Archive pour le 19 juin, 2009

Pour l’Ordre des Templiers, comprendre les titres des Sultan – Sultanes, de Cheikh, d’Émir, et Calife

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Nous vous proposons de faire la connaissance des titre de Sultan – Sultanes, de Cheikh, d’Émir, et Calife, la lettre est peut être un rien plus longue que les autres mais celle-ci regroupe les 4 titres, leurs histoires et fonctions ! certaine lettres en arabe ont le i ī le a ā surmonté d’un trait et le s  š d’une forme de croissant
 
Mahmoud et Ayaz, Le premier sultan de l’histoire.
Vers l’an 900, le califat abbasside fut très affaibli. Plusieurs gouverneurs de provinces furent déjà transformés en souverains héréditaires, portant le titre d’émir. Il y eut également des émirs contrôlant des territoires plus réduites, une ou quelques cités et leurs environs.
Vers l’an 940, la guerre civile battit son plein. La dynastie des Abbassides, sur le point de disparaître, fut sauvée par les frères bouyides, qui ramenèrent de l’ordre dans les provinces centrales, qui sont approximativement les territoires actuels de l’Irak et l’Iran. Le plus jeune des 3 frères, Ahmad ibn Bouway, s’empara de Bagdad en 945 et reçut du calife abbasside le titre d’ « amîr al-oumarâ’ » (« émir des émirs »), souvent appelé comme « grand émir ». Sauvés par les bouyides, les califes abbassides passèrent dès lors sous leur tutelle.
Issu d’une province abbasside, succédant à l’état samanide, l’empire ghaznavide fut dans sa plus grande phase d’expansion sous Mahmoud de Ghazni. Ce chef turkmène, qui gouverna de 997 à 1030, à la tête d’un empire plus grand que les bouyides, ne reconnaissant nullement la supériorité de ces derniers, mais ne voulant pas non plus disputer la place du calife, choisit donc un autre titre: sultan.
Les Grands Seldjouks
A la fin de son règne, Mahmoud de Ghazni souffrit de la révolte des Seldjouks dans ses territoires. Ces derniers, menés par Togroul Beg, s’emparèrent d’une grande partie de l’empire ghaznavide en 1040. Ensuite, Togroul Beg s’avança vers l’ouest, annexa l’empire bouyide et mit fin à cette dynastie d’émirs des émirs. Portant le titre de sultan, Togroul Beg et ses successeurs devinrent les nouveaux protecteurs des califes.
D’autres dynasties
L’unité des Seldjouks ne dura pas longtemps. L’empire s’éclata en plusieurs états, dont les souverains de certains portèrent le titre de sultan comme les Seldjoukides de Roum (1077 – 1307) ou les Seldjoukides d’Hamadan (1118 – 1194).
Les Ayyoubides, dynastie des sultans qui régna d’Egypte jusqu’en Syrie, fondée par Saladin en 1169, figurent parmi les sultans les plus connus en Occident. Saladin commanda plusieurs émirs et reçu des ordres du calife de Bagdad.
Il y avait d’autres souverains se proclamant sultan, de l’Afrique de l’Ouest jusqu’en Indonésie. Ce titre constitue un emblème à leur attachement à l’islam, et une reconnaissance à l’autorité religieuse du calife, durant son existence.
Cas particuliers, les sultans ottomans, à partir de l’an 1517, portèrent aussi assez souvent le titre de calife.
Les sultanes
La première sultane qui gouverna en son propre nom (avant elle il y eut déjà des sultanes régentes qui gouvernèrent pour leurs fils en bas âge) est probablement Soultana Razya (1236 – 1240) du sultanat de Delhi. Elle fit établir écoles, académies, centres de recherches et bibliothèques publiques. Elle demanda qu’on l’appelle sultan et pas sultanat. Selon elle, sultanat est un terme réservé aux épouses et concubines du sultan.
Chand Sultanat, plus connue comme Chand Bibi fut régente du pays de son mari, le Bijapur de 1580 à 1590. Elle fut ensuite régente de son pays natal, l’Ahmednagar entre 1596 et 1599. Elle maîtrisa plusieurs langues, parmi lesquelles l’arabe, le kannada, le marathi, le persan et le turc.
L’empire ottoman connut une période appelée « Sultanat des Femmes » (kadinlar saltanati en turc) longue de 130 ans environ. Durant cette période, des mères, voire des grandes-mères de sultan comme Kosem Sultan (1589 – 1651) avaient gouverné au nom de leurs enfants ou petits-enfants.
Sultans contemporains
De nos jours, le titre de sultan est porté :
au Moyen-Orient, par le souverain d’Oman ;
en Insulinde et dans la péninsule malaise,
par le souverain du Brunéi, au nord de l’île de Bornéo ;
en Indonésie, notamment par les souverains des trois cours de Cirebon et de la cour de Yogyakarta dans l’île de Java, de la cour de Pontianak à Kalimantan et des cours de Ternate et Tidore dans les Moluques;
par les souverains de 7 des 9 États constitutifs de la fédération de Malaisie : Johor, Kedah, Kelantan, Pahang, Perak, Selangor et Terengganu, tous situés dans la péninsule malaise (à la différence des deux autres États, voisins du Brunéi et situés sur l’île de Bornéo).
Noms et prénoms
Sultan est aussi un nom de famille et un prénom répandu. Concernant les prénoms, on constate néanmoins une certaine rareté de Sultana par rapport à la version masculine Sultan.
Certaines personnes prénommées Sultan sont devenues célèbres:
Tippou Sultan, souverain de Mysore en Inde de 1782 à 1799. Il prit le titre de Padishah.
Noursoultan Nazarbayev, président du Kazakhstan depuis 1990. « Noursultan » est composé de « Nour » (arabe: lumière) et sultan.
Soultan bin Abdoul Aziz Al Saoud, prince héritier de l’Arabie Saoudite depuis le 1er août 2005.
Autres usages
Moins connu, le mot sultan fut aussi utilisé pour désigner:
Un titre de noblessse au khanat d’Astrakhan.
Un rang dans l’armée perse à partir du 16è siècle. Le sultan correspond à peu près au capitaine en Europe
Cheikh
Un cheik, chaykh, cheikh, scheich, schérif, ou sheikh ( maître; vieillard; sage) est, chez les Arabes, un homme respecté en raison de son grand âge ou de ses connaissances scientifiques ou religieuses. Ce titre correspond au sage. Une fille ou une épouse d’un cheik (le seigneur) s’appelle parfois cheykha, mais ce terme peut avoir différentes interprétations péjoratives dans certains pays.
Le titre de cheikh, dont le sens générique est vieillard, vénérable, ancien, docteur, maître, directeur, guide dans la vie spirituelle. Il a été porté par les chefs des tribus arabes préislamiques avec celui de seigneur, et on le donnait à Abou Bakr en même temps que le titre de calife (le plus ancien ou le premier des califes). C’est le qualificatif pompeux, respectable et vénéré dont tous ceux qui dirigent, administrent, détiennent une parcelle de la puissance publique, sont heureux de se parer. Aussi bien dans le spirituel que dans le temporel, dans la vie mystique ou monacale que dans l’existence sociale, c’est un titre auquel les Arabes attachent un grand prix, de précieuses vertus, et qu’ils portent avec une ostentation non dissimulée.
Ce titre désigne également un chef de tribu bédouine dans la péninsule arabe, l’entité politique correspondante étant le sheikhat (anglais sheikhdom, sur le modèle de sultan-sultanat). Le monarque du Koweït portait le titre de cheikh jusqu’à l’indépendance en 1961, il fut ensuite qualifié d’émir.
Dans les contrées soumises à l’Empire ottoman, celui qui occupe le premier rang dans l’ordre spirituel est qualifié de Ckeikh-el-Islam les prédicateurs des mosquées sont des chioukh ou, plus spécialement, des waïz ou mechioukh-el-koursi (chioukh de la chaise) on les nomme ainsi pour les distinguer des chefs des confréries, qu’on désigne par l’appellation de niechioukh-es-zaouïa.
Dans le golfe Persique, c’est une formule de politesse pour les personnes d’influence, s’ils sont directeurs, riches propriétaires voire hommes d’affaires, ou même membre du gouvernement.
Par exemple, c’était le terme employé en Occident pour désigner les chefs de la dynastie régnante d’Al-Sabah du Koweït, mais le titre monarchique était en fait hakim (« gouvernant » en arabe) jusqu’au 19 juin 1961, date où le Koweït a adhéré à la Ligue arabe, et le titre d’émir a été adopté, de même au Bahreïn et au Qatar. Ce terme est employé par chaque membre masculin de toutes maisons royales du Golfe.
Dans l’Afrique septentrionale, et plus particulièrement en Algérie, les fonctionnaires turcs chargés de l’administration des tribus s’appelaient chioukh, et les directeurs des confréries religieuses chioukfi-et-lrouq (directeurs spirituels). Pendant la colonisation (l’agent placé à la tête d’un douar, l’adjoint indigène) et plus tard ces dénominations ont été conservé.
Ajoutons que, dans les contrées kabyles, les tolba directeurs des zaouïa sont appelés chioukh-ez-zaouïa, et que, par extension, tous les maîtres éducateurs ou initiateurs sont désignés, par leurs élèves ou adeptes, par le titre de chioukh-et-terbia.
Il a été également employé dans certaines régions islamiques de l’Afrique, comme en Éthiopie impériale par les dirigeants musulmans héréditaires de Bela Shangul, et par certains notables musulmans du Wollo, du Tigré et de l’Érythrée.
Le nom de famille « Shaikh » signifie l’ascendance arabe en Asie du sud. Shaikh est une communauté multi-ethnique en Asie du sud, que l’on trouve en particulier au Pakistan et au Bangladesh, et généralement en Inde.
Cheikh est aussi un prénom arabe de même sens ; en Afrique Noire, il donne différentes variantes dont Cheikou et Sékou.
Émir
Émir est un titre de noblesse musulman. En arabe,  amîr est celui qui donne des ordres, mot lui-même dérivé du verbe Mara (commander).Le terme amiral est dérivé du terme  amir al Bahr (« émir/roi de la mer »)
Le territoire dirigé par un émir se nomme émirat.
Le mot « émir » peut signifier « prince » (« émira » désignant « princesse ») lorsqu’il désigne une personne régnant sur un territoire, ou « général » lorsqu’il désigne un commandant d’armée.
En arabe
Amir al-mu’minin
Commandeur des croyants.
Amīr al-mu’minīn est habituellement traduit par commandeur des croyants, a été latinisé comme Miramolinus, d’où en français Miramolin. C’est le titre donné au représentant suprême des musulmans, porté dans les premiers temps de l’islam par le calife. Le roi du Maroc porte, aujourd’hui, le titre de Commandeur des croyants.
Amir al-muslimin
Amīr al-muslimīn est le titre donnés aux sultans et signifiant prince des musulmans. Ce titre a été utilisé par Abû Yûsuf Ya`qûb ben `Abd al-Haqq sultan Mérinide qui en 1269, se proclame prince des musulmans (amīr al-muslimīn) pour ne pas prendre le titre califal de prince des croyants (amīr al-mu’minīn).
Amir al-’umara’
Le titre d’amīr al-’umarā’ (émir des émirs) à été donné au Xe siècle au commandant des armées califales. Le premier à porter ce titre serait un oncle du calife abbasside Al-Muqtadir. Il a ensuite été porté par les sultans bouyides lors de leur mise sous tutelle du califat. Ce titre est ensuite repris par les Seldjoukides lorsqu’ils prennent la succession des Bouyides.
En persan
Amir-e olus
Amīr-e olūs (prince de la nation) un équivalent d’amīr al-’umarā’ dans le contexte de la dynastie des Ilkhabnides.
Amir-e tuman (émir de dix-mille (hommes)) est le titre d’un chef militaire conduisant une armée de 10 000 hommes. L’armée était divisée en groupes de dix, cent, mille et dix-mille hommes. A l’époque Kadjar, la vente des titres va le déprécier. Malgré un décret limitant à sept le nombre de titulaires de ce titre, il y en avait plus d’une centaine.
Amīr-e laškar
Amīr-e laškar (émir de l’armée) est un titre militaire Iranien équivalent à celui de général qui a été aboli par Reza Pahlavi, lors de son accession au trône (1925). Sous les Kadjar, les titres d’amīr-e laškar et d’amīr-e tūmān coexistent jusqu’à leur abolition.
Amir-e nezam
Le titre d’Amīr-e nezām (émir de l’armée) a été utilisé pendant la période Kadjar, il ne semble pas avoir été en usage aux périodes antérieures. Il semble être l’équivalent de général en chef. En Azerbaïdjan, au début du XIXe siècle, ce titre a été introduit dans le cadre d’une réforme de l’armée par le commandant en chef de la garde du prince royal. Après 1900, ce titre disparaît. En Iran, à la fin de l’époque Kadjar, avec la vénalité des titres, il devient un simple titre de parade. Les dernier titulaires n’avaient même plus de lien avec l’armée.
Amir-e haras
L’amīr-e haras (émir des gardes) est, à la cour des Abbassides, l’officier chargé du maintien de l’ordre à l’intérieur du palais. Cet office perd de son importance avec les Seldjoukides.
Ces titres ont souvent été portés par des esclaves militaires turcs (mamelouks) chez les Seldjoukides.
Amir-e Jandar (émir des gardes (du corps)) titre porté par le chef de la garde du sultan.
Amir-e selah (émir des armes) titre porté par celui qui est chargé de porter l’armure et des armes du sultan.
Amir-e akhor (émir des écuries) titre porté par celui qui est chargé des chevaux du sultan
Calife
Le mot calife, ou khalife (prononcé halif en arabe et en persan) est une romanisation de l’arabe khalîfa , littéralement « successeur » (sous-entendu du prophète), terme dérivé du verbe khalaf signifiant « succéder ». c’est-à-dire vicaires ou successeurs, titre porté par les successeurs de Mahomet après sa mort en 632 jusqu’à l’abolition de cette fonction par Mustafa Kemal Atatürk en 1924. Les califes réunissaient le pouvoir temporel au pouvoir spirituel. Le porteur du titre a pour rôle de garder l’unité de l’islam et tout musulman lui doit obéissance : c’est le dirigeant de l’oumma, la communauté des musulmans. L’autorité d’un calife s’étend sur un califat. Il porte aussi le titre de commandeur des croyants.
À la mort de Mahomet en 632, le premier calife est Abou Bakr (ou Abubéker) qui poursuit la conquête de la péninsule arabique. À sa mort en 634, son premier ministre Omar lui succède. Celui-ci conquiert la Palestine, la Mésopotamie, l’Égypte et la Perse ; en 644, il est poignardé par un ancien esclave perse. Avant de mourir, il désigne un comité de six personnes qui devront choisir parmi eux le troisième calife. Ce sera Othman (644-656). Le quatrième calife est Ali (656-661). Ensuite le califat devient dynastique. La première de ce dynasties est celles des Omeyyades qui choisissent Damas comme capitale. Viennent ensuite celles des Abbassides, qui portent leur siège à Bagdad. Ceux-ci voient leur autorité contestée et la proclamation de califes concurrents (Fatimides au Caire, Omeyyades à Cordoue) si bien que vers l’an 1000, le monde musulman est divisé en trois califats indépendants.
On distingue trois principaux califats :
1) celui d’Orient, dont le siège fut à Médine jusqu’à la mort d’Ali, puis à Damas sous la famille des Omeyyades, et à Bagdad sous celle des Abbassides ; il dura 626 ans (632-1258) ; califat unique à ses débuts, certains territoires s’affranchirent par la suite de son autorité en se constituant comme califats concurrents ;
 
2) celui d’Égypte ou des Fatimides, qui fut fondé en 909 par Ubayd Allah al-Mahdi, descendant de Fatima, fille de Mahomet, et qui fut renversé en 1171 par Saladin.
 
3) celui de Cordoue, issu d’un émirat fondé à Cordoue en 756 par Abdérame, de la famille des Omeyyades, et démembré en 1031;
Les califes furent d’abord élus mais, dès la fin du Ier siècle de l’hégire, Muawiya Ier (ou Moavian, Muawiyya), le premier calife Omeyyade, abolit l’élection et rendit le califat héréditaire dans sa famille. Ils perdirent toute puissance temporelle depuis la création de l’Emir-al-Omrah (935). Il y eut pourtant des califes jusqu’en 1516; en cette année, le sultan ottoman Selim Ier se fit céder le califat par le dernier abbasside, Al-Mutawakkil III. Selim Ier fit transporter les reliques de Mahomet et des quatre premiers califes à Istanbul comme symboles de sa position califale.
L’autorité califale fut à partir de cette date assurée par la Dynastie ottomane jusqu’à ce que Kemal Atatürk abolisse le califat en 1924, 2 ans après avoir aboli le sultanat.
Le 101ème et dernier calife fut Abdülmecit II.
Beaucoup de musulmans, en particulier les musulmans des Indes, voulaient voir le chérif Hussein prendre la fonction de calife. Il est devenu célèbre après la révolte arabe qu’il a lancée contre les Turcs en 1916-1918.
Le roi égyptien, Fouad Ier et le roi saoudien Ibn Séoud songeaient également à reprendre le califat.
De nos jours, certains musulmans seraient favorables à un éventuel retour du califat, même si son pouvoir ne serait en rien comparable à celui de la papauté actuelle. En effet, le calife ne serait juste que le représentant des musulmans, mais n’aurait en aucun cas le rôle d’intermédiaire obligé à l’instar du catholicisme.

Publié dans:L'ordre des Templiers |on 19 juin, 2009 |7 Commentaires »

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