Epée de Godefroy de Bouillon

Ide de Lorraine est une figure injustement méconnue du XIe siècle français. Descendante de Charlemagne et nièce du Pape Étienne IX, elle épouse le comte Eustache de Boulogne qui sauve la vie de Guillaume le Conquérant lors de la bataille d’Hastings en 1066. Belle-sœur de Geoffroy, évêque de Paris et chancelier du roi de France Philippe Ier, son influence politique est considérable. Ses fils, Godefroy de Bouillon et Baudouin de Boulogne sont les premiers rois francs de Jérusalem. Sa petite fille Mathilde monte sur le trône d’Angleterre.
Entre la Croix et l’Épée, elle bâtit des cathédrales, vénère le précieux sang du Christ et sera canonisée.
Le blason aux alérions tire son origine de Godefroy de Bouillon, duc de Basse-Lorraine. En 1099, Godefroy commandait en chef l’armée qui, après avoir pris Saint-Jean-d’Acre, était venue assiéger Jérusalem. Le siège durait depuis des semaines et le sort ne semblait pas décidé à choisir le camp des vainqueurs car si la situation des assiégés n’était pas bonne, celle des assiégeants ne valait guère mieux. Fatigués par les combats, le rude climat et les privations, décimés par les maladies, les Croisés s’affaiblissaient de jour en jour. Un matin, Godefroy, désespéré, implora la Ciel de lui envoyer un signe pour savoir s’il voulait la victoire des armées chrétiennes. Comme il achevait sa prière, trois oiseaux blancs apparurent dans le ciel. Aussitôt, Godefroy s’écria: « Seigneur, si vous avez décidé de notre victoire, daignez guider la flèche que je vais lancer et permettez que j’abatte un de ces oiseaux ». Il banda son arc et tira. La flèche partit dans les airs et toucha non pas un oiseau, mais les trois en même temps. Un grand cri s’éleva dans les troupes, on cria au miracle. Godefroy brandit son épée en clamant: « Dieu le veut! Dieu le veut! Aux échelles » Les préparatifs rapidement achevés, Godefroy ordonna l’attaque et, au bout de plusieurs heures d’un combat acharné Jérusalem fut prise. C’est en souvenir de ce jour que les trois oiseaux de Godefroy de Bouillon, devenus alérions, figurent sur le blason Lorrain. L’histoire officielle affirme que les ducs de Lorraine ne descendent pas de Godefroy de Bouillon, mais d’autres prétendent le contraire.
Cette légende est à n’en pas douter une christianisation d’un ancien culte solaire païen
Reimbold Creton
Immortel chevalier de la 1ère croisade, Reimbold Creton marche sous les ordres de Godefroy de Bouillon et se distingue entre tous les autres chevaliers à la bataille d’Antioche.
Dans la chanson d’Antioche composée en alexandrins au XIIème siècle par le Père Richard et seul récit revêtu du caractère historique par les souvenirs d’un témoin oculaire « Les chrétiens venaient de livrer la fameuse bataille du pont d’Antioche où Reimbold avait signalé sa bravoure aux côtés de Godefroy de Bouillon et d’Enguerrand de Saint Pol. Ils mettaient tous leurs soins à ne laisser échapper aucun sarrasin qui fuyait à la nage dans les eaux qui baignent les murailles de la ville. Aucun des français n’osait traverser le cours d’eau rapide et profond, sachant que, du haut des remparts, une pluie de traits l’assaillirait. N’écoutant que son courage le chevalier Reimbold Creton sauta de son coursier, se débarrassa de son heaume, ne garda que son haubert, sa lance et son épée et se jeta à l’eau. Le courageux gagna le côté du pont opposé à celui où se reposaient les Turcs désarmés et les attaqua à l’improviste. A l’issue de ce fait d’armes, Reimbold fut accablé par les traits que les assiégés tiraient du haut des murs d’Antioche. des écuyers le ramenèrent sur le rivage et il reçut les soins des médecins sous la tente de Godefroy de Bouillon.
Dans la suite de cette première croisade, Reimbold; guéri, ne démentit pas la haute idée qu’il avait donnée de son courage lors de la bataille d’Antioche.
Les historiens sont unanimes à faire son éloge lors de la conquête de Jérusalem, le 15 juillet 1099. Ils présentent le Seigneur Reimbold Creton comme l’héroïque soldat de la Croix à la bannière de soie blanche qui, le premier monta à l’assaut des murailles pour repousser l’ennemi et entrer en ville sainte. Pour immortaliser cet exploit, Godefroy de Bouillon inscrivit sur l’étendard « Vaillant sur la crête ». Pour reconnaitre et immortaliser la façon dont il l’avait vu monter le premier sur la crête de la ville, le roi offrit au vaillant chevalier un éclat de la vraie croix enchâssé dans un reliquaire d’argent. Cette sainte relique est conservée précieusement par ses descendants. Madame Elisabeth d’Estourmel est venue plusieurs fois la présenter à la population d’Estourmel.
Reimbol revint dans son château d’Estourmel en 1105.
En 1536, Jean III d’Estourmel est un des défenseurs de Péronne lors du siège de la ville. Une place porte encore aujourd’hui son nom. C’est lui qui a fait édifier le gisant de ses parents, Gilles et Elayne.