L’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem

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kjkjkjnhgfrL’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem est fondé en 1113 en Palestine par Gérard Tenque pour soigner et protéger les pèlerins qui s’y rendaient.
Gouvernés par un grand maître, les Hospitaliers faisaient vœu de chasteté, de pauvreté et d’obéissance.
Ils ne deviennent un ordre militaire que vers 1140, toutefois sans perdre leur rôle hospitalier.

Après la perte de la Terre Sainte avec la prise de Saint Jean d’Acre en 1291, ils s’installent à Chypre la même année et conquièrent l’île de Rhodes sur les Byzantins en 1309.
Après la prise de Rhodes en 1522 par Soliman II le Magnifique, ils demandent un nouvel asile : Charles Quint leur cède l’île de Malte; ils prennent alors le nom de Chevaliers de Malte.
Bien accueillis par les Maltais, les chevaliers améliorent les fortifications du fort Saint-Ange, sur le littoral méridional du Grand Port. Ces travaux s’avèrent, quelques années après, fort utiles.

En mai 1565, une puissante armée turque, groupant 38 000 hommes montés sur 180 bateaux, apparaît au large des côtes de Malte. L’île ne peut lui opposer que 9 000 chevaliers et soldats maltais. Soliman est décidé à faire disparaître l’ordre de Saint-Jean, et avec lui le christianisme, de la Méditerranée.
Pendant le violent assaut qui s’ensuit, et qui est appelé le Grand Siège, les deux parties adverses font preuve de courage. Le fort Saint-Elme est le premier visé ; ses défenseurs l’abandonnent après une lutte qui dure près d’un mois : 1 500 Maltais périssent. De leur côté, les Turcs perdent 8 000 hommes, parmi lesquels il faut citer le terrible Dragut, corsaire allié à Soliman.

Après cette bataille, les Turcs tentent de prendre le fort Saint-Michel, mais ils sont repoussés et subissent de lourdes pertes. Ne se tenant pas pour battus, ils essayent ensuite de s’emparer du fort Saint-Ange. Mais, après un engagement foudroyant, Soliman abandonne le siège le 8 septembre, se retirant avec les survivants
Dans les années qui suivent l’héroïque défense de Malte, l’Ordre atteint l’apogée de sa gloire ; dans toute la chrétienté, les nobles cherchent à en grossir les rangs. La capitale actuelle, La Valette, fondée en 1566, porte le nom de Jean Parisot de la Valette, grand maître de l’Ordre, qui défendit l’île pendant le Grand Siège.

Malte vit dans une relative indépendance sous l’influence des chevaliers ; ceux-ci ont leur armée, frappent monnaie et envoient des représentants diplomatiques aux cours d’Europe.

À la fin du XVIe siècle, les Maltais se distinguent de nouveau à la guerre. Conduits par les chevaliers, des soldats de l’île prennent part à la victoire chrétienne de Lépante en 1571.

Mais, peu à peu, pour différentes raisons, l’esprit de l’Ordre s’altère. En 1798, un Allemand, Ferdinand von Hompesch, vingt-huitième et dernier grand maître des chevaliers de Saint-Jean, se rend à Bonaparte après une résistance symbolique.
Les Français promulguent plusieurs lois impopulaires qui engendrent des soulèvements. Les Maltais font appel à l’amiral anglais Nelson ; en peu de temps, avec l’aide des troupes britanniques, les troupes françaises sont défaites. Le traité d’Amiens, signé en 1802, rend l’île aux chevaliers de Malte mais, sous la pression du gouvernement anglais, les Maltais demandent à être placés sous la protection de la Couronne britannique. Ils sont prêts à reconnaître le roi d’Angleterre comme souverain, sous certaines conditions, telles que le maintien de la religion catholique. Les Anglais acceptent cette offre et reconnaissent les Maltais comme sujets britanniques.
Au cours des ans, la Grande-Bretagne bâtit un arsenal entièrement équipé et concentre une flotte puissante dans les ports de l’île, ce qui en accroît la prospérité, en particulier pendant la guerre de Crimée et après l’ouverture du canal de Suez.
Durant la Première Guerre mondiale, l’Angleterre a l’occasion de mesurer l’importance de l’île comme base stratégique. Malte fournit aux flottes alliées la possibilité de s’approvisionner en combustible; elle constitue, en outre, un vaste hôpital.

L’ordre des Chevaliers de Malte, quant à lui, siège aujourd’hui à Rome et n’a plus qu’un rôle honorifique.

Publié dans : Non classé |le 18 décembre, 2011 |Pas de Commentaires »

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