cela semble idiot, mais c’est pourtant vrai. si vous vous laissez entraîner dans la déprime et le négatif, vous n’arriverez jamais à vous sortir de votre situation deviendra pire. La clé se trouve à portée de votre main; tentez de voir que vous avez appris au cours de ces expériences? quelle leçon pouvez-vous en tirer? En vous concentrant sur ce que vous pouvez apprendre plutôt que sur la misère dans laquelle vous vous trouvez, vous pouvez tourner la situation en succès. Vous pouvez trouver des compensations au milieu de toute situation malheureuse. en étant positif, je multiplie mes chances de succès parce que je refuse d’être vaincu, je persévère et je trouve la solution à mes problèmes.

Devenir positif à 100% signifie simplement mettre en pratique les cinq première lois cosmiques: la simplicité nous permet de voir la beauté partout; la joie de vivre nous amène à rire et à jouir de la vie; le pardon nous libère du ressentiment et de la haine; la compréhension nous aide à percevoir le point de vue des autres sans nous sentir attaqués; et la pureté d’intention nous ouvre la porte de la satisfaction personnelle tout en aidant les autres. Comme vous pouvez le constater, c’est une suite logique et des étapes simples à suivre.

Les personnes négatives:

Une personne qui est toujours un peu négative finira par ressentir constamment de l’impatience et du mécontentement envers la majorité des événements qui surviennent dans sa vie. Même au cours d’un événement heureux, cette personne trouvera la petite bête noir qui confirme son pessimisme. Elle partagera cette découverte avec tout le monde; si elle n’est pas heureuse, les autres devront partager son mécontentement et sa tristesse. Lorsqu’on devient la proie du négativisme, on met son système nerveux en péril; l’anxiété et de l’angoisse perpétuelles mènent à la dépression nerveuse et aux problèmes psychologiques de tout genre.

La septième

Être généreux de sa personne et de ses biens

Affirmation:

Je suis généreux de ma personne

Au-delà des sous…..:

Ici, nous abordons un sujet délicat, la générosité. C’est un sujet délicat parce que nous avons tendance à mêler générosité et argent. Il est vrai qu’on peut être généreux de son argent, mais ce n’est qu’une façon parmi tant d’autres. Combien de fois glissons-nous de l’argent pour nous débarrasser et avoir la conscience tranquille? Est-ce vraiment de la générosité?

La façon d’aborder la générosité est la même que pour les autres lois cosmiques; cette loi découle des précédentes. en suivant les préceptes de ces lois, nous prenons en considération la nature même de la générosité. La générosité est complexe; on ne peut se dire généreux simplement parce qu,on donne des sous lorsqu’on nous en demande. La générosité, c’est beaucoup plus que cela. Il n’est pas non plus question ici de la générosité de saint François d’Assise qui fit le don de tous ses biens avant d’aller vivre en campagne. Encore une fois, il faut faire la différence entre nous , simples mortels, et ces êtres exceptionnels qui deviennent des saints. Tout le monde ne peut pas être mère Thérésa!

Lorsque nous parlons de générosité, nous spécifions qu’il faut être généreux de sa personne et de ses biens. Notez que je place * personne* avant* biens*, parce qu’il est plus important d’être généreux de soi que de ses possessions. Le don doit se faire dans la joie et la simplicité.

Donc, en premier lieu, être généreux de sa personne n’est pas tributaire des biens qu’on possède.

Deuxièmement, il faut savoir jauger les besoin des personnes à qui on donne quelque chose. souvent, la demande d’argent ou de biens matériels est en fait une demande d’attention.

Troisièmement, la générosité peut aussi impliquer le don de son temps pour une cause ou une autre.

La générosité est aussi…..intellectuelle:

La générosité emprunte toutes les formes de sentiments, de paroles et de gestes. De fait, la générosité intellectuelle est aussi très importante; au lieu de porter un jugement hâtif à l,égard d’une personne, prenez le temps d’écouter même si son avis vous déplaît souverainement. Vous n’avez pas à être d,accord ou à légitimer ses propos, mais vous pouvez faire preuve de générosité en écoutant ce qu’elle a à dire. Il faut aussi savoir encourager les autres. Redonner du courage, un sourire, savoir mettre de côté ses propres problèmes pour sourire aux autres.

On ne peut aider tout le monde, tout le temps:

La générosité ne vous demande pas d’être au service vingt-quatre heures par jour non plus. Il faut faire la différence entre être généreux et faire abuser de soi. Il ne faut pas se leurrer, il existe dans notre société des gens qui abusent de la générosité des autres, ils sont là, comme des vautours, et il vous sautent dessus la minute qu’ils vous voient arriver. Bref, être généreux, c’est partager avec les autres, mais il ne faut pas devenir fou. Donner de l’argent à quelqu’un qui a faim, c’est très bien, mais le faire tous les jours, c’est de l’abus.

Même chose pour l’aide que vous apportez en temps et en présence. Certaine personnes n’en ont jamais suffisamment. Quel que soit le temps que vous passiez avec elles, ou lui, ce n’est jamais assez, il y a toujours quelque choses d’autres. Ces personne sont des spécialistes lorsqu’il s’agit de demander de l’aide et des services, elles ont toujours besoin.

La générosité s’exprime de bien des façons. Écouter l’autre est un cadeau précieux parce que, souvent, dans notre monde, les gens n’écoutent pas, ils n’ont pas le temps de le faire ou ils n’ont pas la volonté d’écouter les problèmes des autres.

en définitive, il faut se rappeler que la générosité commence avec soi: il faut apprendre à se donner à soi avant de partager avec les autres. Si je pense à moi, je pourrai facilement penser aux autres. C’est une question de discernement. La générosité est gratuite, mais il faut avoir quelque chose à partager pour le faire sans rien attendre en retour. Le maque de générosité peut conduire à des problèmes de santé au niveau lymphatique.

La huitième

Être totalement libre de préjugés

Affirmation:

Je suis totalement libre de préjugés

Qu’est-ce qu’un préjugé?

Avoir un préjugé, c’est porter un jugement sans informations pertinentes. C’est un jugement basé sur des commérages, des on-dit;cela implique une manière de penser qui est sélective et discriminatoire. Ce type de pensée est contraire à toutes les lois cosmiques précédentes; les préjugés sont à l’opposé de la générosité, de la justice, du pardon, de la compréhension, et ainsi de suite. C’est une façon de penser profondément négatif et malhonnête.

On peut affirmer sans se tromper que les préjugés sont issus de l,ignorance ou de la méconnaissance du sujet dont il est question. Lorsque vous devez le faire, assurez-vous d’y mettre une forte dose de miséricorde, de générosité ainsi que la plus grande compréhension possible, et évitez de porter des jugements définitif, sans recours. Vous vous rendrez service ainsi qu’à la personne que vous jugez.

Il ne faut jamais oublier que nous pouvons aussi faire l’objet de préjugés et de jugements hâtifs de la part des autres, en jugeant le plus équitablement possible, vous pourrez espérer que les autres en feront autant à votre sujet. Pour se libérer des préjugés, il faut d’abord admettre qu’il est humain d’en avoir et travailler par la suite à s’en débarrasser. Cela veut dire qu’il faut comprendre les raisons qui nous font entretenir des préjugés. Certains préjugés sont d’origine familiale; nous avons grandi avec eux et les avons intégrés avant de pouvoir nous faire une idée personnelle, mais il nous semblent risible une fois que nous les avons confrontés à notre réalité personnelle.

Désamorcer les préjugés:

Les préjugés peuvent conduite au terrorisme dans des extrêmes, mais cette seule possibilité est effarante. Rien ne peut justifier les préjugés, aussi bénins semblent-ils à première vue. Nous devons tout faire ce qui est en notre pouvoir pour réfuter les préjugés et les faire disparaître. Il faut naturellement commencer avec soi et tenter de désamorcer les préjugés des autres lorsque nous en sommes conscient. Dans la majorité des cas, les personnes qui véhiculent des préjugés ne peuvent expliquer de façon rationnelle, et sérieuse la raison pour laquelle elles le font.

Lorsqu’on est libre de préjugés, on devient de plus en plus sage sur le plan des jugements. Nous cessons d’accuser légèrement et sans preuve. Pour chercher du doute, cette façon de voir les choses nous permet d’atteindre un état de justice plus grand.

Et si c’était vous?:

Il faut aussi se rappeler que les préjugés sont une arme à deux tranchants. Avant de vous laisser aller à cette activité très dangereuse, il serait bon de vous rappeler que les préjugé peuvent se tourner contre vous. Comment réagiriez-vous si vous étiez victime de préjugés? Tentez de vous mettre à la place de la personne envers laquelle vous entretenez un préjugé. Lorsque vous êtes tenté de vous laisser aller à des propos issus de préjugés, prenez le temps de réfléchir, pensez quelque instants `à comment vous vous sentiriez si on tenait des propos de ce genre à votre sujet, sans vous connaître.

Les conséquences spirituelles et physiques :

Du pont de vu spirituel, celui de la loi cosmique, si par un préjugé vous causez du tort à quelqu’un, les conséquences sont encore plus lourdes pour vous-même. D’abord, vous faites un geste profondément négatif qui empoisonne votre âme de façon sérieuse. À la longue, ce poison que vous déversez dans votre âme et votre conscience peut entraîner la dégénérescence de vos cellules ainsi que l’affaiblissement de votre intelligence. Vous ne pouvez vivre de haine sans en subir les conséquences; et elle sont mortelles.

Puis, d’un point de vue physique, la violation de cette loi entraîne des problèmes respiratoire, des infections des poumons et des voie respiratoires.

La neuvième

Comprendre et observer la loi naturelle

Affirmation:

Je comprend et j’observe la loi naturelle

Les civilisations anciennes:

Cette loi cosmique peut nous surprendre un peu. En effet, nous vivons dans un monde hautement mécanisé qui, à première vue, semble très loin de la nature. et ses lois. Nous pouvons croire toutefois que d’autres ères ont connu des civilisations très développées – par exemple, la Lémurie et L’Atlantide dont parle Platon, le célèbre philosophe grec. Il est fort possible que ces civilisations aient existé et qu’après avoir connu de grands sommets technologiques, elles aient été détruites. Peut- être furent-elles englouties lors de grands cataclysmes. Plusieurs pensent que ces grandes civilisations survécurent dans des colonies de Mexique et de l’Égypte, et que les civilisations aztèque et égyptienne descendent en droite ligne de ces continents perdus. Cette explication, bien que très fragmentaire, expliquerait en partie la similitude entre les pyramides d’Égypte et celle du Mexique. Car, même si ces peuples ne se connaissaient pas – un océan immense les séparaient, ils ont érigé des civilisations remarquables possédant plusieurs points communs, dont une connaissance approfondie des mathématiques et de l’astronomie.

La civilisation suivante naquis sous le signe du Bélier; nous sommes alors en 2160 av. J.-C. Il s’agit d’un signe de feu, masculin par essence. Aux cultes des déesses se substitue une religion masculine, autoritaire, axée sur la guerre et le pouvoir armé. C’est la venue de Jéhovah, de la loi du Talion (oeil pour un oeil, dent pour dent) ainsi que d’Amon-Rê, Dieu des Égyptiens. C’est aussi l’instauration graduelle du monothéisme qui fit une brève apparition en Égypte. Le patriarcat s’impose, et à une civilisation agraire succède une civilisation urbaine, mais tous ces changements se sont faits graduellement.

L’ère des poissons: Le règne des poissons symbolise le début d’un nouveau cycle d’environ 2000 ans. Cette ère est marquée par la venue du Christ et par son message d’amour. Nous en avions besoin, car le signe des poissons en est un de dualité et de contradiction. C’est pourquoi nous avons vécu une époque de contrastes très affirmés. Qu’on pense au différences entre la pensée orientale et la pensée occidentale, les coupures entre la matière et l’esprit, la rupture entre la nature et la culture. Au cours de cette ère, l’humanité a lutté contre les forces de la nature, elle a tenté de la subjuguer, de la faire répondre à ses besoins avec plus ou moins de succès. Nous avons connu, depuis le début du xxe siècle, les massacres les plus grands en matière d’impact sur la société planétaire; nous sommes arrivés nombre de fois tout près de l’anéantissement total.

Ces renseignements sont fournis à titre d,information. Vous pouvez y croire ou non, cela n’a aucune importance, car la position des astres ne fait pas les événements; ce sont les être humains qui en portent la responsabilité. Par contre, lorsque nous considérons la loi naturelle, nous nous devons de regarder tous les aspects de l’univers qui nous entoure. Nous devons tenter de comprendre comment tout agit de concert, comment tout est relié, que ce soit la roche, l’animal, la planète, l’homme, l’enfant etc..

Pour en revenir à l’ère du poissons, pensons maintenant à la guerre froide et à la crainte d’une attaque nucléaire. Nous sommes toujours sur la corde raide. Il suffirait d’un seul terroriste armé d’une arme nucléaire pour susciter une catastrophe sans précédent. Notre monde est constitué d’éléments contradictoires qui se heurtent continuellement. Les guerres de religions qui continuent de se poursuivre en Afrique du Nord, notamment en Algérie, et en Europe, avec la Bosnie, l’illustrent bien. Une partie du monde vit dans l’abondance, voire dans l’opulence., alors que le reste de la planète se couche en ayant faim. À une époque ou l’information et les connaissances règnent, des populations complètes sont encore illettrées. Dans certains coins du monde, des personnes meurent de maladies que d’autres contrées ont complètement enrayées.

La fin d’une ère: Il est assez intéressant de noter qu’à l’aube du XXIe siècles, nous reprenons conscience de la nature et nous tentons de réparer le mal des siècles passés ou l’homme se sentait supérieur a la nature. Il faut comprendre que cette rupture nature- culture s’inscrit dans un cycle nature de l’univers. Il était normal que l’homme agisse de cette façon, qu’il tente de se dissocier de la nature pour mieux la connaître et mieux la comprendre. Nous vivons présentement la fin de l’ère des poissons et , comme à chaque changement d’ère, les anciennes structures, qu’elles soient sociales, économiques, politiques ou religieuses, plus ou moins sclérosées par plusieurs siècles d’usage, sont remises en question afin d’ouvrir la porte à une nouvelle orientation de la pensée humaine et de s’adapter à l’ère nouvelle.

Cette transition se fait graduellement. Nous pouvons le constater car, depuis le début du siècle, nous en ressentons tout l’impact. Nous savons que nous devons affronter l’un de ces tournants critiques qui est marqué par la fin du siècle, mais aussi par la fin du millénaire. Nous assistons à une tempête qui passe partout sur le monde. Les hommes de science avouent que toutes les théories, qu’elles soient mécanistes, matérialistes, cartésiennes, s’écroulent comme autant de châteaux de cartes ou, du moins, sont ébranlées.

Nouvelle approche, nouvelle voie:

Il nous faut trouver une nouvelle approche pour comprendre les forces qui gouvernent l’univers. C’est la raison pour laquelle nous avons redécouvert les grandes lois cosmiques, que nous assistons à la recrudescence d’un mouvement qu’on nomme de Nouvel Âge. Nous essayons de nous adapter aux changements qui surviennent autour de nous. Nous redécouvrons les anciennes connaissances, nous faisons la lumière sur les sciences occultes, nous analysons et nous tentons de faire la synthèse des connaissances acquise jusqu’à maintenant en espérant trouver la nouvelle voie.

En principe, l’homme lui-même, plus sûr de lui parce qu’ayant parachevé son individualisme,apprendra à reconnaître un frère ou une soeur en chacun des êtres qu’il rencontrera au lieu d’y voir un ennemi. Un sentiment d’appartenance verra le jour; il fera en sorte que nous aurons le sentiment d’appartenir à la même planète et de participer à un même univers.

Malheureusement, cela ne se fera pas du jour du lendemain. Nous avons du pain sur la planche et le respect des lois cosmiques nous prépare à vivre dans l’ère du Verseau, car ses préceptes sont ceux de l’harmonie, de l’unité avec la nature. C,est souvent en retournant vers la nature que nous apprenons à reconnaître notre place et le rôle que nous avons à jouer dans l’univers. Depuis quelques décennies, il existe une courant de conscience de plus en plus fort afin de redonner à la Terre ce que nous lui avons pris pratiquement de force. L’écologie essaie de comprendre les relations entre les différentes créatures et les plantes qui vivent dans un écosystème. Cette nouvelle science étudie aussi l’impact de nos villes sur la planète; elle examine les dommages que nous avons causés et cherche des façons de les réparer.

Pour vivre en harmonie:

Celui qui viole sciemment toutes les lois naturelles refuse l’énergie de l’univers; il se replie donc sur lui-même et n’a confiance qu’en ses propres forces. Cet être est profondément malheureux, il retarde son évolution et prive les autres d’une aide précieuse. Il se coupe des autres ainsi que de la nature.

Celui qui contrevient aux lois de la nature cesse de puiser dans l’énergie de l’univers, il n’est plus en harmonie avec les énergies du cosmos et sa vitalité tend à diminuer.

Par contre, la personne qui observe les lois naturelles est en harmonie avec tous les éléments du cosmos. Son énergie s’unit avec toutes les énergies vivantes de l’univers. Cet individu peut puiser librement dans les réserves inextinguibles du cosmos. Sa vitalité s’accroît de façon incroyable, et il vibre au diapason du reste du monde.

Cette loi cosmique est la seule qui puisse être appliquée sans tenir compte des autres. chaque petit geste que nous faisons pour favoriser la nature, en recyclant, en plantant un arbre ou simplement des fleurs, élève notre conscience planétaire et sert à revivifier la planète. Le but est que chacun d’entre nous vive en harmonie avec la Terre qui nous nourrit.

La dixième

Posséder le sens de la justice

Affirmation:

J’ai le sens de la justice

Quelle justice?

Qu’est-ce que la justice? C’est une question assez importante. S’agit-il de la justice des hommes, de celle de dieu ou de celle du Karma? La justice, c’est un peu comme la vérité: il faut se méfier des systèmes tous faits, tout pensés. La justice s’acquiert avec l,expérience, avec le jugement, avec la compréhension libre de préjugés. Plusieurs arriment qu’il faut s’en remettre à la justice divine. C’est bien beau mais, plus souvent qu’autrement, la justice divine qui descend du ciel pour châtier les vilains se fait attendre, disent les autres.

Les conséquences des actes:

Ce principe explique parfois des situations familiales apparemment absurdes, ou toutes sortes de liens réapparaissent dans le présent parce qu’ils étaient déjà formés dans le passé. Les grands rendez-vous avec le destin ne sont que des résurgences. L’impression qu’on a parfois de connaître quelqu’un depuis toujours est sans doute plus vraie qu’on ne voudrait bien le croire lorsqu’on considère la loi du Karma.

Pourtant, il ne faudrait pas penser que la loi du Karma signifie qu’il faut payer comme tel pour nos erreurs passées Ce qu’il faut faire, c’est comprendre les conséquences de nos actes. Dans la majorité des cas, les êtres doivent apprendre de la façon difficile. Un peu comme un enfant qui va recommencer à jouer avec des allumettes jusqu’à ce qu’il se brûle et constate que c’est vraiment dangereux pour lui-même.

Chacun est responsable de ses actes:

Je n’ai pas à me rendre complice de sa négativité. Il me faut donc alors faire une geste, prendre une décision. Cependant, prendre une telle décision ne signifie pas que je doive écraser cet individu. Il faut toutefois faire attention. dans de telles situations, il est facile de porte un jugement trop rapide sur les circonstances entourant ma décision. Il faut prendre le temps de réfléchir avec l’aide des autres attributs des lois cosmiques: le pardon est essentiel afin de ne pas continuer la ronde karmique, la compréhension me permet d’évoluer plus rapidement, et ainsi de suite.

Le sens de la justice:

Je n’ai pas tous les torts du monde et je mérite ma propre compassion. De façon simple, l’homme qui possède le sens de la justice donne à chacun ce qui lui revient, parfois même au détriment de ses propres intérêts. Lorsque notre sens de la justice est faussé, nous déplaçons les valeurs, nous changeons un objet pour un autre en lui attribuant des qualités qui ne sont pas les siennes. L’autre devient vite mécontent, car il est victime d,une injustice et , finalement, il peut rêver de faire payer cette injustice à celui qui l’a commise.

Il existe malheureusement des gens profondément injustes, illogiques, émotifs, très égoïstes. C’est personnes refusent d’analyser les faits; elles mélangent tout, rien ne va plus, tout est déplacé, les valeurs sont inversées. Pour ces individus, tout ce qui compte sont leurs intérêts personnels. Leurs seul but dans la vie est de flouer les autres et tous les moyens sont bons pour y arriver. Pour eux, la justice n’est qu’un mot et ne s’applique qu’aux idiots qui se laissent berner.

L’exercice de la justice n’est pas une tâche qu’on doit prendre à la légère. En fait, on devrait le considérer comme une façon de reconnaître ce qui est équitable pour nous et les autres. Car il survient des périodes ou nous sommes litéralement aveugle spirituellement et nous devons souffrir sans en comprendre la raison, nous percevons de plus en plus ce qu’est le véritable sens de la justice. Il est fait d’acceptation de nos limites et de celles des autres, tout en reconnaissant le droit fondamental de chaque individu de suivre son propre rythme d’évolution, à sa manière.

Notre sens de la justice vient alors nous éclairer et nous permettre de choisir consciemment ceux avec qui nous nous associons au cours d’une incarnation afin que les expériences acquises puissent profiter à l’avancement de tous. Notre sens de la justice nous permet aussi de choisir la meilleure façon d,éviter ceux qui pourraient entraver notre cheminement ou qui seraient susceptibles de nous nuire. Nous pouvons alors, grâce à notre sens parfait de la justice, cesser d’accumuler des dettes karmiques qui nous éloignent de notre but ultime.

La onzième

Distinguer le niveau d’évolution des individus

Affirmation:

Je distingue le niveau d’évolution des individus.

L’importance du corps physique:

Comme vous l’avez sans doute constaté à mesure que nous avançons dans l’étude des lois cosmiques, le coefficient de difficulté augmente sensiblement d’une loi à l’autre. Suivre les lois cosmiques, c’est en fait se permettre d’évoluer, de progresser spirituellement, émotivement, intellectuellement et physiquement. Il ne faut pas faire abstraction de son corps physique. Comme nous l’avons remarqué à la fin de chacune des lois, lorsqu’on ignore les lois cosmiques, ces manquements finissent par affaiblir certaines parties de notre corps ainsi que ses différents organes. Il faut toujours se rappeler que notre être forme un tout et que toutes les parties qui le composent sont reliées entre elles.

Percevoir notre propre niveau d’évolution:

La onzième loi s’intéresse au degré, au niveau d’évolution des être, et la première étape consiste à percevoir notre propre niveau. Il serait utopique d’essayer de distinguer celui des autres sans savoir ou nous sommes sur le plan évolutif. D’abord, il est important de savoir qu ce n’est pas un système de palier rigide. On peut être très avancé sur un sujet et pas du tout évolué sur d’autres. Certain sujets représentent nos forces, tandis que d’autres sont les écueils sur lesquels nous devons travailler sans relâche. ce n’est pas non plus la petite école ou il existe une note de passage et ou on passe à la classe suivante à la fin de l’année( dans le cas qui nous intéresse, nous devrions dire à la fin d’une incarnation.) certains sujets, certaines leçon prennent plusieurs vie pour être intégrés, véritablement assimilés, alors que d’autres ne prennent que quelques jours.

L’évolution ne connaît ni de limites ni de frontières. Une des raisons qui nous motivent à apprendre à distinguer le niveau d’évolution des autres, c’est que nous pouvons ainsi choisir, de façon consciente, avec qui nous nous associons. En distinguant le degré d’ouverture d’esprit de notre interlocuteur, nous sommes en mesure de jauger son degré de réceptivité et, ainsi, de ne pas le blesser inutilement ni l’ennuyer avec des sujets qui ne l’intéressent pas du tout. Nous évitons aussi de nous lier sur le plan karmique avec des personnes qui cherchent un gourou ou un maître à penser pour placer dans ses mains leurs propres responsabilités.

Pour aider à reconnaître les différents degrés d’évolution, voici une brève description des principaux états de spiritualité qu’on rencontre sur la terre.

Niveau 1

Le premier niveau d’évolution est relativement primitif au point de vue spirituel. La personne qui se trouve à ce niveau est essentiellement matérialiste. elle ne se plaît que dans la matière, c’est-à-dire dans l’accumulation des biens et à travers la satisfaction de ses besoins primaires. Pour cette personne, il n’est pas question de penser ni de parler de spiritualité; cela n’existe tout simplement pas, si ce n’est que pour leurrer le peuple. Les plaisirs des sens sont les seuls que cet individu juge bon de satisfaire, souvent avec excès: boire, manger et s’accoupler sont les passions dirigeantes dans son existence. Cette personne est de surcroît convaincue qu’après la mort, il n’existe plus rien.

Niveau 2

Le deuxième niveau ressemble beaucoup au premier. Les possessions matérielles sont encore une force dirigeante, une pierre angulaire de l’existence. La satisfaction des sens tient encore la place la plus importante dans l’existence de ces personnes et elles ont tendance à croire que la valeur des gens est proportionnelle aux biens qu’ils possèdent.

Par contre, les personnes à ce niveau croient en un Être supérieur, en fait, elles ont tendance à se créer un dieu qui les arrange. Leur spiritualité est très rudimentaire, tout comme leur image de Dieu; cet Être suprême vit dans un endroit situé hors de la portée des hommes, mais elles ont tendance à y croire au cas ou il existerait. Ces gens ne comprennent pas vraiment ce qui se passe à la mort et ils ont souvent l’impression d’être dépassés lorsqu’ils pensent à de telles considérations. Ils sont conscients de leur mortalité et s’en inquiètent assez pour croire en Dieu et espérer que ce qu’ils font est bien ce qu’ils doivent faire. Leur conscience spirituelle n’est pas un sujet dont ils s’occupent vraiment , sauf en cas de catastrophe de grande envergure. Ils ont l’impression que la spiritualité est l’affaire des autres et ne les touche pas vraiment. Par contre, ils adoptent ou tentent d’adopter une ligne de conduite non dénuée de principes; ils ont une conscience, quoi! Ils adoptent même parfois une religion, celle de leurs parents.

Niveau 3

À ce niveau, on rencontre des gens qui vivent encore dans la matière tout en croyant en Dieu. Ils ont découvrent le rapport entre Dieu et le reste de l’univers. On peut affirmer sans vraiment se tromper que la majorité des gens qu’on rencontre un peu partout appartiennent à ce niveau d’évolution. Ils sont assis entre deux chaises, si on peut dire. D’un côté, il jouissent des plaisirs des sens, ils amassent des biens matériels, mais sans y mettre l’accent des deux premiers niveaux. La collecte ou l’accumulation des possessions matérielles n’est plus le but essentiel de leur existence. Leur niveau de spiritualité vacille selon leurs intérêts du moment. Ils font souvent partie d’une religion quelconque et empruntent la philosophie de celle-ci pour ce qui est des considérations spirituelles, en ce qui a trait aux dogmes et à la façon de se conduire dans la vie. Ils comprennent mieux la spiritualité et le concept d’un Être supérieur. Pour eux, l’au-delà existe vraiment, bien que sa forme dépende de la religion qu’ils pratiquent. Ils ont parfois une certaine curiosité intellectuelle face à la spiritualité et il leur arrive de se poser certaines questions. Ils manquent un peu d’imagination et leur emprise sur le monde matériel les empêche d’explorer à fond le domaine spirituel. En fait, ils sont de ceux qui veulent tout avoir, la spiritualité et le matérialisme, sans trop faire d’effort.

Niveau 4

Le quatrième niveau marque le début d’une véritable spiritualité dans le sens des lois cosmiques. Les personnes qui arrivent à ce degré ne sont plus occupées par l’accumulation des biens pour prouver leur existence ou leur importance. Elle apprécient les plaisirs des sens avec modération, mais elles ne se laissent plus contrôler par leurs émotions ou leurs passions. Elles perçoivent la totalité de leur nature et le ligne qui existe entre le physique, l’intellect, les émotions et la spiritualité. Ces personnes deviennent des adultes sur le plan de leurs actions, c’est-à-dire qu’elles comprennent leurs responsabilités quant à leurs pensées, à leurs actes et à leurs sentiments. Elles ont tendance à trop intellectualiser leur processus et à trop raisonner, ainsi elles découvrent leur intuition et, parfois même, d’autre talents extrasensoriels. C’es gens ont conscience du reste de l’univers et de leur influence sur les autres. Ils commencent à rechercher Dieu à travers les différents textes sacrés, sans se préoccuper que ceux-ci aient été écrits par des membres d’une religion différente. Les personnes arrivées à ce stade ne se soucient guère des différences de religion; elles ont conscience de la valeur spirituelle de tous, sans sectarisme. Elles commencent aussi à s’intéresser grandement au non invisible; certaines peuvent communiquer avec les entités supranaturelles.

Niveau 5

À ce niveau, les personnes, son dotées d’une sensualité très raffinée. Elles perçoivent l’univers comme un tout et si elles ne dédaignent pas l’aspect matériel de notre monde, elles ne s’intéressent plus à l’accumulation des possessions matérielles. Elles ont atteint un niveau ou leur intuition est très grande. Elles arrivent à développer assez rapidement et facilement leurs dons psychiques et s’en servent volontier pour aider les autres. Elles communiquent aisément avec leurs guide spirituels et ont pleinement conscience de leurs actions et de leurs effets sur leur évolution.

Ces gens pratiquent généralement plusieurs techniques comme la méditation et ils possèdent une très grande ouverture d’esprit qui leur permet de comprendre et d’aider les autres. Ils s’orientent vers des occupations qui les mettront au service du plus grand nombre de personnes possible sans rechercher d,une manière forcenée la gloire. Ils ne méprisent pas leur corps physique, mais ils n’y attachent pas une importance démesurée. Ils perçoivent facilement la beauté intérieure des gens et s’appliquent à se débarrasser de leurs préjugés. Ils sont conscients des lois cosmiques qui gouvernent notre univers et tentent de les respecter le mieux possible.

Niveau 6

L’être qui a atteint ce niveau a réussi à unifier ses sens à sa spiritualité. Les plaisirs des sens ne sont plus pour lui qu’une façon différente de prier. Il est pratiquement libre de ses passions et de ses émotions. Ses sentiments sont hautement idéalisés; il pratique l’amour inconditionnel avec succès dans la majorité des cas. Sa pensée est aussi devenue universelle; Il fait partie de la race humaine et ne voit plus les distinctions entre les races; il est libre de préjugés. Il communique aisément avec les entités spirituelles et avec son Être supérieur. Cette personne sais pourquoi elle est venue s’incarner dans cette vie et comprend les leçon qu’elle est venu apprendre. elle développe et maîtrise ses facultés psychiques et les met au service des autres. Cet être peut guider aisément ceux qui ont besoin de ses services sans pour autant s’immiscer dans leur évolution personnelle. Il ne porte plus de jugements sur le niveau d’évolution des autres mais, autant qu’il le peut,il les aide à se dépasser. Il a bien intégré le message des lois cosmiques et il met en pratique de mieux en mieux celles-ci. Il est conscient de sa propre évolution et tente toujours de s’améliorer. Bien qu’il soit conscient et respectueux de son corps physique, il ne recherche pas les biens matériels ni la satisfaction de ses sens en tant que tel.

Niveau 7

C’est le niveau spirituel le plus élevé de l’évolution humaine. L’être a totalement réussi à spiritualiser la réaction de ses sens; l’horizon de ses pensées est vaste et sans frontières. En fait, il se dresse comme une antenne entre la matière et Dieu. Il n’est plus question pour lui de suivre les lois cosmiques, car il les a intégrées et les vit pleinement sans poser de questions; c’est devenu sa nature. C’est un corps, son esprit et son âme. Il peut voyager dans l’au-delà aussi facilement que sur terre, car il est en constante communion avec l’univers. C’est un état très rare, car le chemin pour y arriver est long à parcourir et difficile à atteindre. C’est le niveau ou l’âme n’a plus besoin de s’incarner et peut continuer le voyage.

Patience et persévérance:

Pour arriver à reconnaître les niveaux d’évolution des autres, il faut de la patience et de la persévérance. Il faut reconnaître sans juger et la distinction n’est pas facile à faire, surtout au début. Il faut aussi avoir toujours conscience de sa propre évolution. Chaque étape, chaque niveau a ses raisons d’être. Nous devons tous passer par tous les niveaux et il ne faut pas oublier que certains effets karmiques peuvent nous faire retourner en arrière parce que nous n’avons pas bien intégré certaines leçons.

Les personnes qui savent distinguer le degré d’évolution des autres sont de nature compréhensive; elles sont aussi justes et miséricordieuses. Elles pardonnent facilement, sans faire porter le blâme. Elles comprennent qu’une personne qui se situe au niveau 6; comme il est impossible pour une personne du niveau 3 de comprendre, ou même d’accepter, les préceptes qui dirigent la vie d’une personne du niveau 5. Lorsqu’il est question d’évolution, il faut savoir qu’une personne peut avoir conscience du niveau directement au-dessus d’elle parce que c’est le niveau auquel elle accédera; mais il lui est souvent impossible de comprendre vraiment une personne située à deux niveaux supérieurs.

Plus l’individu est évolué, plus il sait faire la part des choses. Il trouve beaucoup de joie et de bonheur en se donnant aux autres.

La douzième

Comprendre le sexe opposé

Affirmation:

Je comprends le sexe opposé au mien.

L’évolution des femmes:

Il est assez évident qu’un homme et une femme pensent différemment, et de nombreux livres en expliquent les raisons. Mais nous vivons présentement dans l’ère des Poissons et, comme nous l’avons fait remarquer précédemment, c’est une période de très grande dualité et de contrastes. Tout au long du 20ième siècle, nous avons assisté à une véritable guerre des sexes. Cette lutte était inévitable: depuis très longtemps, le patriarcat régnait en maître et les femmes n’avaient pratiquement aucun droit. Nous avons donc fait l’expérience d’un côté et de l’autre de l’impact de ces revendications qui, bien qu’elles soient justifiées, ont laissé des traces parfois douloureuses dans un camp comme de l’autre.

Le yin et le yang:

La douzième loi cosmique est particulièrement importante afin de combler le fossé qui s’est établi entre les sexes au cours des siècles précédents. Nous savons qu’il existe des différences marquées entre les hommes et les femmes, et nous devons en tenir compte afin de comprendre ce qui se passe dans la tête et dans le coeur d’une personne du sexe opposé.

La théorie du yin et du yang symbolise la mutation perpétuelle de l’énergie. Dans le yin se trouve toujours un peu de yang et dans le yang, toujours une touche de yin. Le yin et le yang se définissent par opposition l,un à l’autre. Ainsi, le yang représente la force dynamique, le soleil, l’été, le feu, la lumière, la chaleur, le ciel, le haut, le principe masculin, l’activité, le positif et le dur. Le yin,, quant à lui, est à l’opposé; il représente l’inertie, la lune, l’hiver, l’eau, l’obscurité, le froid, la terre, le bas, le principe féminin, la passivité, le négatif et le mou. C’est en quelque sorte un guide qui nous permet de comprendre le principe fondamental de ces deux forces et nous fait prendre conscience de la complémentarité de celles-ci. L’une ne peut exister sans l’autre.

Langage et intérêts différents:

On pourrait continuer longuement sur ce sujet qui illustre la complémentarité et l’opposition des sexes. Mais opposition ne signifie pas systématiquement conflit. L’opposition existe pour faire avancer l’autre, non pour le détruire. La dualité permet la complémentarité, ce qui nous ramène à la compréhension, à l’acceptation et, finalement, à l’entente.

De façon générale, on peut dire que l’homme et la femme sont différents sur pratiquement tous les plans, y compris le langage. En général, l’homme s’exprime avec autorité, de façon consiste, parfois même incisive. La femme tend plutôt à nuancer ses propos, ce qui parfois les rend moins clairs mais plus enveloppants, sécurisants même. Ce sont des généralités, bien sûr. Il existe des femmes brusques et des hommes qui parlent doucement, mais on peut comprendre que dans ces circonstances, ces hommes et ces femmes empruntent leur façon de s’exprimer à la partie opposée de leur nature. Tout comme dans le principe du yin et du yang on trouve un peu de masculin chez la femme et un peu de féminin chez l’homme.

Se comprendre soi et comprendre son sexe, d’abord:

Il faut cesser de voir les différences comme des défauts et tenir plutôt compte des qualités de chacun des sexes pour en tirer le meilleur parti possible. Les différences sont là et il est important de le reconnaître de façon implicite, sans se sentir constamment attaqué par le sexe opposé.

Mais comment comprendre ce sexe opposé? La première étape: comprendre et accepter son propre sexe. Cela vous semble peut-être niais, mais c’est essentiel. Avant de pouvoir comprendre et accepter ce qui nous est opposé, nous devons comprendre et accepter ce que nous sommes. Il ne s’agit pas ici de grands principes qui répondent à toutes les questions. Il faut partir de soi, de son expérience personnelle. Il faut arriver à une compréhension totale de soi et , par la suite, de son sexe, ce qui implique une acceptation globale, donc sans jugement défavorable, du rôle qui nous a été confié pour cette vie.

Mais l’acceptation de son sexe peut s’avérer difficile. Faites preuve de miséricorde envers vos frères ou vos soeurs, selon le cas. Mettez en pratique les principes des lois cosmiques précédentes et vous verrez la situation sous un jour différent. Ce n’est pas par hasard que cette loi est la dernière de la série. Elle représente d’abord l’acceptation de son rôle au cours de notre incarnation présente ainsi que l’acceptation du rôle du sexe opposé. Les préjugés, les jugements hâtifs, les sentiments de mépris, parfois même de haine, foisonnent à profusion entre les sexes. C’est aussi la nature de l’opposition, lorsqu’on la voit sous un jour négatif, sous forme de conflits et de mésententes.

Comprendre l’autre, ensuite:

Les deux sexes sont faits pour se compléter; il est donc normal qu’ils ne soient pas identiques et que, par conséquent, leurs façons de voir les choses soient aussi différentes.

Faire l’effort de regarder à travers les yeux de l’autre, en fouillant à l’intérieur de nous-même pour confirmer ce que nous pensons, permet d’atteindre rapidement une connaissance très enrichissante de l’autre. On peut aussi avoir recours à une ou à plusieurs personne du sexe opposé afin d’échanger et de vérifier nos concepts, nos idées. Après tout, ils ou elles sont des experts sur leur propre sexe.

La démarche est très simple:

Prendre le temps de l’écouter vraiment, sans faire de commentaire;

Ne pas présumer ou interpréter ce que l’autre dit. Au besoin, demander une explication ou des informations supplémentaires;

Ne pas décider pour l’autre avant de le ou la consulter;

Ne prendre de décision que pour soi.

Une fois que vous suivez ces règles, vous ne pouvez vous tromper.

Une des meilleurs preuves d’évolution est la capacité de se servir des qualités inhérentes aux deux sexes et de les intégrer en soi afin de pouvoir s’en servir lorsque le besoin s’en fait sentir.

Du respect et …. de l’eau dans son vin:

Les niveaux de subtilité dans la façon de communiquer de l’homme et de la femme son différents, il faut s’en rendre compte et cesser de voir de l’hypocrisie lorsqu’il s’agit souvent simplement de ménager les sentiments d’un tiers. Par exemple, la dureté verbale d,un homme est parfois nécessaire afin de sortir quelqu’un d’un état d’inertie qui lui fait du tort. Il faut faire la différence entre de l’abus verbal et un désir d’éveiller quelqu’un.

Il est aussi vrai que l’acceptation du sexe opposé au point de vue social est plus facile que l’acceptation de son conjoint lorsqu’il ou elle est du sexe opposé. L’incompréhension complète est ici beaucoup plus dangereuse, car elle finit par détruire les sentiments d’amour qui pouvaient être partagés au pont de départ. Il faut mettre de l’eau dans son vin… Mais attention! il n’est pas question ici que l’un boive du vin alors que l’autre se contente d’eau….

Le respect des autres implique qu’on doive se respecter en premier lieu. Lorsque l’homme et la femme comprennent et acceptent pleinement les différences qui existent entre leur nature respective sur les plans de l’expression de leur sentiment, de leur langage, de leur tempérament, de leur psychologie même, ils arrivent à former un couple harmonieux pour qui il est facile d’être fidèle et de progresser ensemble.

Découvrir quelqu’un du sexe opposé avec qui vous pouvez faire un bout de chemin est une expérience merveilleuse dont les répercussions dans le temps et l’espace sont aussi très bénéfiques.

Le mot de la fin
Nous venons d’énoncer les douze loi cosmiques et nous avons élaboré quelque peu sur chacune d’entre elles. Lorsqu’on s’arrête quelque instants, on constate l’enchaînement qui existe de l’une à l’autre. Chacune de ces lois nous permet d’évoluer, d’avancer dans notre compréhension des êtres humains et de leurs motivations profondes.
Soyons heureux tout en évoluant.

Publié dans : Non classé | le 4 janvier, 2012 |4 Commentaires »

JOYEUX NOEL A TOUS LES ORDRES

Publié dans : Non classé | le 25 décembre, 2011 |1 Commentaire »
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